2/ Un contexte de remise en cause des interventions de l’État

C’est finalement à une période de remise en cause des interventions étatiques qu’émerge clairement la volonté d’améliorer le placement de Lyon dans une compétition entre villes nationales, européennes, voire internationales, la volonté de faire du « développement économique » la priorité de l’action publique locale puis, enfin, la volonté de s’organiser pour lutter contre la fragmentation institutionnelle et les concurrences entre acteurs locaux qui en découlent.

D’après les données économiques disponibles, Lyon ne connaît pas de période de crise majeure. Son système productif lui permet, en effet, de s’adapter progressivement aux évolutions globales de l’économie. Cette agglomération rassemble, en outre, de nombreux acteurs mobilisés pour favoriser son « développement économique ». Leurs coopérations anciennes n’empêchent pas l’existence de concurrences entre ces acteurs locaux qui s’accordent finalement sur l’incapacité de l’État à intervenir dans le domaine économique pour proposer la mise en place de « nouvelles » structures de coopération ou, en d’autres termes, pour proposer de structurer de « nouvelles » configurations d’acteurs locaux mobilisés pour favoriser le « développement économique » local.