a / Un système productif lyonnais qui résiste à la crise grâce à la diversification et à la tertiarisation

Si l’on se réfère aux travaux des économistes de l’école de la régulation 229 , les principales évolutions qui touchent les systèmes productifs locaux depuis les années 1970 sont à replacer dans un contexte économique plus large de crise du modèle fordiste. Des années 1930 aux années 1970, le fordisme a allié un paradigme industriel, un régime d’accumulation et un mode de régulation spécifique (notamment axé sur le salariat) 230 . Du fait de l’internationalisation des échanges, de la crise économique des années 1970, puis des politiques d’austérité des années 1980, ce régime fordiste s’est transformé en régime d’accumulation flexible (encore appelé régime post-fordiste) qui se caractérise par une perte de puissance du paradigme industriel au profit d’un paradigme tertiaire (notamment autour du développement des nouvelles technologies), et par une augmentation de l’importance de la sphère financière 231 ). Toujours d’après les travaux des économistes de l’école de la régulation, deux conséquences majeures de ce passage au post-fordisme sont à prendre en considération : il implique une nette montée en puissance des villes qui sont placées au cœur de l’organisation du capitalisme mondial et il conduit à une remise en cause des interventions de l’État dès lors jugées inefficaces dans le domaine économique. En ce qui concerne les villes françaises, celles du Sud n’ayant pas de passé industriel sont favorisées par ces évolutions économiques globales. De manière générale, la montée en puissance de ces villes françaises se traduit par une croissance urbaine importante, par une concentration d’entreprises multinationales, et par une nette augmentation du nombre de petites et moyennes entreprises, notamment dans les domaines de la sous-traitance ou des services aux multinationales.

Lyon, capitale de la deuxième région française en termes d’importance économique après la région Ile-de-France puisque Rhône-Alpes produit plus de 10% du PIB 232 , a pu profiter de ces évolutions économiques globales, notamment du fait de la diversité de ses domaines d’activité économique. Cette diversité rend l’histoire économique de Lyon particulièrement difficile à résumer. Aussi nous contentons-nous, ici, de nous référer au tableau rapidement brossé en introduction d’un ouvrage consacré à l’histoire des grandes dynasties économiques lyonnaises qui ont directement pris part à cette histoire économique locale retranscrit dans l’encadré suivant :

« La colline des canuts, la Sortie des usines Lumières, le laboratoire P4 Jean Mérieux, autant d’images qui reflètent la diversité économique de Lyon ainsi que la place qu’elle occupe sur la scène nationale et internationale.
Ville-frontière, ville-carrefour, Lyon a depuis le Moyen Âge exercé un rôle économique majeur dans le pays. Dès la Renaissance, l’imprimerie, la soie et la banque forment une trilogie qui résume les savoir-faire spécifiques de la cité. Autour de 1830, Lyon est souvent appelé ‘le Manchester français’ afin de souligner que les deux cités sont parmi les plus grandes villes industrielles de leur pays respectif et le centre de la première industrie exportatrice, là la soie, ici le coton.
Mais si la soie a longtemps constitué le cœur de l’activité régionale, elle ne saurait à elle seule résumer le dynamisme d’une activité économique qui surprend par sa richesse. Ainsi, Lyon qui, à l’aube de la Belle Époque, devient le berceau de l’automobile comme du cinéma, s’est imposée au cours du XIXème siècle dans des domaines aussi variés que la chimie, la construction mécanique ou l’industrie alimentaire avec la brasserie ou la fabrication de pâtes. Pourtant, cette diversification ne s’est pas opérée de façon aléatoire. L’activité soyeuse a joué un rôle moteur. Ainsi, le secteur bancaire s’est développé pour satisfaire les besoins en capitaux de la soierie, afin qu’elle puisse se procurer la précieuse matière première. L’industrie chimique, quant à elle, procure les colorants, tandis que la construction mécanique fournit les machines. Lyon se caractérise donc par un développement en grappes, sur lequel se sont greffés des activités plus atypiques attirées par la grande ville, qu’il s’agisse de l’industrie automobile ou photographique, des secteurs alimentaires ou bien encore de la bijouterie-joaillerie Cette fonction matrice de la soierie se retrouve au niveau des entrepreneurs. Dans la plupart des secteurs d’activités, on retrouve en effet des fils de la soie, ainsi en est-il de Henri Germain, André Descours, mais aussi Marius Berliet ou de Marcel Mérieux » 233 .

Par-delà son poids démographique 234 , Lyon disposait ainsi dès les années 1960 d’entreprises nombreuses réparties de manière relativement équilibrée au sein d’un large portefeuille d’activités 235 . L’économie lyonnaise est depuis basée non seulement sur des « activités industrielles nombreuses et diversifiées : textile, mécanique, chimie et pharmacie en premier lieu avec un tissu industriel alliant de grands groupes comme Rhône-Poulenc, RVI et de nombreuses PME » 236 , mais aussi sur des entreprises du secteur tertiaire (avant tout des sociétés de services telles que les cabinet de conseil Ernst and Young et Algoé, mais aussi des entreprises des domaines de la banque et de l’assurance). De plus en plus nombreuses, ces dernières en font une véritable « place tertiaire » 237 . Alliée à la présence de nombreux centres de recherche 238 fournissant main-d’œuvre et innovations techniques aux entreprises locales, cette diversité a permis à Lyon de profiter du passage au post-fordisme pour conforter sa position dominante dans la hiérarchie économique des villes françaises 239 . Deux éléments supplémentaires sont fréquemment soulignés, par les auteurs qui analysent le système productif lyonnais et ses évolutions, pour tenter d’expliquer ce positionnement dominant dans la hiérarchie économique des villes françaises. Premièrement, une situation géographique et l’existence de grandes infrastructures de transports qui permettent à Lyon de continuer à jouer un rôle important dans l’importation de produits et leur diffusion sur le marché national 240 . Et deuxièmement, la présence d’organisations internationales (telles qu’Interpol, Euronews ou encore le pôle de recherche sur le cancer) qui constitue une spécificité en France si l’on écarte le cas de Paris 241 .

Les données économiques aujourd’hui disponibles concernant l’économique lyonnaise, prennent pour référence un périmètre statistique défini par l’INSEE en fonction des migrations domicile-travail : l’aire urbaine de Lyon regroupant 296 communes 242 . En janvier 2007, celle-ci rassemble 126 300 établissements employeurs. Le nombre d’emplois dans cette aire urbaine de Lyon s’élève à près de 750 000 (c’est-à-dire plus de la moitié des emplois en Rhône-Alpes). Un quart de ces emplois sont dans le secteur public, les trois quarts dans le secteur tertiaire. Les secteurs les plus porteurs par ordre décroissant sont les suivants : les services aux particuliers (35%), les services aux entreprises (22%), l’industrie (17%), le commerce (14%), les transports (6%), le bâtiment et les travaux publics (5%) et l’agriculture (1%) 243 . Le taux de chômage, relativement stable, y est de 8% (avec 108 004 demandeurs d’emploi en décembre 2005). Les principaux secteurs d’activité de l’aire urbaine de Lyon sont structurés en pôles de compétitivité : bio-santé (67 000 emplois), chimie-environnement (22 000 emplois), systèmes de transport (12 000 emplois), textiles techniques (4 000 emplois) et loisirs numériques (1 000 emplois), ainsi qu’en deux pôles d’excellence : numérique (30 000 emplois) et mode et création (15 000 emplois) 244 . Parmi les employeurs du secteur public, la communauté urbaine vient en sixième position avec 4 400 employés (notamment derrière les Hospices Civils de Lyon, La Poste et la Commune de Lyon). Les principaux employeurs privés sont par ordre décroissant : Renault Trucks, Auchan France, Carrefour hypermarchés France, Aventis Pasteur, Atofina et Biomérieux 245 . L’activité économique de cette agglomération repose, néanmoins, en grande partie sur un très dense tissu de PME : sur les 126 000 établissements de l’aire urbaine de Lyon, on trouve en janvier 2007 environ 80 sièges d’entreprises ou d’administrations de plus de 500 salariés, 58 000 de moins de 500 salariés (dont 57 800 de moins de 250 246 ) et 61 000 sans salariés 247 . Les établissements de moins de 50 salariés emploient, en outre, plus de 50% de la population active locale (et ceux de plus de 200 salariés plus de 23%) 248 . Parmi ces établissements, 86% des établissements avec 1 ou 2 salariés ont leur siège social situé dans l’aire urbaine de Lyon. Ce pourcentage tombe à 51% pour les établissements avec 250 à 499 salariés et remonte à 75% pour les établissements avec 2 000 à 4 999 salariés 249 . En termes de catégories socioprofessionnelles, enfin, en 1999, les actifs de l’aire urbaine de Lyon se répartissent comme suit : 28% d’employés, 26% de professions intermédiaires, 23% d’ouvriers, 15% de cadres et professions intellectuelles supérieures, 6% d’artisans, commerçants et chefs d’entreprise et 1% d’agriculteurs exploitants 250 . Les chefs d’entreprise lyonnais sont répartis en des domaines d’activité très nombreux et divers et le nombre important de PME lyonnaises augmente leur dépendance face à une économie mondiale dirigée par des multinationales dont le siège n’est généralement pas situé à Lyon. A contrario, dans le Nord, certaines dynasties patronales ont maintenu une activité économique ancrée localement, si bien que malgré la crise sévère traversée par cette région des années 1970 aux années 1990 quelques sièges de grands groupes français demeurent basés à Lille, notamment dans le domaine de la grande distribution : les groupes Auchan, Carrefour et 3 Suisses 251 .

Concernant la trajectoire économique de Lyon et les conditions du marché lyonnais, trois évolutions principales sont ainsi fréquemment soulignées par les organismes qui les analysent 252  : premièrement, une diversité des secteurs d’activité (considérée comme le principal moteur du « développement économique » local) qui va croissante, deuxièmement, une nette montée en puissance du secteur tertiaire et, troisièmement, une absence de crise majeure mais une dépendance croissante de très nombreuses PME locales face à de grands groupes dont les sièges sociaux ne sont généralement pas situés à Lyon, ni même en France.

Lyon demeure considérée, par les acteurs locaux eux-mêmes, comme une agglomération qui n’exploite pas tout son potentiel, ou encore comme une agglomération qui exploite beaucoup moins bien son potentiel que d’autres agglomérations européennes :

‘« [Le directeur du service économique de la CCIL] : […] je suis un peu effrayé [car depuis que je suis arrivé en début d’après-midi] on fait comme si on pouvait réfléchir seuls, entre nous, sur l’agglomération lyonnaise, sans nous interroger sur le positionnement de celle-ci dans la structure urbaine européenne. Qu’est-ce qu’on fait par rapport aux autres villes ? Pendant qu’on marche, elles courent. Il suffit de les visiter pour s’apercevoir qu’elles courent, et, me semble-t-il, dans la méthode, il ne faudra pas oublier le marché et le positionnement » 253 .’

Aux yeux des élus et des agents de la communauté urbaine de Lyon qui se réunissent dès le début des années 1990 pour définir la stratégie économique de cette institution, l’agglomération traverse même une période de « crise » :

‘« Réflexions sur le rôle économique du Grand Lyon […] Évolution récente de la situation économique lyonnaise […] : Quatre indicateurs importants montrent une nette détérioration au cours du premier trimestre [de l’année 1993]. Il semble que la situation s’aggrave encore au second. Lyon, qui bénéficiait d’une situation enviée, approche la moyenne nationale 254 . […]Concertation sur la politique et le programme d’action de développement économique : […] a/ faiblesse de Lyon en matière de centres de décisions […] b/ la proposition d’approfondissement de la réflexion collective locale relative à la stratégie de développement économique est retenue. Cette réflexion s’inscrira dans un cadre économe des finances publiques et ce cadre sera particulièrement signalé et rappelé aux partenaires de la réflexion […] 255  »’

Cette « crise » est considérée comme révélatrice de l’incapacité de l’État à soutenir le « développement économique » de Lyon 256 . Elle incite les élus et les agents de la communauté urbaine à se mobiliser. Ainsi mettent-ils en place un « groupe de travail prospectif sur le développement économique lyonnais » de manière à atteindre deux objectifs :

‘« Approfondir la réflexion et l’échange entre les principaux acteurs locaux pour faire converger leurs actions. [Et :] Servir de lieu de proposition où sont évalués de nouveaux projets d’aide au développement. [Ce groupe de travail] s’inscrit dans un contexte où les compétences en matière de développement économique sont éclatées entre de nombreux acteurs ayant chacun un point de vue personnel sur les orientations à suivre » 257 .’

Ce sentiment de « crise » est, par ailleurs, en conformité avec une série d’analyses alors produites sur les villes en général, telles que : « Les politiques nationales ne suffisent plus depuis longtemps à contrecarrer les effets économiques et sociaux de l’aggravation de la concurrence internationale. Les attentes se tournent alors vers les localités, comme si elles pouvaient mieux répondre aux conséquences de la ‘crise’ » 258 . Ainsi les acteurs locaux travaillent-ils, dans les années 1990, à identifier les principaux facteurs menaçant l’économie lyonnaise, comme l’illustre par exemple la citation suivante :

‘« [Un dirigeant de France Telecom] : Quelles sont les grandes variables qui vont impacter l’économie lyonnaise ? Il y a bien sûr l’Euro, la mondialisation, la normalisation des entreprises, la nomadisation des entreprises, et puis quelques facteurs externes –telle que la délocalisation de travail– qui sont des grands sujets assez classiques. Dans tout cela dégageons les réalités sur lesquelles nous pouvons agir ; en sachant qu’il existe sans doute bien d’autres pistes à explorer » 259 .’

La représentation que les acteurs locaux se font des évolutions du système productif lyonnais, notamment de ses forces et de ses faiblesses est d’autant plus importante qu’ils participent, d’une part, à construire les données statistiques, c’est-à-dire les outils d’objectivation existants permettant de saisir ces évolutions 260 et qu’ils sont, d’autre part, nombreux à être investis dans des actions visant à améliorer le « développement économique » lyonnais de manière pro-active et sur la base de coopérations anciennes.

Notes
229.

Cf. notamment Robert BOYER, "The political in the era of globalization and finance : focus on some Régulation school research", International Journal for Urban and Regional Research, vol.24, n°2, juin 2000, pp.361-378, Alain LIPIETZ, "Après-fordisme et démocratie", Les Temps modernes, vol.524, 1990, pp.97-121, Alain LIPIETZ, "The post-fordist world : labour relations, international hierarchy and global ecology", Review of International Political Economy, vol.4, n°1, printemps 1997, pp.1-41, ou encore, pour une présentation de ces travaux : PINSON, Projets et pouvoirs dans les villes européennes. Une comparaison de Marseille, Venise, Nantes et Turin, op. cit.

230.

Les éléments de présentation des principaux résultats des travaux des économistes de l’école de la régulation de ce paragraphe sont tirés de l’ouvrage suivant : LE GALÈS, Politique urbaine et développement local, Une comparaison franco-britannique, op. cit., pp.101 et suivantes.

231.

Ainsi que par une perte de puissance des idéologies modernistes caractéristiques des « 30 glorieuses » (tout particulièrement dans le contexte de la Vème République en ce qui concerne la France, cf. notamment Delphine DULONG, Moderniser la politique : aux origines de la Vème République, Paris, L'Harmattan, coll. "Logiques politiques", 1997).

232.

Pour une présentation de l’économie régionale rhône-alpine, cf. JOUVE, SPENLEHAUER et WARIN (dir.), La région, laboratoire politique - Une radioscopie de Rhône-Alpes, op. cit.

233.

Cf. Bernadette ANGLERAUD et Catherine PELLISSIER, Les dynasties lyonnaises ; des Morin-Pons aux Mérieux du XIXème siècle à nos jours, Paris, Plon, coll. "Perrin", 2003, pp.9/10.

234.

D’après le recensement de 1999 : Lyon représente 445 452 habitants, les 55 communes du Grand Lyon 1 167 532 habitants, l’aire urbaine de Lyon 1 648 216 habitants et la Région Urbaine de Lyon 2 600 000 habitants. En outre, ces populations vont croissantes (http://www.grandlyon.org).

235.

Cf. Michel LAFERRÈRE, Lyon, ville industrielle, Paris, Presses Universitaires de France, 1960 et Jean-Loup MOLIN, La métropole déploie ses ailes à nouveau, Thèse de sciences économiques, Lyon, Université Lumière Lyon II,1996.

236.

Cf. Marc BONNEVILLE, Marie-Andrée BUISSON, Sophie GRAEFF, Jean-Loup MOLIN et Nicole ROUSIER, "Processus d'internationalisation des villes : Lyon, Grenoble, Saint-Étienne", Rapport pour le Plan Urbain (Ministère de l'Équipement), 1993, 203p. Ce processus de diversification se renforce à partir des années 1980, c’est-à-dire à partir de la mise en place d’un ‘Plan Technopole’ par la CCIL puis par la communauté urbaine de Lyon (voir Infra).

237.

Dès le début des années 1980, certains auteurs notent l’importance de ce secteur tertiaire à Lyon : cf. Jacques BONNET, Lyon place tertiaire. Contribution à une géographie des affaires, Thèse de géographie, Lille, Université Lille III, 1982.

238.

Les établissements d’enseignement supérieur et de recherche lyonnais forment 124 000 étudiants et emploient 10 000 chercheurs (http://www.grandlyon.org).

239.

Cf. MOLIN, La métropole déploie ses ailes à nouveau, op. cit. Voir également les données et tableaux présentant la situation économique de Lyon en comparaison de celle d’autres agglomérations françaises et européennes (documents présentés dans le volume d’annexes de ce travail).

240.

Cf. Marc BONNEVILLE, Lyon, Métropole régionale ou euro-cité ?, Paris, Anthropos, coll. "Villes", 1997.

241.

Cf. Jean-François CARREZ, Le développement des fonctions tertiaires et supérieures internationales à Paris et dans les métropoles régionales, Paris, La documentation française, 1991.

242.

« En simplifiant, on peut dire qu’au moins 40% des actifs de chaque commune qui la compose vont travailler dans son pôle central. Ce territoire présente ainsi une cohérence du point de vue économique : il correspond à l’aire d’influence économique de Lyon sur sa périphérie (L’Arbresle, Givors, L’Isle d’Abeau, par exemple) tout en laissant de côté des pôles urbains périphériques ayant leur propre influence (Bourghoin-Jailleu, Vienne, Saint-Chamond, Tarare, Villefranche-sur-Saône, Ambérieu-en-Burgey) » (http://www.opale-lyon.com, page d’accueil de cet Observatoire partenarial lyonnais en économie).

243.

Données disponibles sur le site de l’OPALE ( http://www.opale-lyon.com ), estimation datant de 2005. Il est alors à noter qu’aux yeux de certains observateurs cette « répartition, conforme à celle de la population active française dans sa globalité, ne fait pas apparaître de spécificité lyonnaise », Laurent LABORDE-TASTET, "La métropole lyonnaise face à la mondialisation : enjeux et démarche stratégique", Rapport pour la DPSA de la communauté urbaine de Lyon, décembre 2003, p.10.

244.

Données disponibles sur le site de l’OPALE ( http://www.opale-lyon.com ), estimation datant de 2007.

245.

Les notes de l’OPALE, n°10 (« L’emploi en région lyonnaise »), juillet 2002, p.6.

246.

Cette catégorie juridique vise à protéger les petites et moyennes entreprises, c’est-à-dire les entreprises de moins de 250 salariés dont le chiffre d’affaires n’excède pas 50 millions d’Euros. La recommandation de la Commission européenne (96/280/CE) du 3 avril 1996 qui fixe une définition commune de cette catégorie rappelle à la fois la diversité des situations concrètes quelle recouvre et le fait que les PME représentent 99% des entreprises européennes (cf. http://www.europa.eu/scadplus/scad_en.htm ).

247.

Avec donc environ 7 000 établissements dont les effectifs sont inconnus ( http://www.opale-lyon.com , rubrique « chiffres clés / indicateur économiques »).

248.

Les notes de l’OPALE, n°10 (« L’emploi en région lyonnaise »), juillet 2002, p.6.

249.

http://opale-lyon.com, rubrique « chiffres clés / indicateur économiques ».

250.

Les notes de l’OPALE, n°10 (« L’emploi en région lyonnaise »), juillet 2002, p.6.

251.

Cf. BONNEVILLE, BUISSON, GRAEFF, MOLIN et ROUSIER, "Processus d'internationalisation des villes : Lyon, Grenoble, Saint-Étienne", op. cit.

252.

Notamment l’OPALE depuis la fin des années 1990. Nous présentons cet observatoire économique de manière plus détaillée dans le Chapitre II.

253.

Archives non-classées de l’agence d’urbanisme : CR « Réunion ‘Schéma de Développement Économique’ du 3 novembre 1997 », p.23.

254.

ACU 2204 W 001, carton intitulé : Petits déjeuners économiques 1993/1997, « CR de la réunion du comité de coordination communauté urbaine – ville de Lyon », 23 juin 1993. Pour établir leur diagnostic de l’économie lyonnaise, les acteurs locaux réunis s’appuient alors sur les « Notes de conjoncture » publiées par l’OPALE.

255.

ACU 2204 W 001, « CR de la réunion du comité de coordination communauté urbaine – ville de Lyon », 1er juin 1994.

256.

Les élus lyonnais considèrent les difficultés économiques rencontrées par cette agglomération comme en grande partie dues aux modes d’action exempts de concertation de l’État central (comptes rendus des réunions du « groupe prospectif sur le développement économique » de la DAEI de 1994 et 1995 : ACU 1650 W 014 et ACU 1650 W 015, cf. Infra).

257.

ACU 1650 W 014, « Projet d’assistance du groupe Bossard Consultants ‘Groupe de travail prospectif sur le développement économique lyonnais, Section 1 : Rappel du contexte et de vos objectifs’ », septembre 1994.

258.

Cf. Odile BENOIT-GUILBOT, "Les acteurs locaux du développement économique local : y a-t-il un 'effet localité' ?", Sociologie du Travail, n°4, 1991, pp.453-459, p. 453.

259.

Archives non-classées de l’agence d’urbanisme : CR « Réunion ‘Schéma de Développement Économique’ du 13 novembre 1997 », p.29. N.B. : Dans ces archives publiques, les noms des intervenants sont indiqués. Nous avons néanmoins choisi ici de ne mentionner que les informations de présentation les concernant indiquées au début des compte rendus que nous citons.

260.

Les membres de l’OPALE produisent la très vaste majorité des données que nous venons de présenter. Plus précisément, ils les trient parmi celles fournies par l’INSEE, les présentent et les analysent dans des publications et sur leurs sites internet, ou encore commandent certains rapports faisant ce travail de présentation et d’analyse, cf. http://www.opale-lyon.com et http: //www.millenaire3.com).