a / Des instances patronales locales initiatrices et de plus en plus investies dans le rayonnement international de Lyon

Le principe de respect de la liberté des patrons représentés qui a prévalu au moment de la fondation du CNPF aux lendemains de la seconde guerre mondiale 479 , est progressivement remis en cause face aux interventions de plus en plus fréquentes de l’État dans l’économie 480 . En 1965, après un renouvellement de son équipe dirigeante, le CNPF s’adresse à l’opinion publique à travers une charte pour l’économie libérale et s’engage ainsi dans la lutte idéologique. Le 27 octobre 1998, le changement symbolique de nom et de logo de l’organisation, qui devient le Medef (Mouvement des entreprises de France), s’accompagne d’un nouveau changement d’attitude de cette structure. Son président, Ernest-Antoine Seillière, entend dès lors rompre avec la tradition de discrétion et de modération du patronat de manière à libérer l’esprit d’entreprise 481 . Son programme de « refondation sociale » souligne la volonté du Medef de négocier directement avec les syndicats de travailleurs sans passer par les structures paritaires au sein desquelles l’État est représenté et de peser directement sur la politique économique de la France 482 . Les statuts du Medef renforcent alors la place des Medef territoriaux chargés d’établir des liens avec les entrepreneurs locaux.

Les évolutions du positionnement du CIL, GIL puis Medef Rhône semblent globalement suivre celles du CNPF puis du Medef au niveau national. Elles vont dans le sens d’un engagement croissant et de plus en plus affiché des représentants patronaux dans les politiques publiques 483 . En outre, le Medef Rhône joue un rôle central d’impulsion des initiatives patronales locales. S’il est désormais concurrencé dans ce rôle d’initiateur par une CGPME qui n’est plus représentée en son sein, il fournit tous les présidents et la majorité des dirigeants du principal instrument d’action des chefs d’entreprise locaux, la CCIL.

Tous les présidents de la CCIL sont issus des listes du Medef Rhône : Jean Agnès président d’une entreprise de métallurgie (2000-2005), Guy Malher directeur général de Rhône Merieux (1995-2000), Bruno Vincent président d’une société de conseil en recrutement (1988-1994) ou encore Étienne Carrot promoteur immobilier (1983-1988) 484 . Lors des dernières élections consulaires de 2004, néanmoins, la CGPME a obtenu pour la première fois le partage du mandat de cinq ans de président de la CCIL entre les deux instances patronales : Jean-Paul Mauduy (président d’une entreprise de métallurgie), candidat du Medef Rhône assure donc la première moitié de ce mandat (de 2005 à 2007) avant que Jean-François Turcas, candidat de la CGPME du Rhône dont il est président, ne prenne sa suite 485 .

Dans les années 1950, les représentants patronaux locaux négocient simplement avec les administrations publiques les conditions d’application de la planification étatique au niveau régional 486 . À partir des années 1970, en revanche, ils investissent directement la question de l’internationalisation de l’agglomération par le biais de l’Aderly (Agence pour le développement économique de la région lyonnaise). En réaction à une décision de la DATAR qui souhaite contrôler la création des grandes entreprises industrielles, certains membres du Medef Rhône (alors encore appelé GIL) et de la CCIL décident, en effet, de mettre en place cet outil financé en partenariat avec les institutions publiques locales, qui doit leur permettre de compenser la diminution (qu’ils anticipent alors) du nombre de créations d’entreprises dans une branche selon eux centrale de la structure productive de l’époque 487 .

‘« Il y a eu une décision particulière de l’État qui pensait qu’il était bon, comme en région parisienne de limiter la croissance industrielle au profit de la périphérie, en particulier au profit de la région stéphanoise. Et puis, parce que, malgré tout ce qu’on dit des Lyonnais sur leur caractère confidentiel, refermé… ce qui est vrai par ailleurs… il y a la volonté d’un certain nombre de capitaines de l’industrie de faire exister Lyon au niveau national à l’époque : c’est la bataille avec Paris, c’est le constat qu’il y a… il y avait une étude des années 60 qui dénonçait le recours généralisé à Paris en matière de services. Et puis on constate que même si l’agglomération se porte bien, les sièges sociaux sont tous en train de partir. Tous les grands sièges sociaux : Péchiney, Rhône-Poulenc… La croissance de l’agglomération lyonnaise continue, mais on a l’impression que les fonctions supérieures s’en vont. Et c’est pour ça que dès le départ notre thème, en tant qu’Aderly, c’est de dire : ‘On va se battre sur les fonctions supérieures. On va faire en sorte qu’elles viennent !’ » 488 .’

À partir de 1974, l’Aderly vise ainsi à « vendre Lyon » sur la scène internationale pour inciter les entreprises à s’y installer 489 . Le personnel de l’Aderly, issu de la CCIL qui accueille cette agence dans ses propres bâtiments, définit les « fonctions métropolitaines » que Lyon doit acquérir : notamment de grands équipements de transport (tels qu’un grand aéroport) et d’accueil de manifestations internationales (tels que le Palais des Congrès de la Cité Internationale) et, surtout, de nombreux sièges sociaux de grandes entreprises privées et publiques (tels que celui d’Euronews ou de Renault Trucks) 490 . L’Aderly construit les bases d’une politique économique alternative à celle de l’État. Cette politique est, dans un premier temps, focalisée sur un objectif d’expansion des domaines d’activité économique de Lyon. Les représentants patronaux lyonnais se présentent dès lors comme les acteurs centraux de la politique économique locale 491 . Les documents de la communauté urbaine retraçant l’histoire locale reconnaissent d’ailleurs le monopole de la CCIL en termes d’expertise économique locale à cette période :

‘« 1972 : transformation de la [CCIL], avec l’arrivée de Jean Chemain qui deviendra son directeur en 1982. Alors que la fonction de la CCI était la représentation du monde de l’entreprise auprès des pouvoirs publics, la formation et la gestion des équipements publics, elle intègre la fonction de développement économique. Charte élaborée en 1972 par la CCI pour articuler les opérations d’urbanisme et le développement économique, et faciliter le maintien de l’industrie à Lyon. C’est au sein de la CCI que les réflexions les plus actives sur l’internationalisation des villes et les fonctions métropolitaines sont menées, et qu’on trouve une capacité d’expertise. Infléchissement progressif dans les années 1980 de la logique économique de diversification vers la recherche de spécialisation et de différenciation, avec identification de secteurs clé à développer » 492 .’

Dès 1984, la CCIL lance effectivement une politique « technopolitaine » 493 . Celle-ci vise à faire se rencontrer des acteurs dits publics et privés appartenant aux collectivités locales (ou aux services déconcentrés de l’État), à la sphère de la recherche et au monde de l’entreprise. La logique qui domine est désormais celle de la spécialisation des domaines d’activité économique de Lyon autour de secteurs tels que les nouvelles technologies dans lesquels doivent être mis en place des rapprochements physiques d’entreprises et de centres de recherche ainsi que des liens plus étroits entre acteurs de ces entreprises et de ces centres de recherche 494 .

À partir de 1997, la CCIL, la Chambre de métiers, le Medef Rhône et la CGPME décident, enfin, de prendre part aux réflexions lancées par la communauté urbaine dont est issu ‘Grand Lyon, l’Esprit d’Entreprise’, premier dispositif fonctionnant sur un mode baptisé officiellement de « gouvernance économique métropolitaine » 495 . Le 3 novembre 1997 496 , ils confirment ainsi leur volonté non seulement de participer aux débats politiques généraux mais aussi de prendre part à la formulation de certaines politiques locales en coopération officielle avec une institution publique 497 .

Si l’imposition d’un objectif d’internationalisation par les représentants patronaux lyonnais a impliqué la mise en place de pratiques de coopération, progressivement baptisées « gouvernance économique métropolitaine » 498 , ces coopérations demeurent avant tout, à leurs yeux, un outil de repositionnement des instances patronales locales qui souhaitent s’engager de plus en plus ouvertement dans la formulation des politiques économiques locales. La « gouvernance » prônée par les représentants patronaux lyonnais n’est pas axée sur le développement d’une action publique locale dans le domaine économique mais davantage sur l’obtention de financements publics pouvant permettre à leurs institutions de continuer leurs propres politiques. Il s’agit donc là d’un engagement ambigu : certains représentants patronaux de l’époque reconnaissent avoir accepté de prendre part à ‘Grand Lyon, l’Esprit d’Entreprise’ avant tout pour veiller à ce que la communauté urbaine n’empiète pas trop sur leurs domaines d’intervention 499 . La majorité de ces représentants se montre même frileuse face à une communauté urbaine qu’elle n’est pas plus encline à reconnaître que les autres institutions publiques. Au cours des entretiens que nous avons réalisés auprès de chefs d’entreprise et de représentants de ces derniers, très rares en effet ont été les mentions spontanées du rôle joué par les institutions publiques locales dans le « développement économique » local. En revanche, très fréquentes ont été les critiques adressées à ces dernières lorsque nous les évoquions, notamment à la communauté urbaine dont le fonctionnement est alors considéré comme opaque et perçue comme venant se surajouter à des échelons de gouvernement déjà nombreux. Ainsi, à Lyon comme ailleurs, « les intérêts économiques sont loin d’avoir une religion convergeant quant à la genèse de (…) nouveaux pôles de politiques publiques. Au contraire, la frilosité des acteurs économiques à leur égard provient de plusieurs contradictions inhérentes à leur positionnement idéologique et stratégique. Du côté de l’idéologie, ces nouvelles institutions, en tant qu’autorités publiques, rejouent une certaine centralité de la décision au profit du public contre laquelle le privé dispose d’arguments centenaires (…) Par ailleurs, et par le biais des instances qui les représentent sur les territoires urbains, ces mêmes intérêts se voient éventuellement concurrencés par l’essor de machines urbaines aptes à produire des projets de développement, à fournir des services et à gérer des équipements (ports, aéroports, zones d’activité) qui étaient leur apanage, sinon leur monopole antérieurement » 500 .

Reste qu’avec ‘Grand Lyon, l’Esprit d’Entreprise’, les instances patronales acceptent de s’engager officiellement aux côtés de la communauté urbaine et qu’elles affichent ainsi cette coopération 501 . Certains chefs d’entreprise lyonnais ne se sentent pourtant pas en phase avec ces discours et ces mobilisations des instances patronales locales. Ils tentent ainsi de lancer un autre type de coopération, ou de « gouvernance », entre acteurs dits publics et privés.

Notes
479.

Voir chapitre I.

480.

L’augmentation de ces interventions étatiques est directement liée au développement de l’État-Providence en France et au rôle de modernisateur et de planificateur de l’économie qu’il se fixe à partir de 1945 (sur ce thème, pour une mise en perspective historique générale, cf. Pierre ROSANVALLON, L'État en France de 1789 à nos jours, Paris, Le Seuil, coll. "Points Histoire", 1993).

481.

Informations présentées en ligne, sur le site officiel du Medef (cf. http://www.medef.fr).

482.

Le Medef se targue même (toujours sur son site officiel), d’être parvenu à organiser des manifestations de chefs d’entreprise contre la loi sur les 35 heures. Ce syndicat patronal, après avoir adopté le registre idéologique des discours des syndicats de travailleurs dans les années 1970, tente ainsi également ponctuellement d’adopter certains de leurs instruments d’action.

483.

Nous avons vu que les représentants patronaux lyonnais se sont montrés pro-actifs et investis tout au long du XXème siècle dans l’action publique locale en faveur du « développement » de Lyon (voir Chapitre I). Néanmoins, le lyonnais Georges Villiers, premier président du CNPF, quitte cette instance nationale juste avant la première réforme de 1965 qui marque l’engagement de cette dernière dans les débats publics idéologiques. C’est ainsi la structure territoriale de représentation des intérêts patronaux qui semble suivre des évolutions impulsées par la structure centrale. Malgré tout, la présence par la suite régulière de représentants patronaux lyonnais dans les instances nationales invite à creuser plus avant cette simple piste de recherche concernant les relations entre instances patronales nationales et territoriales (cf. ANGLERAUD et PELLISSIER, Les dynasties lyonnaises ; des Morin-Pons aux Mérieux du XIXème siècle à nos jours, op. cit., notamment p.287). D’ailleurs, en entretien, certains anciens présidents du Medef Rhône n’ont pas hésité à souligner leur désaccord ponctuel avec une politique patronale définie au niveau national qu’ils estiment ne pas avoir appliquée à la lettre (même s’ils n’ont accepté que ces propos soient utilisés dans le cadre de cette recherche qu’à la condition de demeurer anonymes).

484.

ACCIL, classeur intitulé : Les présidents de la chambre de commerce et d’industrie de Lyon de 1702 à nos jours.

485.

Voir Chapitre IV.

486.

Cf. LINOSSIER, La territorialisation de la régulation économique dans l'agglomération lyonnaise (1950-2005). Politiques, acteurs, territoires, op. cit., qui souligne néanmoins que, dans les années 1950, les interactions entre administrations et représentants patronaux sont moins importantes au niveau local qu’au niveau national. Les instances patronales interviennent alors, en outre, avant tout avec pour objectif de faire respecter la liberté des patrons locaux. Elles réagissent aux propositions administratives mais ne sont pas porteuses d’un projet propre. L’État, quant à lui, semble se servir de ces relais pour faire accepter, par les petites entreprises, des décisions qui favorisent surtout la grande industrie (cf. Lucien NIZARD, "Nécessaires régulations planificatrices de l'appareil d'État dans la France capitaliste d'aujourd'hui", Revue Française de Sociologie, vol.16, 1975, pp.625-652). Cet élément historique peut en partie expliquer les critiques adressées par la suite par la CGPME à un Medef Rhône accusé de défendre les intérêts des « grands patrons ».

487.

La décision de la DATAR de 1970 est, de plus, en opposition radicale avec l’engagement historique de la CCIL en faveur de Lyon et de quelques communes de l’Ouest lyonnais, même si son territoire officiel recouvre l’ensemble du territoire du département du Rhône, cf. LOJKINE, La politique urbaine dans la région lyonnaise. 1945-1972, op. cit. et LE GALÈS, "Lyon", op. cit.

488.

Entretiens avec l’enquêté n°9 : un agent de la CCIL, directeur du service économique.

489.

Pour plus de détails concernant les étapes de la mise en place de l’Aderly, cf. BIARNEIX, L'Agence de Développement Économique pour la Région Lyonnaise, un instrument d'action publique au cœur d'un réseau, op. cit. La mise en perspective historique des formes de mobilisations patronales lyonnaises valide là encore l’hypothèse de l’existence de partenariats entre acteurs publics et privés antérieurs à une décentralisation qui ne fait que favoriser la généralisation de ce mode d’action (cf. JOUVE, "Chambre de commerce et d'industrie et développement local : le cas de Lyon", op. cit.). Elle confirme aussi le rôle historique central de la CCIL dans la mise en place de pratiques par la suite qualifiées par les acteurs locaux de « gouvernance » (cf. Patrick LE GALÈS, "Regulations and governance in European cities", International Journal for Urban and Regional Research, vol.22, n°3, 482-506 1998, qui présente les CCI comme des institutions d’interface potentiellement centrale dans les systèmes de « gouvernance » locale).

490.

Cette définition de l’internationalisation des villes fait directement écho à celles que l’on trouve quelques années plus tard dans certains travaux scientifiques de chercheurs qui développent une lecture objectivante de la « métropolisation » (cf. SOLDATOS, "Treize critères pour une ville internationale", op. cit.).

491.

Cette situation est donc radicalement différente de celle qui a été analysée à partir du cas de Bordeaux où, dès la fin des années 1960, Jacques Chaban-Delmas prend directement en charge la politique d’image de la ville (cf. Jacques LAGROYE, Société et politique, Jacques Chaban Delmas à Bordeaux, Paris, Pédone, coll. "Vie locale", 1973). Selon certains auteurs, cette situation lyonnaise peut s’expliquer par le fait que cette ville est une « ville de marché » (cf. Pierre BECKOUCHE et Laurent DAVEZIES, "Diagnostic de l'économie de la région urbaine de Lyon", Rapport pour le Secrétariat Général pour les Affaires Régionales Rhône-Alpes, Université Paris 12, Créteil, 1993 et LE GALÈS, "Lyon", op. cit.) où l’État, bien que loin d’être totalement absent, ne joue pas un rôle majeur (voir Chapitre I). Les représentants patronaux participent d’ailleurs à l’échec de la mise en place de politiques publiques économiques à l’initiative de structures telles que la RUL, auxquelles ils s’opposent car ils entendent faire de l’Aderly l’interlocuteur unique des grandes entreprises installées ou s’installant à Lyon (cf. JOUVE, "Planification territoriale, dynamique métropolitaine et innovation institutionnelle : la région urbaine de Lyon", op. cit.).

492.

Cf. la chronologie intitulée « Mutations des systèmes de gouvernance » sur le site ‘Millénaire 3’ (http://millenaire3.com), p.6 (document présenté dans le volume d’annexes de ce travail).

493.

Dont les principaux éléments sont ensuite repris dans le cadre du ‘Plan technopole’ puis du dispositif ‘Lyon, Métropole Innovante’ de la communauté urbaine (voir Chapitre III).

494.

Nous n’avons pas trouvé de traces écrites de cette première version de la politique technopolitaine lyonnaise car les archives de la CCIL de cette époque ont brûlé. Les éléments de contextualisation dont nous disposons sont essentiellement tirés de nos entretiens avec l’un des porteurs de cette politique au sein de la CCIL à l’époque (Entretiens avec l’enquêté n°9 : un agent de la CCIL, directeur du service économique). La CCIL suit alors une dynamique nationale, impulsée par des agglomérations telles que Marseille ou Grenoble, qui vise à aménager des zones d’activité à côté d’universités et de centres de recherche de manière à favoriser la concrétisation technique de découvertes scientifiques (cf. Jacques POULET-MATHIS, "Le phénomène technopole", Économie et humanisme, n°305, 1989, pp.94-97 et LE GALÈS, Politique urbaine et développement local, Une comparaison franco-britannique, op. cit., pp.187/188).

495.

C’est alors, en réalité, l’agence d’urbanisme de Lyon qui invite les représentants patronaux à une série de réunions de travail pour définir les principales actions à mener pour favoriser le « développement économique » de Lyon (AAU, Archives non-classées, Pochettes intitulées : Schéma de Développement Économique, « Comptes rendus des réunions du 3 novembre 1997, du 13 novembre 1997, du 19 novembre 1997, du 4 décembre 1997, des 15, 17 et 18 décembre 1997 et du 2 février 1998 »). Mais l’agence d’urbanisme travaille alors en collaboration étroite avec le service « développement urbain » de la communauté urbaine dont certains agents participent à ces premières réunions. En outre, dans un second temps, la responsabilité de la mise en place du SDE passe de l’agence d’urbanisme à la DAEI, c’est-à-dire au service « développement économique » de la communauté urbaine (le ‘Schéma de Développement Économique’ devient alors ‘Grand Lyon, l’Esprit d’Entreprise’, voir Chapitre III).

496.

Date de la première réunion de ‘Grand Lyon, l’Esprit d’Entreprise’ (alors encore appelé ‘Schéma de Développement Économique’ à laquelle se rendent des représentants du Medef-Rhône, de la CGPME, de la CCIL, de l’Aderly, de la Chambre de Métiers ainsi que des dirigeants d’entreprise locales tels que le directeur administratif et financier des Laboratoires Boiron, le directeur adjoint d’EDF/GDF Lyon métropole ou encore le directeur du marketing de Renault Véhicules Industriels (AAU, Archives non-classées, Pochettes intitulées : Schéma de Développement Économique, « Compte rendu de la réunion du SDE du 3 novembre 1997 », p.3).

497.

Voir Chapitre IV.

498.

Notamment à partir de la mise en place de ‘Grand Lyon, l’Esprit d’Entreprise’. Par le biais de ce dispositif, élus et agents de la communauté urbaine opèrent une labellisation des « nouvelles » coopérations mises en place.

499.

Entretien avec l’enquêté n°32 : le président du Medef-Rhône de 1998 à 2002, Entretiens et discussion avec l’enquêté n°33 : le directeur général du Medef-Rhône de 1984 à 2004 et Entretien avec l’enquêté n°36 : le directeur général du Medef Rhône depuis 2004 (ancien chargé de mission « Grand Lyon, l’Esprit d’Entreprise »). L’Aderly, bien que fondée sur un partenariat entre acteurs locaux, est, à ce titre, considérée par les représentants patronaux, les agents de la communauté urbaine et les élus locaux que nous avons rencontrés, comme un outil financé en grande partie par des fonds publics mais piloté par les représentants patronaux (voir Chapitre IV).

500.

Cf. NÉGRIER, La question métropolitaine. Les politiques à l'épreuve du changement d'échelle territoriale, p.62, op. cit.

501.

Nous reviendrons davantage dans le détail sur les raisons de cette acceptation (voir Chapitre IV).