a / Un pilier de la rhétorique des « maires entrepreneurs »

La thématique du rayonnement international est un des piliers de la « rhétorique du maire entrepreneur » évoquée précédemment 516 . Ce mode de présentation de soi a notamment été développé, à Lyon, à partir du mandat de Michel Noir 517 . Il consiste, pour les maires des grandes agglomérations, à souligner leur engagement actif en faveur du « développement » notamment économique de « leur » agglomération. Les programmes politiques généraux 518 de Michel Noir, Raymond Barre et Gérard Collomb pour la communauté urbaine de Lyon révèlent alors à la fois une continuité importante, un développement conséquent ainsi qu’une imbrication de plus en plus forte des thématiques de la « gouvernance », de la « métropolisation » et du « développement économique » et, ce, malgré les changements de parti puis de bord politique que leurs élections successives impliquent.

Michel Noir (RPR), même s’il reprend la thématique du rayonnement international de projets développés par Francisque Collomb (RPR), est le premier candidat à la mairie de Lyon à axer sa campagne de 1989 puis les priorités de son mandat de président de la communauté urbaine sur l’internationalisation de Lyon 519 . Il entend fonder cette dernière sur de grands projets d’équipements tels que la Cité Internationale 520 ainsi que sur une réforme visant à instaurer une meilleure coopération entre institutions locales 521 . Michel Noir lance, en effet, une réforme de l’intercommunalité en interne articulée à la mise en place de la RUL 522 . Son idée est alors que les outils de planification classiques, tels que les Schémas directeurs d’aménagement et d’urbanisme (SDAU), ou même tels que l’ensemble des plans de développement écrits, sont dépassés car il faudrait désormais lier davantage politique foncière et marketing territorial, association couramment appelée « planification stratégique » 523 . Michel Noir lance également des coopérations avec des « acteurs économiques », même si elles concernent avant tout des projets plus ponctuels (tels que l’aménagement d’un quartier) et rassemblent quelques grands noms de l’économie lyonnaise (plus que des instances patronales ou encore des chefs d’entreprise moins connus mais plus nombreux comme dans le cas de ‘Grand Lyon, l’Esprit d’Entreprise’ et du ‘Pack’) 524 .

Raymond Barre (UDF) reprend la thématique du rayonnement international qu’il entend accroître lui aussi, grâce à des projets d’équipements notamment axés sur les délocalisations d’institutions publiques et privées, et grâce à l’ouverture de la structure politique de la communauté urbaine aux partis de gauche censée renforcer cette institution et accroître sa capacité d’intervention dans l’action publique locale 525 . Conformément à sa trajectoire individuelle, Raymond Barre fait lui aussi du « développement économique » une priorité de la communauté urbaine. Il s’agit là, néanmoins, non seulement d’un domaine dans lequel il dispose d’une expertise mais aussi d’un domaine consensuel 526 . En outre, la continuité entre les mandats de Michel Noir et de Raymond Barre se fonde sur le maintien à des postes de direction importants de certains noiristes qui portent des idées ayant émergé sous le mandat précédent 527 .

Gérard Collomb (PS), enfin, reprend l’idée d’une internationalisation 528 appuyée sur l’aménagement de grands équipements au sein de l’agglomération lyonnaise puisqu’il relance, par exemple, l’ancien projet du confluent du Rhône et de la Saône 529 . En 2001, il est en outre le premier à recourir explicitement au terme « gouvernance » dans son plan de mandat 530 . Il propose, en effet, d’accroître le rayonnement de la « métropole » lyonnaise notamment grâce à la mise en place d’une « gouvernance économique » 531 . Il opère ainsi un passage de l’idée de Michel Noir d’une nécessité d’associer la politique foncière à une politique de marketing territorial à l’idée que cette association est elle-même insuffisante car il faudrait désormais coopérer davantage avec les représentants du « monde économique local », afficher ces coopérations et mettre en œuvre, dès lors, une « gouvernance économique métropolitaine » 532 .

C’est ainsi que, sous le mandat de Gérard Collomb, les injonctions du président de la communauté urbaine adressées aux acteurs locaux, pour qu’ils se mobilisent afin de favoriser la « métropolisation », sont les plus nombreuses. Il développe un long argumentaire pour inciter à la mobilisation, dont la citation suivante donne un aperçu :

‘« Un grand projet pour le Grand Lyon : les années qui viennent seront essentielles pour notre agglomération. Dans le monde globalisé qui est aujourd’hui le nôtre, de profonds changements sont en effet en cours. Ils ont trait notamment à une redistribution des pouvoirs traditionnels de nos États-Nations vers le haut où ils vont tendre à s’intégrer dans l’organisation de grandes régions à l’échelle du monde : c’est tout l’enjeu de l’Union Européenne. Mais aussi vers le bas, avec l’émergence sur le plan international de grandes agglomérations couplées aux régions puissantes dont elles sont les capitales. Nous allons vivre à nouveau le temps des villes, une époque semblable à celle qu’a connue l’Italie du 16ème siècle quand les grandes villes italiennes devinrent des lieux d’accumulation de richesse économique, de richesse artistique et culturelle, de richesse intellectuelle et produisirent un humanisme qui a éclairé toute notre culture occidentale au cours des derniers siècles. Nous sommes à l’aube d’une même période. Partout sur la planète, le phénomène urbain s’impose. […] Dans ce phénomène d’émergence de grandes agglomérations, nous devons avoir conscience que toutes les villes ne participeront pas d’un tel devenir. En Europe, seules sans doute une quinzaine d’agglomérations émergeront pour être visibles de l’Amérique et de l’Asie. C’est elles qui concentreront demain richesse économique, culturelle, universitaire. Les autres se provincialiseront ! Notre agglomération doit faire partie de ce mouvement ! » 533 .’

La « métropolisation » est, une fois encore, présentée comme un processus inéluctable d’urbanisation généralisé et complexe alliant concentration démographique, économique et politique. À la suite d’une brève introduction de Gérard Collomb, lors de la « Journée Prospective » de la communauté urbaine de Lyon consacrée au thème : « Où en est la métropole lyonnaise ? », deux chercheurs en urbanisme et en gestion de l’Université Lumière Lyon II, interviennent pour donner une définition de la « métropolisation » à laquelle Gérard Collomb se réfère. Le compte rendu de cette journée articule ainsi discours « politique » et discours « scientifique » :

‘« ‘Quelle ambition pour la métropole lyonnaise ? Interroge, en ouverture des débats, Gérard Collomb, Maire de Lyon et Président du Grand Lyon. Nous avons bien conscience que ce thème est fondamental pour notre avenir commun ! Car l’Europe se construira demain autour des villes. Mais toutes les villes n’émergeront pas : seules un petit nombre d’entre elles seront visibles’, prévient Gérard Collomb. […] Mais qu’est-ce que la métropolisation ? Avant même d’entamer les débats, les interventions des deux chercheurs, Paul Boino et Franck Tannery, ont permis de mieux cerner le phénomène de métropolisation au niveau mondial, et d’en préciser les grands enjeux pour Lyon. […] Ainsi, pour Paul Boino, chercheur auprès de l’Institut d’urbanisme et de l’Université [Lumière] Lyon 2, une métropole suggère la présence de fonctions politiques majeures (institutions du pouvoir central…), et de grandes fonctions économiques (concentration de sièges sociaux et d’institutions financières, Bourse…) ; la métropole est également indissociable de fonctions culturelles (opéra, théâtre, littérature, cinéma…). […] Partant de ce constat, quelle formule de développement adopter pour la métropole lyonnaise ? Pour Franck Tannery, chercheur [en gestion de l’Université Lumière Lyon 2], on a tendance à opposer la métropole spécialiste, illustrée par des villes comme Toulouse, Birmingham, Grenoble, Francfort, à la métropole généraliste, où le niveau d’excellence s’exerce dans une multitude d’activités (Barcelone, Paris, Milan…). Mais une troisième forme de métropole émerge avec la mondialisation de l’économie et des échanges : la métropole multispécialiste. […] À partir de l’évocation de ces voies d’avenir possibles, les quatre table-rondes sur la métropole innovante, la métropole en séduction, la métropole influente, la métropole qui attire les investisseurs, ont permis de dresser un premier bilan du positionnement de Lyon sur chacun des axes » 534 .’

Tout au long de cette journée, dont cette introduction donne le ton, la globalisation est présentée comme plaçant Lyon dans une situation de compétition économique entre grandes agglomérations, notamment en termes de capacité d’attraction des entreprises et de leurs emplois 535 . Toutes les dimensions de la « métropolisation » sont affichées comme liées et constituant un passage obligé.

Le périmètre géographique de mise en œuvre des politiques locales devrait dès lors être progressivement élargi de manière à amplifier ou à corriger les effets des concentrations de populations et d’activités économiques. Les institutions locales seraient en conséquence contraintes d’adapter leurs modes d’action à ce périmètre par essence de plus en plus vaste, notamment en ouvrant leurs processus de prise de décision aux acteurs dits privés. Dans ce contexte, la « gouvernance économique métropolitaine », que Gérard Collomb se propose d’orchestrer, permettrait à Lyon de disposer de biens et de services rares. Elle lui éviterait, en somme, d’être dépassée par ses voisines européennes. Le pronostic du Président de la communauté urbaine est simple : Lyon sera « métropole » ou ne sera pas. Gérard Collomb déclare, de plus, appuyer son programme politique sur une « vision pragmatique du développement économique » 536 . La « gouvernance », qu’il entend développer, est ainsi un mode de régulation de l’action publique locale au sein duquel il organise lui-même la coopération des acteurs locaux en faveur du « développement économique » de l’agglomération.

Le fait de vouloir faire de la « métropole » lyonnaise une « métropole » qui rayonne à l’échelle européenne, voire internationale, est finalement déjà largement présent au début des années 1990, le mandat de Raymond Barre n’étant que la traduction concrète de principes antérieurement définis, que Gérard Collomb reprend ensuite lui aussi à son compte. De 1989 à 2001, les ambitions des trois maires et présidents de la communauté urbaine de Lyon évoluent donc avant tout en ce qu’elles se fondent sur une association de plus en plus explicite et de plus en plus étroite de la « métropolisation » et de la « gouvernance économique ». L’évolution des discours et des projets de réforme des maires et présidents de cette structure intercommunale apparaît en lien direct avec celle des discours et des projets de réforme portés, cette fois, par l’agence d’urbanisme puis les services de « prospective stratégique » et de « développement économique » de la communauté urbaine.

Notes
516.

Cf. Christian LE BART, La rhétorique du maire entrepreneur. Critique de la communication municipale, Paris, Pédone, coll. "Vie locale", 1992.

517.

Même si nous avons également vu qu’il s’accompagne de modes d’action du maire classiques pour tenter d’asseoir son emprise sur les politiques publiques locales (sur ce thème, cf. BARDET et JOUVE, "Entreprise politique et territoire à Lyon", op. cit.).

518.

Nous n’avons pas retrouvé de trace du plan de mandat de Michel Noir pour la communauté urbaine. Les éléments ici mentionnés sont tirés des informations trouvées dans les archives de la communauté urbaine, d’un matériau de seconde main (cf. notamment : Ibid.) et des plans de mandat de Raymond Barre et de Gérard Collomb : respectivement intitulés « Le Grand Lyon, une grande idée » et « Plan de mandat 2001-2007 ».

519.

Les origines de ces discours sont en réalité antérieures. D’après certains auteurs, le thème de la « métropolisation » apparaîtrait à Lyon, dans les discours des élus, dès 1977 suite à l’arrivée d’une nouvelle génération d’élus locaux au pouvoir (cf. Taoufik BEN MABROUK, "L'idéologie de la métropolisation dans les politiques territoriales urbaines", Rennes, CRAPE/AFSP, 4 et 5 mars 2004). Michel Noir fait néanmoins de l’internationalisation et de la « métropolisation » de Lyon, qu’elle implique à ses yeux, un thème central de sa campagne et de son mandat (cf. PAYRE, "De l'importance d'être connecté. Réseaux de villes et gouvernements urbains : Lyon et Eurocités (1990-2005)", op. cit., pp. 13 et suiv.).

520.

Suite au déménagement de la Foire de Lyon sur le site d’Eurexpo à Chassieur en 1984, Francisque Collomb lance un projet de réaménagement des terrains libérés entre le Parc de la Tête d’Or et le Rhône. En 1989, Michel Noir fait de ce réaménagement l’un des projets phares de sa mandature et l’associe à son ambition internationale en l’articulant avec l’installation des bureaux d’Interpol à Lyon. L’idée de réhabilitation du palais de la Foire est abandonnée et la conception de nouveaux bâtiments devant notamment accueillir un immense Palais des Congrès est confiée à l’architecte Renzo Piano (cf. Linossier, La territorialisation de la régulation économique dans l’agglomération lyonnaise (1950-2005), op. cit., pp.422/423).

521.

La période Michel Noir précède celle étudiée en priorité dans cette recherche puisque les deux (voire quatre) dispositifs que nous observons sont officiellement lancés sous Raymond Barre. Cette période s’avère malgré tout importante pour comprendre la manière dont la communauté urbaine de Lyon appréhende le « développement économique » local.

522.

Voir Chapitre I.

523.

Le projet ‘Lyon 2010’ a notamment été récupéré par Michel Noir (cf. BARDET et JOUVE, "Entreprise politique et territoire à Lyon", op. cit.). Formulé au milieu des années 1980, à la suite d’une révision du schéma directeur de l’agglomération, ce projet accorde une place centrale à l’internationalisation. Néanmoins, Michel Noir récupère ce projet de Francisque Collomb pour en faire avant tout un outil de réforme en interne à la structure intercommunale (là encore, voir Chapitre I).

524.

Sous le mandat de Michel Noir, est néanmoins mis en place un ‘Conseil Économique’, sorte de conseil des sages, de la Cité Internationale (voir Chapitre IV).

525.

Il est à noter que cette ouverture partisane asseoit de fait son propre pouvoir à une période où l’opposition entre le RPR et l’UDF est très forte à Lyon.

526.

Raymond Barre a suivi un cursus de droit et de sciences économiques. En outre, dans les années 1990, le « développement économique » est devenu un thème consensuel ne suscitant pas d’opposition entre partis politiques (cf. LE GALÈS, Politique urbaine et développement local, Une comparaison franco-britannique, op. cit., p.81). Mise à part une absence de conflit dans les articles de presse que nous avons rassemblés, nous ne disposons pas, néanmoins, de sources de premières mains permettant d’étudier avec précision les prises de position des différents partis politiques lyonnais sur ce thème.

527.

Nous pensons alors, par exemple, à Henry Chabert (RPR puis UMP), voir Chapitre IV.

528.

Pour l’anecdote, ce critère aurait pris une telle importance que Gérard Collomb serait allé jusqu’à demander à des agents du service « rayonnement international » de la Ville de Lyon de comptabiliser le nombre de fois où le nom de l’agglomération apparaît dans la presse, signe à ses yeux de l’évolution de cette capacité de rayonnement (demande dont se sont gaussés des agents de la communauté urbaine à plusieurs reprises au cours de nos observations).

529.

Cf. le site internet du projet d’aménagement ‘Lyon Confluence’, notamment ses pages concernant l’historique de ce projet : http://www.lyon-confluence.fr.

530.

Au cours des entretiens réalisés, les élus rencontrés n’ont pas spontanément utilisé le terme « gouvernance » (voir Chapitre I). La lecture du plan de mandat de Gérard Collomb empêche de déduire de cette remarque que ce terme est totalement absent du vocabulaire des élus locaux. Plusieurs pistes peuvent expliquer ce décalage. Premièrement, nous avons réalisé très peu d’entretiens auprès d’élus locaux. Interrogés plus largement, certains de ces acteurs auraient peut-être recouru spontanément au terme « gouvernance ». Deuxièmement, le statut des élus interrogés peut aussi jouer : la « gouvernance » pourrait être l’apanage des grands élus locaux occupant notamment les fonctions de maire et de président d’une structure intercommunale. Troisièmement, le statut des discours tenus est peut-être important à prendre en considération : les objectifs d’un élu répondant aux questions d’un apprenti chercheur et ceux d’un élu rédigeant un plan de mandat diffèrent même si ces acteurs quittent rarement le registre de la parole publique. Si cette dernière hypothèse se trouvait validée sur la base d’un matériau plus conséquent, elle soulignerait le statut ambigu de la « gouvernance » qui, simultanément, entérine et appelle une « évolution du politique » (ce qui expliquerait ses emplois fréquents dans des rapports, livres blancs, plans de mandat et autres grands discours politiques généraux permettant aux élus de jongler entre bilan et prospective). Ce statut ambigu de la « gouvernance » se trouve, d’ailleurs, illustré par notre matériau en ce qui concerne certaines interventions orales de Raymond Barre et de Gérard Collomb ainsi que les recours à ce terme effectués par certains agents de la communauté urbaine (voir Chapitre I).

531.

Gérard Collomb, « Plan de Mandat de la communauté urbaine de Lyon 2001-2007 », voté le 26 novembre 2001. En termes de budgets, la programmation annuelle des investissements de la communauté urbaine indique que la politique d’agglomération en faveur du « développement économique » représente globalement 132 millions d’Euros sur un budget actuel de 1,421 milliards d’Euros. Ce budget construit, puisqu’il correspond à une liste d’actions très diverses (voir Chapitre III), est ainsi affiché comme le deuxième pôle d’investissement derrière les « déplacements urbains » (www.grandlyon.com/budget-2005).

532.

La distinction entre « gouvernance » et « planification stratégique » dès lors opérée par certains élus et agents de la communauté urbaine de Lyon manque de clarté. Elle révèle avant tout une volonté de justifier l’emploi d’un terme davantage à la mode. L’essentiel des caractéristiques de la « planification stratégique » : l’importance de la « promotion de l’agglomération », la mise en place de « nouvelles modalités d’action [telles que] les partenariats entre acteurs publics et privés », « une vision instrumentale et entrepreneuriale de la ville », « la mise en scène d’indicateurs de performance plutôt que de mesures concrètes de résultats et d’impacts », ou encore la montée en puissance d’un « leadership adhocratique d’élus, d’experts et de réseaux d’intérêts » se retrouvent en effet dans la « gouvernance » (cf. PADIOLEAU, "L'action publique urbaine moderniste", op. cit.). Les dispositifs incarnant cette dernière à Lyon, semblent néanmoins opérer une sélection plus grande des acteurs invités à prendre part de manière très étroite à ce « leadership adhocratique » (voir Partie II).

533.

Gérard Collomb, « Plan de Mandat de la communauté urbaine de Lyon 2001-2007 », voté le 26 novembre 2001, p.4.

534.

« Où en est la métropole lyonnaise ? Quelques indicateurs », Dossier de l’axe de travail ‘Millénaire 3’ sur la Métropolisation, observation de la « Journée Prospective » du 8 juillet 2002, comte rendu officiel de cette journée, pp.3/4.

535.

Cette présentation est en lien direct avec les évolutions récentes du système productif lyonnais constatées par les acteurs locaux (voir Chapitre I).

536.

D’après les nombreux discours prononcés par Gérard Collomb et retranscrits dans la presse locale. Cette construction d’une image « d’homme politique plus pragmatique qu’idéologique » participe au brouillage des frontières entre gauche et droite au niveau local. Le « développement économique » est notamment l’objet du tout premier chapitre du plan de mandat de la communauté urbaine (Gérard Collomb, « Plan de Mandat de la communauté urbaine de Lyon 2001-2007 », voté le 26 novembre 2001). Gérard Collomb a, en outre, placé une personne de confiance au poste de chargé des relations internationales à la mairie et, depuis peu, à la communauté urbaine (Jean-Michel Daclin, non-affilié).