Dès 2003, c’est-à-dire dès la première année de fonctionnement routinisé du ‘Pack’, des écarts apparaissent entre les acteurs que ce groupe tente de réunir et les acteurs qu’il mobilise concrètement. Ces écarts sont avant tout liés au mode de recrutement des membres du ‘Pack’, à savoir la cooptation, qui conduit à réunir des chefs d’entreprise aux profils très proches. Le ‘Pack’, qui se veut un « groupe de décideurs » 831 , prend dès lors rapidement les allures d’un groupe d’intérêt 832 mobilisant avant tout des responsables de PME lyonnaises du secteur tertiaire. Nous nous attachons ici à montrer que certains membres du ‘Pack’ ont ainsi des profils très proches 833 .
Expression apparue au cours de plusieurs discussions et entretiens, pour caractériser le ‘Pack’.
Michel Offerlé définit les groupes d’intérêt avant tout par leur fonction consistant à : « (…) faire pression sur les détenteurs des positions de pouvoir bureaucratico-politiques en accédant à la position d’acteur[s] pertinent[s] reconnu[s], ou à tout le moins existant, dans la définition des politiques publiques (…) » (Michel Offerlé, Sociologie des groupes d’intérêt, op. cit., p.24).
Dans un second temps, nous analyserons s’ils parviennent à faire pression, sur la base d’intérêts partagés, sur les institutions publiques locales. Et donc, s’ils parviennent à constituer un véritable groupe d’intérêt (voir Chapitre IV).