1.2. Influence des critères de similarité

La loi de similarité postule que des stimuli partageant une caractéristique physique sont susceptibles d’être perçus comme appartenant au même objet.Quinn, Burke et Rush (1993) montrent que des enfants de 3 mois peuvent dans certaines situations organiser organiser des scènes visuelles en se basant sur la similarité de luminance entre des éléments (carrés blancs ou noirs) ; il s’agit d’un âge plus précoce que celui décrit par Spelke et ses collègues (1993). Plus récemment,Quinn, Bhatt, Brush, Grimes et Sharpnack (2002) se sont intéressés à l’aptitude des enfants de 3-4 mois et de 6-7 mois à utiliser ce critère de similarité de clarté pour regrouper des objets en colonnes ou en lignes. Une série de quatre expériences utilisant les procédures d’habituation et de préférence pour la nouveauté a confirmé que ce critère peut être utilisé dès 3 mois pour organiser des éléments visuels. Par contre, ces mêmes auteurs montrent qu’il faut attendre 6-7 mois pour que l’enfant parvienne à organiser les stimuli (X et O) en colonnes et en lignes en se basant cette fois sur la similarité de forme. Toute forme de similarité n’a donc pas la même saillance et la similarité de forme est utilisée particulièrement par l’enfant. Dans ces expériences, une matrice de 4 x 4 éléments est proposée et les éléments similaires sont toujours alignés (ligne ou colonne). Cette caractéristique spatiale participe peut-être au rapprochement de ces éléments en un même objet, ce qui implique alors le critère de bonne continuité.