2. Approches Empiriques

Les travaux empiriques sur la contagion sont de plus en plus fréquents. En fait, on distingue deux axes de travaux. Le premier concerne les recherches dont l’objectif est de déterminer les causes de la contagion ainsi que les canaux de sa transmission 70 . Le deuxième axe comprend les travaux qui ont essayé de démontrer l’existence de la contagion « à la Masson », dans les récentes crises. La plupart de ces derniers travaux sont basés explicitement ou implicitement sur les définitions de la contagion déjà discutées notamment celle de Forbes et Rigobon (2001). Ces auteurs ont cherché à comparer le degré des liens financiers avant et après la crise indépendamment des fondamentaux. En terme technique, les liens entre les marchés peuvent être mesurés par plusieurs statistiques à savoir la corrélation, la probabilité des attaques spéculatives ainsi que la transmission des chocs ou de volatilité. Ils ont aussi utilisé diverses approches très développées comme l’étude des corrélations (Baig et Goldfajn, 1998 ; Park et Song, 1999 ; Forbes et Rigobon, 2001), les processus ARCH et GARCH (Edwards, 1998), les tests de causalité (Masih et Masih, 1999 ; Khalid et Kawai, 2003; Sander et Kleimeir, 2003) ainsi que l’estimation des modèle ECM via des tests de co-intégration (Tan, 1998).

Dans cette section, nous nous limitons seulement aux tests qui se basent sur le principe de la corrélation comme outil de mesure des liens entre les marchés. Nous montrons dans une première étape les limites d’un test basé sur une la corrélation conditionnelle. Nous exposons dans une seconde étape le test DCC (Determinant of the Change in Covariance matrix) de Rigobon (2003) qui assure la robustesse économétrique des résultats en corrigeant les données, des problèmes d’hétéroscédasticité, d’endogénéité et d’omission des variables.

Notes
70.

Cf. Pericoli et Sbracia (2001) ou Dornbush et alii (2000) pour une discussion plus détaillée.