3.2. Nouvelle approche de l’ECM non linéaire (asymétrique)

Le travail fondateur en matière d’ECM non linéaire est l’article de Granger et Lee (1989), développé ensuite par Escribano et Pfann (1998). Ces auteurs considèrent que les modèles ECM linéaires reposent sur des conditions restrictives à savoir :

Toutefois, l’hypothèse de l’unicité de l’équilibre n’est pas conforme à la réalité économique caractérisée par l’existence de situations asymétriques, comme par exemple la stabilité et la crise, ce qui engendre une multiplicité d’équilibres. Cette réalité est modélisée par l’ECM non linéaire (asymétrique), l’asymétrie au niveau du terme de correction d’erreur z t qui sera scindé en deux éléments, positif et négatif :

Dès lors, la nouvelle représentation de l’ECM sera :

Selon Escribano-Pfann (1998), si δ 1 est statistiquement différent de δ 2 , l’hypothèse nulle de linéarité est rejetée et concluons à l’existence d’une asymétrie significative dans le modèle ECM. En d’autres termes, nous acceptons l’hypothèse de non-linéarité des mécanismes de propagation des chocs. Nous interprétons ainsi ce résultat par la présence de la contagion dans le marché y t généré par le marché x t . Enfin, il faut noter que pour corriger le problème d’hétéroscédasticité identifié par un test ARCH, nous supposons que les erreurs suivent un processus GARCH(1,1).