4.1.3. Résultats

Dans cette section, nous présentons les résultats de nos applications du test DCC relatifs respectivement à la Corée, Hong-Kong et la Thaïlande. Dans chaque application, un de ces trois pays est considéré comme étant le pays originaire de la crise. Le tableau 3 synthétise les résultats du cas multivarié tandis que les tableaux 4, 5 et 6 donnent les résultats du cas bivarié. Notons que nous utilisons dans le cas bivarié, le test d’Haussman de la validité des instruments qui est équivalent à celui du DCC 77 . Dans ces différents tableaux, nous présentons les résultats relatifs à des courtes périodes de crise et issus d’une estimation du modèle VAR avec 5 retards. Nous présentons aussi les résultats relatifs à une longue période de crise. Nous utilisons aussi pour ces résultats des estimations d’un modèle VAR avec 5 retards. Notons que ce nombre de retards nous a fourni des estimations avec les plus faibles critères d’informations.

Dans le tableau 3, la première colonne montre la valeur estimée de déterminant du changement dans la matrice des variances-covariances. La deuxième colonne indique l’écart-type estimé du déterminant obtenu par la procédure de Bootstrapping. La troisième colonne fournit la valeur de la statistique utilisée. Cette dernière ne nous permet pas de décider l’acceptation ou le rejet de l’hypothèse nulle puisque la distribution du déterminant n’est pas normale pour le cas des petits échantillons. Par ailleurs, la décision se fait à partir de la probabilité qui figure dans la quatrième colonne. En effet, si cette probabilité est très petite (inférieure à 0,05) ou très grande (supérieure à 0,95), nous rejetons l’hypothèse nulle et nous jugeons que le déterminant est différent de zéro.

Chapitre 3 - Tableau 3 : Résultats du test DCC (cas multivarié)
Chapitre 3 - Tableau 3 : Résultats du test DCC (cas multivarié)

Comme le montrent les résultats précédents, l’hypothèse de stabilité des mécanismes de propagation est toujours acceptée. En effet, nous ne distinguons aucun cas de rejet aussi bien pour les courtes périodes de crise que pour la longue période de crise ; les probabilités relatives sont toujours soit supérieures à 0,05 ou soit inférieures à 0,95 bien qu’elle soient très proches à ces valeurs critiques pour le cas de Corée et Hong-Kong. Deux conclusions sont alors tirées de cette application :

Chapitre 3 - Tableau 4 : Résultats du test DCC (Source de contagion : Corée)
Chapitre 3 - Tableau 4 : Résultats du test DCC (Source de contagion : Corée)
Chapitre 3 - Tableau 5: Résultats du test DCC (Source de contagion : Hong-Kong)
Chapitre 3 - Tableau 5: Résultats du test DCC (Source de contagion : Hong-Kong)
Chapitre 3 - Tableau 6 : Résultats du test DCC (Source de contagion : Thaïlande)
Chapitre 3 - Tableau 6 : Résultats du test DCC (Source de contagion : Thaïlande)

Dans le cas bivarié, l’hypothèse de stabilité des mécanismes de propagation est souvent acceptée. En effet, nous ne distinguons aucun cas de rejet dans le cas de Hong-Kong aussi bien pour la courte période de crise que pour la longue période de crise. Par ailleurs, nous relevons un rejet de l’hypothèse de stabilité dans le cas de la transmission de la crise coréenne vers Taiwan et la Thaïlande pour des courtes périodes de crises : les probabilités de rejeter à tord cette hypothèse nulle sont respectivement égales à 0.031 et 0.000 qui sont inférieures au risque d’erreur de 5%. Toutefois, dans le cas d’une longue période de crise, ces résultats ne sont plus vérifiés.

Pour la crise Thaïlandaise, le rejet de l’hypothèse de stabilité des mécanismes de propagation n’est vérifiée qu’avec la Malaisie avec un p-value égale à 0.0001 inférieure au risque de 5%. Ce résultat, cependant, n’est pas vérifié lorsque nous considérons une longue période de crise.

Avec cette légère amélioration des résultats, nous confirmons les conclusions de Billio et Pelizzon (2003). Plus souvent, l’analyse en terme bivarié permet de détecter l’augmentation de la volatilité. Toutefois, cette amélioration n’est pas vérifiée lorsque nous utilisons une longue période de crise. Nous rejoignons alors les résultats de Dungey et Zhumabekova (2001) et Billio et Pelizzon (2003) qui mettent en question la validité de l’utilisation des longues périodes de crises.

Enfin, nos résultats rejoignent les résultats de Rigobon (2003) dans le sens où la non stabilité des mécanismes de propagation pour la crise asiatique, n’est pas vérifiée dans la plupart des cas. Il s’agissait donc de l’interdépendance et non pas de la contagion.

Notes
77.

Cf. section précédente pour plus de détails.