A.2. L’aspect stratégique de la formulation

Comme nous l’avons déjà décrit, ce qui rend la politique monétaire compliquée est le manque de contrôle direct dont dispose la Banque Centrale sur les variables se trouvant à l’extrémité du spectre, c’est -a -dire, l’objectif final. Le temps de réaction de l’objectif à atteindre aux variations de l’instrument de la Banque Centrale est assez long et variable, ce qui rend incertain sa réalisation escomptée. Cette incertitude est d’autant plus accentuée que l’état de la politique monétaire 20 n’est pas clairement perçu par les agents économiques privés, voire par les autorités monétaires. Faut-il alors dans ce cas se recentrer sur ce que la politique monétaire est capable d’atteindre véritablement.

Se concentrer sur l’objectif que la politique monétaire peut réellement atteindre, cerner et tenter de maîtriser les différentes sources d’incertitude constituent un préalable à la formulation stratégique de la politique monétaire. Un préalable qui contribue considérablement à diminuer le problème de l’incertitude auquel est confrontée d’une façon permanente la politique monétaire. Mais, à défaut de pouvoir parfaitement gérer l’évolution de l’objectif final, la Banque Centrale essaye de détecter la ou les mesures intermédiaires se trouvant au milieu du spectre pour mieux guider sa politique monétaire. Ainsi, nous reviendrons sur dans un premier temps sur l’évolution du choix de l’objectif final. Dans un second temps nous étayons le rôle des mesures intermédiaires.

Notes
20.

Par état de la politique monétaire, nous entendons le degré de restriction ou d’expansion de la politique monétaire.