A.2. Échec de l’activisme monétaire

Durant la période de l’après-guerre la politique monétaire était au service de la politique budgétaire pour stimuler la croissance et baisser le chômage. Cette stratégie d’inspiration keynésienne de l’activisme monétaire s’est essoufflée au début des années soixante-dix lorsque les résultats défavorables en terme d’inflation ne sont plus compensés par les effets favorables qu’elle peut avoir sur l’activité réelle. Les principales critiques développées à l’égard de la stratégie de l’activisme monétaire ont émanés du courant monétariste à partir des années soixante dans un premier temps et du courant de la Nouvelle Ecole Classique au courant des années soixante-dix dans un deuxième temps. Trois constats majeurs témoignent de l’inefficacité à long terme de la politique active et recadrent le rôle de la monnaie à savoir, la remise en cause de la courbe de Phillips (A.2.1), le développement du phénomène d’incohérence temporelle (A.2.2) et l’incidence de l’inflation sur l’allocation des ressources (A.2.3). Une revue de la littérature complète et rigoureuse, portant sur l’effet de la monnaie sur le revenu et sur la refonte de la pensée économique depuis Keynes, est fournie respectivement dans Blanchard (1991) et Spindler (1997) 42 .

Notes
42.

Une revue plus synthétique est fournie dans Mishkin et Posen (1997) et King (1997).