1. Mise au point sur l’ouverture des œuvres

Ce détour par la peinture permet de saisir concrètement ce que le Prologue du Fou d’Elsa signifie aussi, à sa manière : par ses tours et ses détours, ses commentaires ouverts s’enchaînant aux citations, son ouverture tout entière contenue dans les échappées de silence. Il s’agit de ce que nous avons appelé au début l’aspect labyrinthique du discours romanesque et poétique, qui concerne au plus haut point également L’amour, la fantasia et La prise de Gibraltar. On peut redéfinir cet aspect labyrinthique comme la tension entre ouverture et fermeture de l’œuvre. Cela fait un débat qui traverse l’histoire de la critique littéraire de ces quarante dernières années, et dont on verra que les échos s’entendent en littérature comparée, ou dans l’ étude des littératures francophones. Les termes de ce débat portent sur la clôture ou l’ouverture de l’œuvre, et de façon corollaire sur l’homogénéité ou l’hétérogénéité de celle-ci.