Conclusion du chapitre I

Après avoir abordé ce premier chapitre relatif aux corps de règles dont dispose le Cambodge, on peut tirer la conclusion suivante : Parmi les pays pauvres et venant de sortir de la guerre civile, nous pouvons dire que le Cambodge est un bon élève en matière d’engagement juridique même si certains engagements sont liés directement à une obligation de ratification ou d’adoption des normes contre des aides internationales. C’est un engagement porteur d’espoir pour un jeune pays démocratique qui veut redresser son système juridique et économique et donner à son peuple une meilleure protection dans les conditions de travail. C’est la raison pour laquelle le Cambodge, comme nous avons vu, a non seulement une bonne Constitution et un bon Code du travail et l’ensemble des autres textes de lois ou de règlements qui protègent les droits fondamentaux des travailleurs, mais a aussi adopté des Traités et des Conventions internationaux relatifs à la protection des droits de l’enfant, de la femme et du travailleur en général.

L’ensemble de ce corps de règles traite bien évidement des questions relatives aux droits et obligations des travailleurs et de l’État, prévoyant et organisant la mise en œuvre de mesures propres à atteindre les objectifs d’égalité. On peut trouver notamment dans ces textes des dispositions relatives à la non-discrimination, à l’égalité de traitement et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes, ou entre les travailleurs en général. L’étude de ces dispositions montre également que leur contenu n’est pas suffisamment détaillé. Des interprétations sont nécessaires si l’on veut donner leur plein effet à ces dispositions. C’est une mission confiée à l’État mais surtout aux juges et aux juristes nationaux chargés de mettre en œuvre ou d’interpréter ces règles comme nous tentons de le faire ici à la lumière du droit comparé.