§2. L’amélioration du sort des travailleurs informels

Nous avons précédemment démontré que les conditions de travail des travailleurs dans le secteur informel sont très dégradées par rapport aux autres travailleurs du secteur formel. Il faut donc tenter de réfléchir sur les moyens d'améliorer leurs conditions de travail parce qu’en application de la loi constitutionnelle cambodgienne ainsi que de certaines Conventions internationales ratifiées par le Cambodge, les travailleurs du secteur informel ne sont pas exclus du champ de la protection 517 . Pour ce faire, il est indispensable que le Gouvernement, le législateur et des acteurs y participent activement. Il est nécessaire dans un premier temps de s’interroger sur le rôle du Gouvernement et du législateur dans ce processus. Autrement dit, quelle réforme juridique peut être envisagée pour ces travailleurs ? (A) . Quel place et quel rôle peuvent tenir les acteurs sociaux (B) .

Notes
517.

Sans faire référence à de nombreuses Conventions internationales, cette affirmation a été trouvée dans plusieurs articles de la Constitution, à commencer tout d’abord par l’article 31 qui énonce que « les citoyens khmers sont égaux devant la loi, possèdent des droits à la liberté et ont les mêmes devoirs sans distinction de race, couleur de peau, sexe, .... ».Alors que les articles 35 et 36 de la même Constitution parle du droit participatif à la vie politique, économique, sociale et culturelle du pays, le droit de choisir un métier, le droit de recevoir le même salaire pour le même travail, les droits syndicaux, les droits de l’assurance sociale, etc.En terme d’égalité des droits, les dispositions de la Constitution ne font pas de différence selon les bénéficiaires des droits. Par analogie, les travailleurs du secteur formel et ceux qui travaillent dans le secteur informel ont les mêmes droits.