3-1-3- Elite/ Peuple

« La pratique exclusive et orale du français est rare chez le Tunisien. Elle ne concerne qu’une élite aisée en milieu urbain » (Nafatti, 2000 : 133). Elle est le fait d’une bourgeoisie pour qui l’usage du français dépasse le cadre de la nécessité pour intégrer celui du choix dans la vie courante.

Le peuple, quant à lui, utilise le dialecte tunisien - l’arabe classique étant aussi réservé à une élite de formation arabe -. Et lors de communication élite/ peuple, seul l’arabe tunisien est de rigueur.

H. Naffati note pourtant, à la suite de différents témoignages, que le recours exclusif au français et à l’arabe classique n’est de mise que dans les textes écrits. La tendance, dans les échanges non formels est à l’alternance codique français/ dialecte et aux emprunts du français dans le dialecte.