4-2-2- Une réforme universitaire restreinte

Il y a quelques années, suite au sentiment de mécontentement général exprimé par les enseignants dans les différents domaines et spécialités en rapport avec le niveau en langue française de leurs étudiants, un programme a été mis en place dans un certains nombres d’instituts et d’écoles supérieures. Il s’agit d’un programme d’aide et de soutient en langue française. L’objectif des cours tourne autour de la consolidation des compétences directement liées à la formation des futurs ingénieurs, techniciens et cadres supérieurs, des compétences de compréhension et d’expression orale et écrite. Sont alors pris en charge et suivis :

Le contenu de ces cours est modulé et réadapté aux besoins des étudiants et à leurs profils pour répondre à leurs attentes les plus urgentes et celles futures.

Toutefois, cette réforme n’a pas touché tout de suite toutes les universités tunisiennes, et plus particulièrement les filières de sciences fondamentales : mathématiques, physiques, sciences naturelles et informatique. Pourtant, l’effectif y est très grand, et les besoins aussi. Il a fallu attendre encore quelques années et la nouvelle réforme de 2000 pour voir s’installer dans ces universités des cours de langue française et de langue anglaise. De plus, cette réforme n’a pas pris en compte la possibilité d’une mise en place d’un enseignement des langues de spécialités et les apports d’une utilisation « contextualisée » des langues d’enseignements. En dépit de l’émergence actuelle de travaux sur les langues de spécialité, la perspective d’une didactique du français, à objectif spécifique, n’a pas été mise à profit et reste encore peu exploitée et parfois même marginalisée.