1- Les outils théoriques

1-1- La Rhetorical Structure Theory : RST

Elaborée dans les années quatre-vingt pour répondre aux attentes de « la génération automatique de texte », et pour palier à une déficience dans les ressources que fournissent les théories utilisées dans la programmation de système de génération, la théorie de la structure rhétorique, RST, voit le jour avec W. Mann et S. Thompson. Elle a vite fait ensuite de sortir du cadre d’une utilisation restreinte au domaine de l’informatique.

Comme nous l’avons déjà souligné, cette théorie s’intéresse à l’explication de la cohérence du texte. En partant de la définition suivante de la cohérence : « la cohérence consiste en l’absence d’illogisme et de lacunes » (Mann, 2005a : 1), W.C. Mann attribue à chaque partie du texte une fonction qui justifie sa présence dans le texte et qui est reconnaissable par le lecteur. L’attribution d’un rôle à chaque élément du texte n’est pas pour autant une contrainte ou une obligation plus que le résultat d’une hypothèse : l’hypothèse que « pour les textes rédigés avec soin, à virtuellement tout texte correspond une analyse RST fournissant une place structurelle à tout élément du texte. » (Mann, 2005a : 3). Toute l’essence de la RST est là.

Selon les propres termes de l’un de ces créateurs, W.C. Mann sur le site consacré à la présentation de cette théorie, la RST ne s’intéresse pas à la description des processus de création de textes mais à la description des textes et de leurs structures discursives. Cette description se fait suivant « un processus d’analyse (qui) a pour but de fournir à une personne qui comprend le texte une méthode structurée, précise, pour déterminer une partie de ce qui sous-tend la compréhension. » (Mann, 2005a : 2). La première étape dans l’analyse RST est le découpage du texte en unités minimales qui forment des « segments » reliés par des « relations ». Ce sont là les composantes de la RST.