1-1-1- La définition des composantes RST
Le modèle est construit autour de deux notions de base : celle de « la proposition relationnelle » et celle de « la nucléarité » (noyau-satéllite).
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La proposition Relationnelle : W. C. Mann et S. Thompson les définissent comme étant des « propositions implicites qui se dégagent des combinaisons de propositions dans le texte » (Mann & Thompson, 1986 : 88)
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. Elles permettent d’interpréter le texte, de déceler, et de reconstruire sa cohérence. Elles relient entre eux des segments de tailles différentes. Il peut s’agir de simples propositions ou de groupes de propositions. Un texte cohérent peut ainsi être lu suivant une seule proposition que M-P. Péry-Woodley appelle « englobante » (2000 : 41). Une relation qui déterminerait en quelque sorte le but du texte, son macro-acte.
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La nucléarité : le schéma de la RST met en rapport deux segments. Le premier est un segment noyau et le deuxième est un segment satellite. Sur le schéma, le segment noyau est marqué par une ligne verticale et par le sens de la flèche de la proposition qui part du satellite vers le noyau, le satellite est alors en relation de X (nom de relation) avec le noyau. Ces deux composantes du schéma ne sont pas identifiées ou définies en elles-mêmes mais à travers les types de relations qui peuvent les relier. Reliant des segments de taille et de nature différentes, la relation est souvent asymétrique.
Les segments constituant le premier niveau de la RST se subdivisent aux niveaux suivants. L’analyse, en l’occurrence ici descendante, (elle peut être montante et effectuer le processus inverse) procède par subdivision, niveau par niveau, des groupes de propositions jusqu’à arriver, au niveau ultime, à des relations reliant des unités minimales. Les relations sont imbriquées les unes dans les autres, « l’analyse si elle est faite de façon descendante permettant de déplier le texte progressivement jusqu’à l’unité de base » (op. cit. : 41). L’ensemble des relations reliant les segments forme le schéma de la RST.