1-1-5- Le repositionnement de la RST

Le modèle élaboré par W.C. Mann et S.A. Thompson est décrit par M-P. Péry-Woodley comme « (...) l’héritier d’une longue lignée de travaux sur le discours (Beekman & Callow, 1974 ; Grimes, 1975 ; Longacre, 1976 ; 1979 ; Hoey, 1983 ; Martin, 1983) et sur la compréhension en TAL (Hobbs, 1985 ; Grosz & Sidner, 1986). Ce modèle était conçu pour la génération de textes, ce qui signifiait qu’autant qu’à la structuration du discours, ses auteurs s’intéressaient à l’interface entre intention communicationnelle et surface textuelle. Cette finalité applicative imposait enfin un niveau de précision non encore atteint dans la formulation du modèle » (Péry-Woodley, 2000 : 40). En effet, il existe un souci important avec cette méthode, c’est qu’elle n’est pas encore tout à fait théorisée. Ce sont ces imprécisions dans la théorisation du modèle qui ont provoqué des utilisations que les fondateurs de la méthode qualifient d’ « inappropriées » 21 . Nous reprenons donc quelques-uns des éléments théoriques qui nous semblent les plus pertinents par rapport à notre recherche, éléments qui vont nous permettre de mieux délimiter et de déterminer nos attentes quant à l’apport de la RST.

Notes
21.

C’est en réponse aux reproches qui ont été faits, à tort ou à raison à la RST, qu’ils se sont proposés dans le numéro XXIII de Verbum consacré à la RST (Mann & Thompson, 2001) de la « RE »- définir ou plutôt de préciser ce qui peut être attendu de la RST.