3-2-1- L’analyse RST G2

Le texte est constitué de trois grandes parties : l’introduction, le postulat de symétrisation et la construction des états physiques d’un système de N particules identiques. En fait, si l’on s’en tient au texte cible, les liens entre ces parties ne sont pas explicités. La première partie, à savoir l’introduction, a permis d’introduire des notions qui vont servir à la lecture/ compréhension des deux autres mais ce lien reste général. Nous avons l’impression qu’aux informations de la première viennent s’ajouter ceux de la deuxième puis ceux de la troisième afin de construire un tout qui se tient, si nous utilisons les termes de l’analyse RST, par jonction.

Une étude thématique s’appuyant, notamment, sur les marques de cohésion révèlerait certes la cohérence qui existe entre les trois : une progression thématique permettrait d’avancer d’une partie à l’autre en reprenant des thèmes phares tels que « particules identiques », « fonction d’onde », « système de Bosons », « système de Fermions ». Mais ce n’est pas cette cohérence ou cette progression thématique qui nous intéresserait ici - progression qui est, au passage, bel et bien présente et attestée. En fait, ce sont les liens rhétoriques que nous voulons identifier, c'est-à-dire les liens entre les différents thèmes au-delà de la reprise dans un schéma de thème/ rhème, connu/ nouveau. La tâche que nous avons proposée aux étudiants avait justement pour but de cibler ces liens à travers un travail d’explication, de synthèse et de reformulation du cours. Nous nous retrouvons ainsi face à deux possibilités :

  • la première : les liens rhétoriques n’ont pas été identifiés d’où leur absence dans la production des élèves. Ces derniers, faute de pouvoir justifier le passage d’une partie à l’autre, optent pour la juxtaposition des données. Le schéma de la RST comporterait au premier niveau une relation de jonction qui relierait les trois segments correspondants aux groupes de segments 2-7, 8-20 et 21-44.
  • la deuxième : certains liens n’ont pas besoin d’être explicités. L’absence de marques ou d’explications clarifiant le passage de I à II et/ ou à III ne signifie pas forcément que ces liens n’ont pas été perçus, mais il se peut que les élèves ne font que reconduire les mêmes procédés que dans le cours. Les liens entre ces parties seraient donc à lire comme dans TS. Nous penchons vers deuxième possibilité c'est-à-dire que nous préférons accorder le bénéfice du doute aux participants (notamment compte tenu de leurs niveaux d’étude).

D’un autre côté, à l’intérieur de chaque partie, à des niveaux variés, des liens entre des segments plus ou moins importants sont marqués. L’étude du passage de l’un des textes à l’autre permettrait de justifier le choix de ces connecteurs et donc des relations qu’ils impliquent ou, au contraire, cette étude permettrait de souligner la mauvaise utilisation ou la mauvaise compréhension des étudiants de certains connecteurs. Cette étude reste, bien évidemment, à compléter avec l’étude des transcriptions orales des passages correspondants à la mise en place ou à l’insertion de ces connecteurs dans les différents textes.