3-2-4-2- De TS à TC : quelles  relations ?

Mais d’un groupe à l’autre, il existe des relations qui sont communes à tous les textes. Les relations les plus importantes selon leurs utilisations par les étudiants dans les différents groupes sont :

La jonction. Elle est présente à des taux variables dans les différents textes et aussi à des niveaux différents des schémas reliant ainsi des segments de tailles et d’importances variées. Elle est parfois marquée par un méta-discours au début de l’un des segments ou par la coordination « et ». Mais souvent elle se traduit par une juxtaposition des informations. Elle est souvent associée à un effet de placage d’informations et nous la retrouvons, à l’exception de TC de G1, dans la liste des relations altérées lors du passage TS/TC.

Elle est l’altération de relation telles que la conséquence, la justification, la postulation et l’opposition. Ce sont là des relations de premier ordre quand on connaît le rôle qu’elles jouent dans TS et les segments qu’elles relient.

La préparation. Dans certains textes (comme G2) elle va au-delà de la simple introduction de segment (comme dans G1) pour jouer un rôle plus essentiel dans l’économie du texte. En effet, elle prend en charge de déterminer le type de relation qui peut régir les sous segments constituants le segment noyau qu’elle présente. C’est le cas dans l’introduction de TC de G2 où elle définie le contenu de son contenu : voir la différence entre MC et MQ etc. Reliant des sous titres ou autres indices de hiérarchisations à des parties du texte source, elle est reprise dans TC et parfois même créée comme dans l’exemple de l’introduction de TC de G2 que nous venons de citer. Des cas de préparations identifiées comme altérations sont aussi signalés dans 4 groupes sur 5. Dans ces cas, la préparation ne remplace pas une autre relation, mais elle est plutôt mal utilisée : elle ne relie pas les bons segments.

La conséquence. Cette relation comme nous l’avons déjà souligné est assez ambiguë : elle n’a pas la même lecture que pour les autres relations, le sens de la relation indiquant le rapport du noyau au satellite et non l’inverse. Cette relation n’a pas la même incidence quand elle se présente à des niveaux premiers où elle relie des segments qui représentent de grandes lignes du texte que quand elle intervient à des niveaux plus avancés et qu’elle relie des informations plus restreintes et ponctuelles. Dans le premier cas, elle joue sur la direction générale du texte et sur ce qu’on appelle la macrostructure textuelle alors que dans le deuxième cas, elle joue sur la microstructure et sur les enchaînements inter phrastiques.

Très peu explicitée dans le texte source, elle l’est plus dans TS même si les moyens linguistiques restent peu variés. Nous en avons classées quelques occurrences parmi les relations explicitées mais il s’agit surtout d’une relation que nous retrouvons du côté des altérations. Elle est alors l’altération de relation d’explication, de justification ou de jonction, mais elle est lié aussi à une mauvaise délimitation des segments en relations, ou la mise en rapport direct de deux segments qui ne l’étaient pas au départ.

L’opposition. Elle est très importante dans TS même si elle n’est pas très récurrente. Et pour cause : elle relie de grands segments et traduit les rapports entre des données bien précises à savoir les oppositions entre mécanique classique et mécanique quantique, entre état symétrique et état antisymétrique, entre fonction d’onde des bosons et fonction d’onde des fermions. Dans les différents TC, elle figure parmi les relations explicitées ou, à défaut, parmi les relations reprises sans être marquées. Les termes qui en assurent alors l’identification sont eux identifiés et repris dans les segments même s’ils ne sont pas mis en valeurs.

La justification. Elle n’est pas très présente dans les textes cibles mais elle présente cette particularité de figurer dans les explicitations ou les reprises plus que dans les altérations.

Les textes cibles présentent aussi des relations qui ne sont pas très suscitées telles que la définition, la circonstance ou l’exemple que nous retrouvons essentiellement dans les catégories de relations reprises ou explicitées. Quelques exceptions sont à noter comme pour l’explication ou la circonstances que nous retrouvons également et fortement (par rapport bien sûr à leur fréquence peu importante) parmi les altérations. Elles sont le résultat d’une mauvaise association de segments.

Une remarque s’impose à ce stade de l’étude : à l’exception de quelques cas, les relations les plus importantes sont souvent les plus problématiques. Le recours à certains outils linguistiques lors du passage du texte source aux différents textes cibles et les différentes modifications que subissent les textes cibles, pourra-t-il être à l’origine de ce phénomène ?