b. La macro-structure

La théorie correspondante est en rapport avec la structuration et la compréhension du discours en tant qu’ensemble et en tant que globalité. Il y correspond une compétence macro-textuelle que la grammaire générative et transformationnelle définit comme ensemble de règles qui permettent à un « sujet parlant une langue L (…) de comprendre, d’émettre, de paraphraser et de RESUMER tout texte de L » (op. cit. : 65). La grammaire de texte propose comme modèle de cette compétence la théorie de la réduction ou « les macro-règles de réduction de l’information » ³³ qui permettent de relier les macro-structures aux micro-structures (op. cit. : 65).

Les quatre règles de réduction telles que les définit Van Dijk et les reprend L. Spenger-Charolles (1980) sont :

1. Macro-règle d’effacement : qui consiste à supprimer toute information non nécessaire à la compréhension du texte et toute proposition qui n’est pas condition d’interprétation d’au moins une autre proposition.
2. Macro-règle d’intégration : qui consiste à intégrer dans une proposition Q, toute proposition P, condition, composante, ou conséquence normale des faits dénotés par Q (P et Q existant dans le texte )
3. Macro-règle de construction : qui consiste à construire une proposition Q, (n’existe pas dans le texte, mais qu’on peut inférer de la BTE) et la substituer à toute proposition P du texte, condition, composante ou conséquence normale de Q.
4. Macro-règle de généralisation : qui consiste à généraliser prédicats et arguments par inclusion hyperonymique dans la catégorie super-ordonnée, la substitution se faisant sur la base du lexique. Q, élément hyperonymique, n’existe pas dans le texte, et n’est pas exprimée en tant que telle dans le discours.

Ces macro-règles sont régies par deux principes : la récursivité, utilisable à plusieurs reprises dans un même texte ; et l’informativité qui les limite afin que le texte réduit reste malgré tout compréhensible.