2-1-3- La compétence linguistique

Selon M. Charolles (1991), le résumé est un moyen d’évaluer le degré de compréhension d’un texte donné mais aussi « d’évaluer les capacités (…) de production écrite des élèves ».

Il part du principe que, du moment où l’information traitée « dépasse les capacités de reproduction à l’identique des sujets », il y a un travail de « condensation » mais aussi de « reformulation » qui s’effectue. En effet, « les sujets (…) construisent (…) dans leurs propres termes une version de ce qu’ils en (le texte) ont retenu » une version bien sûr plus « condensée ».

En raison de la contrainte de fidélité au texte-source, la reformulation se doit d’être paraphrastique. En effet « le résumeur doit solliciter (…) son lexique mental » pour produire le même sens avec un autre matériau lexical et syntaxique. M. Charolles cite quelques procédés de compactification paraphrastique tels que la nominalisation, l’adjectivation et les phénomènes de présupposition et d’implication (avec les verbes implicatifs comme « regretter », « décevoir »…etc.). Les deux opérations de contraction et de reformulation n’interviennent pas l’une après l’autre mais en même temps, et ce, pour s’assurer de la construction d’un tout cohérent. Elles sont complémentaires.