2-2-3- La Paraphrase, l’identité sémantique et l’équivalence

L’idée d’une identité sémantique entre l’élément paraphrasé et sa paraphrase voit des positions divergentes parmi les linguistes et les pragmaticiens : adoptée dans les années 60, elle est marginalisée plus tard. Dans le premier cas, « la synonymie entre phrases existe en langue car les différences de sens sont ignorées ou jugées négligeables ». Cette perspective amène à négliger les différences de sens dans l’étude des phrases apparentées. Dans le deuxième cas « la synonymie entre phrases n’existe pas en langue car les différences de sens sont essentiels et indépassables » et, dans ce cas, la paraphrase ne sera pas étudiée en linguistique (Fuchs, 1994 : 52).

La notion d’équivalence vient résoudre ce dilemme en tenant compte des deux perspectives avancées : la parenté, de par l’existence d’un invariant situé dans la « représentation sémantique de base » (op. cit. : 56); et la différence sémantique, liée aux formes différentes, « décrites en termes de compositions d’opérateurs élémentaires » (op. cit. : 58).