3-6-2- Les combinaisons et les textes

Nous notons, selon les groupes, que certains opérateurs et certaines combinaisons d’opérateurs sont plus utilisés dans certains textes que dans d’autres et donc sont reliés aux niveaux d’attachement au texte de départ et à certains types de propositions relationnelles.

Par exemple, le groupe 1 a, plutôt, recours à la reprise, surtout d’éléments entiers, et à l’effacement, surtout des SUB. Ce qui va de pair avec les taux élevés de relations reprises. L’ajout, le déplacement ou encore la substitution, sont peu utilisés, ce qui laissent peu de place à la création ou l’explicitation de relations et ainsi à l’altération.

Pour le groupe 2, la substitution et les ajouts, surtout partiels, marquent le contenu du texte. Combinés avec un recours modéré à l’effacement (surtout de SUB) et au déplacement, le tout crée comme nous l’avons vu, un équilibre entre les différents constituants du texte et entre les différents types de relations, reprises, explicitées ou altérées.

Pour les groupes 3, 4 et 7, l’effacement et la substitution sont les opérateurs clés du passage de TS à TC. Cette combinaison coïncide avec un taux d’explicitation non négligeable. Elle coïncide aussi, dans ces textes, avec un taux de relations altérées, et donc d’erreurs sur la matière scientifique, assez important. Nous ne pouvons occulter la possibilité d’un lien entre les (in)compétences et ces erreurs et ne pas considérer qu’elles en sont une raison importante.

Les trois groupes présentent toutefois un point commun important : une relation reprise, identifiée comme telle dans l’analyse RST, ne l’est pas forcément sur le plan linguistique. Les segments en question peuvent avoir été paraphrasés sans pour autant que les liens entre eux soient modifiés. En effet, c’est le cas, par exemple, pour les relations définissant les rapports entre les grands segments qui ont subi, au moins, des effacements.

Aussi, nous notons qu’il n’existe pas de rapport particulier entre un outil linguistique en particulier et l’altération. Ce sont souvent les explicitations des rapports entre les segments - que ce soit par les connecteurs, les groupes prépositionnels, les propositions subordonnées - avec les effacements et les déplacements, qui provoquent l’altération et, souvent l’erreur scientifiques (toutes les altérations ne l’impliquant pas automatiquement) .