1-1-1- Les caractéristiques générales de la PDN

La prise de notes est définie à travers son rôle d’aide mémoire. Elle permet de sauvegarder un ensemble plus ou moins important d’informations relatives à des domaines variés, en vue d’une réutilisation ultérieure. La saisie matérielle de ces informations est variable : tableaux, marges de documents, saisie informatique … etc. sont autant de formes matérielles que peuvent prendre les notes. Cependant, toutes ont en commun de présenter les informations sélectionnées et à retenir - parce que, bien sûr, tout le discours qu’il soit oral ou écrit, n’est pas retenu- sous une forme condensée, abrégée et « écrémée ». Comme le souligne A. Piolat, en accord avec d’autres travaux sur la PDN « la PDN efficace ne réside pas seulement dans la capacité du noteur à accélérer la transcription de ce qu’il entend grâce à l’usage d’un code graphique dont les éléments raccourcis sont notés plus vite. Elle réside aussi dans l’écrémage des idées à transcrire. » (Piolat, 2001: 7). Ce travail cognitif de sélection et de transcription fait alors appel à des stratégies qu’elle qualifie de « suffisamment conscientes pour qu’ils (noteurs) puissent en faire état» (op.cit. : 7)

Les étudiants sont souvent partagés entre deux positions que A. Piolat reprend à F. Boch. Il s’agit d’une première stratégie, dite « de l’Aigle », qui part d’une réflexion et d’une compréhension des propos à noter, et qui amène vers leur restructuration. Et une deuxième stratégie, dite « de la Tortue », qui répond au besoin de s’assurer la préservation d’un maximum de propos et de constituer une « mémoire de papier » (op.cit. : 8). Souvent, le choix des noteurs se fixe sur la deuxième, leur attitude est alors à l’opposé de celle d’un expert.

Pour tenter d’éclairer les différents choix et stratégies opérés par les noteurs, A. Piolat, et sur la base d’enquêtes réalisées en 1994 auprès d’étudiants dans une université américaine par P. Van Meter, L. Yokoi et M. Pressley 36 , détermine quatre paramètres que nous reprenons à notre tour tout en les mettant en rapport avec notre réalité.

Notes
36.

Il s’agit de Van Meter P., Yokoi L. et Pressley M. (1994) : « College students’theory of note-taking derived from their perceptions of note-taking » in Journal of Educational Psychology, n°863,p.323-338.