1-2-1-3- Le développement des informations

Le passage à la prise de notes peut s’accompagner, chez quelques participants, d’autres procédés qui font que la méthode linéaire est quelque peu réinterprétée et revisitée dans la réalisation de cette tâche. Il s’agit d’ajout ou de développement de données. C'est-à-dire que les noteurs ne se contentent pas des informations fournies par le cours mais vont au-delà de ce qui est dit, en s’appuyant sur ce qui est sous-entendu et ce qui est admis et compris pour développer leur prise de notes. Aussi, puisent-ils dans leur mémoire des informations susceptibles de compléter les données qu’ils ont entre les mains.

Dans G1, par exemple, nous avons déjà noté l’ajout des éléments (22) et (23), deux éléments, deux équations qui sont développées à partir des deux valeurs, positive et négative, que peut avoir la fonction lors d’une permutation des états de deux particules, valeurs qui correspondent, comme le soulignent les éléments (22) et (23) aux cas symétrique et antisymétrique. Le développement des informations du cours répond à la manifestation d’un degré d’appropriation de ces données et à la volonté d’agir sur elles en dépassant le simple rôle de consommation et en passant à celui de la production.

Dans G7, le développement des données se manifeste par le recours à des informations déjà rencontrées dans le parcours universitaires. C’est le cas de l’élément (31) de la prise de notes de K qui marque l’introduction d’un élément non signalé dans le texte source, à savoir la notion de mouvement oscillatoire, élément utilisé dans les explications de l’hamiltonien. C’est aussi le cas de la notion de combinaison utilisée dans l’explication des permutations et des factoriels dans la fonction des bosons. Les participants font appel à des données qu’ils puisent dans leurs mémoires, des données qui servent à développer ou à réconforter les éléments sélectionnés et annotés.

Pour un court moment, les noteurs font preuve d’une prise en charge réelle de leurs prises de notes : ils comprennent leur cours, assument cette compréhension et tentent de la réintroduire dans leur PDN à travers des écarts minimes et timides, certes, mais significatifs. Toutefois, les participants prennent le risque de déroger à un principe de base de la PDN, celui de noter un nombre d’informations inférieur à celui de départ.

L’étape intermédiaire de prise de notes nous offre un classement quelque peu différent - les membres du G7 sont entre conservateurs et modérés-, ainsi qu’une matière scientifique de quantité et de nature différente. Ce qui définit des rapports premiers et intermédiaires, d’un côté, entre les groupes et leurs PDN respectifs et, de l’autre côté, entre les groupes entre eux.