1-2-5- Conclusion : La prise de notes entre image et conception

Pour les uns, cette étape de prise de notes est une course aux informations. La mise en place d’une mémoire externe la plus fiable possible et la plus fidèle aux informations scientifiques et à leur exactitude est un véritable but. Un but atteint grâce à un certain degré de conformité aux formes et aux moyens utilisés dans le texte de départ. G1, G2 et M de G7 traduisent ainsi une volonté de se rassurer par rapport à des informations peut-être peu stables encore. Toutefois, cette démarche peut s’accompagner d’une certaine réflexion comme nous l’avons noté pour G2 et G4.

Pour d’autres, cette étape est le lieu d’une re-explication. C’est le cas pour K de G7 pour qui l’expression mathématique prime. Les éléments justifiant la démonstration sont quasiment absents, comme la justification du recours à la combinaison linéaire pour les bosons et celle du recours au déterminant pour les fermions, éléments exprimés, notamment, en langage naturel. K va même jusqu’à ne pas annoter les conclusions en rapport avec les démonstrations comme la possibilité de co-existence de plusieurs bosons dans un même état ou l’énoncé du principe de Pauli. La prise de notes est de plus en plus réalisée en symboles. K semble reléguer la tâche d’inscription en langage naturel à M, tâche dont ce dernier ne s’acquitte pas jusqu’au bout. Comprendre pour noter, noter pour comprendre correspond, alors, au travail effectué par ce groupe et à la conception qu’il a de la tâche à réaliser jusqu’au moment où, à ce travail et à cette conception, correspond et répond plus à un besoin de compréhension que la tâche permet de satisfaire. Ce qui expliquerait que vers la fin, M n’accompagne plus les explications de K et se concentre aussi sur les inscriptions mathématiques et schématiques des explications de son co-rédacteur.

Enfin, pour G3, ce moment semble être perçu plutôt comme une étape à survoler plutôt que comme une tâche à réaliser et à réussir. En effet, leur PDN présente la prise de notes la plus condensée et la moins ré-exploitée et la moins ré-exploitable même. Le manque informationnel est tel qu’il est impossible de pouvoir récupérer à partir de cette seule prise de notes de quoi constituer ou reconstituer un ensemble cohérent de données, encore moins de pouvoir reconstituer l’essentiel du cours.