3-1-2-2- La paraphrase de notes

Il s’agit là du procédé le plus préconisé. Il permet d’éviter les décalages rencontrés dans l’oralisation, de séquentialiser et structurer son exposé. Les données, alors notées sous formes nominales, courtes, exploitant l’espace de la feuille, rend la lecture plus facile et les frontières thématiques plus claires. Leur re-énonciation « redonne à l’oralisation sa dimension de processus, d’élaboration en acte du message » (op. cit. : 82).

L’exposé oral suppose dans ce cas « de savoir réexpanser » les notes par suite de procédés allant de la relinéarisation au liage, en passant par l’élimination des infinitifs et des groupes nominaux, arrivant à la prise en charge des énoncés ainsi construits, le positionnement énonciatif. Mais ce n’est pas toujours ainsi que les choses se passent, certaines marques des listes pouvant persister à l’oral. Le passage des notes vers leurs paraphrases orales se fait, entre autres, par l’ajout de présentatif (on trouve, il y a, on a donc), des marqueurs d’intégration linéaire (ensuite, également, aussi), des connecteurs ayant perdu leur sens (donc, alors), et comme le souligne C. Nonnon, un peu plus habilement, par des connecteurs forts pour marquer les changements de thèmes et la hiérarchisation. Le passage d’une unité à l’autre, à l’intérieur de ses frontières, se ferait sous le signe de la rupture et d’une progression thématique simple à thème constant.