3-1-2- L’oralisation « spécialisée »

L’oral préparé au début comme un exposé est présenté par la suite comme un cours, un discours didactique. Sous cette lumière, l’oralisation exige des étudiants, à l’instar de ce qu’elle exigerait du professeur, « plus une ré-énonciation de fragments discursifs préalablement écrits qu’une improvisation orale ex-nihilo » (Bouchard, 1996 : 2-3).Ce travail sur la construction du discours didactique, même s’il s’appuie sur un modèle de l’écrit, tend parfois vers des écarts propres au discours oral. C’est ce qui, selon R. Bouchard, pose un problème chez certains étudiants, étrangers en l’occurrence, qui vivent difficilement cette instabilité et ce balancement entre norme orale et norme écrite oralisée.