3-2-2-1- Les exposés : textes oralisés ou notes paraphrasées ?

a. L’oral rédigé

Pour tous nos étudiants, les documents d’appui sont des notes qu’elles soient les notes du cours ou les notes qu’ils viennent de produire. Ainsi, et malgré certains passages plus ou moins rédigés comme les données, les conclusions ou les énoncés, la tâche ne peut pas être assimilé à une oralisation de texte rédigé même si le comportement langagier de nos orateurs le laisse entendre. Le comportement de certains orateurs, vis-à-vis de ces passages du cours, se rapproche alors de celui décrit par E. Nonnon (2002) et exposé plus haut. Leurs discours en présente quelques traits dont nous reprenons les exemples les plus pertinents, à notre sens :

  • Phrases énoncées et vite reformulées : la première énonciation correspond à la lecture de ce qui est noté, elle est suivie d’une reformulation qui vise à ré-expliquer et à rendre plus accessibles des propos qui à première vue ne le sont pas suffisamment ou à mettre sa petite touche personnelle à ces propos en les paraphrasant.
470 B (.. .) en mécanique euh on sait que:: en mécanique classique deux particules identiques sont discernables c'est-à-dire qu’on peut les distinguer entre eux . or . en mécanique quantique deux particules identiques sont indiscernables on peut pas les distinguer entre eux (…)
  • Le découpage et le marquage des thèmes s’appuient sur les différentes marques de hiérarchisation utilisées dans le cours et qui les rendent plus facilement repérables. Ces marques peuvent être oralisées ou non. Toutefois, elles peuvent contribuer à renforcer l’effet d’une lecture et non d’une exposition des données.
  • A l’écoute, nous percevons que certains passages sont énoncés de la même manière, sur un même ton. Ils sont débités de manière machinale et mono- tonale. Ce rythme et cette intonation sont peu transcrits dans nos données, sauf par les marques de pauses. Ces pauses sont souvent courtes, une seconde environ, ce qui donne l’impression d’un discours à la chaîne qui ne marque pas le début et la fin des phrases.

Mais ces passages restent rares et limités. Le plus souvent, il s’agit pour nos groupes d’une oralisation des PDN.