a. Le modèle « individuo-environnemental »

Les trois composantes du premier modèle, à savoir : « l’environnement de la tâche », « le processus cognitif d’écriture » et « la mémoire à long terme du rédacteur », cèdent la place dans le deuxième modèle aux deux composantes de « l’environnement de la tâche » et de « l’individu ».

L’environnement est constitué de l’élément social - qui comporte le destinataire, l’environnement social et d’autres textes auxquels le rédacteur peut avoir recours dans la réalisation de la tâche - ainsi que de la composante physique dans laquelle se trouve le texte produit jusque-là et le médium d’écriture - tel que le traitement de texte. L’individu est déterminé par ses « motivations », son « affect », « les processus cognitifs, la mémoire de travail et la mémoire à long terme ». Cette composante englobe celles du processus et de la mémoire qui sont considérées comme « caractéristiques de l’individu ».

J.R. Hayes souligne que ce nouveau modèle « s’apparenterait plus à un modèle individuo-environnemental qu’à un modèle socio-congnitif » (op. cit. : 62). En effet, il prend en considération l’individu-pensant dans un tout social qui l’influence. Il met l’accent sur quatre points qui font la différence entre les deux modèles :

• Le rôle des représentations visuo-spatiales et linguistiques (telles que schémas et graphiques…)
• Le rôle prépondérant de la motivation et de l’affect.
• La reconfiguration du modèle du processus cognitif. En effet, la « planification » fait désormais partie de la « Réflexion » ; « la mise en mots » de la « production de texte », et la « révision » a cédé sa place à « l’interprétation du texte ».
• Le rôle central de la « mémoire de travail ».

Dans le cadre de notre recherche et vu la nature de la situation mise en place et décrite ci-dessus, nous focaliserons notre attention sur le processus cognitif tel qu’il a été défini précédemment, et le rôle de la « mémoire de travail » telle qu’elle a été définie par J.R. Hayes et dont nous reprenons quelques éléments.