2-1-1-2- Les actes subordonnés au premier plan : coût élevé

Comme nous l’avons souligné, ce groupe ne produit qu’un seul texte écrit dont la préparation se fait en deux étapes. Le coût en tours de parole est plus important dans la première phase de discussion globale : 266 tours pour la première contre 204 pour la deuxième, ce qui nous permet de dire que, globalement, cette phase a permis de faire des économies dans la réalisation de la deuxième. En fait, cet effet n’a été constaté que dans quelques cas d’interventions en rapport avec des actes subordonnés. C’est le cas, par exemple, pour le segment 28 qui nécessite dans la phase globale plus de 40 tours de parole (toujours s’agissant d’actes subordonnés) et seulement 1 tour dans la phase de rediscussion-inscription. C’est aussi le cas des segments 39, dont le coût passe de 29 à 3 tours de parole d’une phase à l’autre ; 42 dont le coût passe de 19 à 0 tour de parole; 47 dont le coût passe de 25 à 0 tour de parole. Le coût moyen en actes subordonnés passe alors d’une phase à l’autre de 5,05 à 1,85. Seuls quelques rares cas d’augmentation des coûts sont notés comme pour le segment 7 qui passe de 3 à 12 tours de parole ou encore le segment 8 qui passe de 2 à 13 tours de parole. Pour la majorité des segments, le coût est presque le même quand on passe d’une phase à l’autre et il est plutôt moyen (variant entre 0 et 4 tour de parole relatives aux actes subordonnés).

Les tours de parole liés à la formulation et à l’inscription voient un rapport inversé dans les deux phases : ils sont plus importants lors de la phase d’inscription que lors de la phase globale de négociation. Certes, ceci est attendu vu la nature de la tâche immédiate de notation, mais ce qui reste à souligner c’est la quasi-absence de ces tours de parole lors de la première phase. Les participants ne semblent accorder aucune ou très peu d’importance au travail de mise en mots lors de la première lecture explicative de leur cours, mais le passage à la phase d’inscription fait pencher la balance du côté des tours de parole liées à la re-formulation, et ce, à quelques exceptions près, comme pour le segment 8 où nous comptons 7 tours de parole de re-formulations contre 13 tours de parole d’actes subordonnés. Mais comme nous l’avons déjà dit, ces cas sont rares. Nous comptons, si ce n’est un avantage en faveur de reformulations- inscriptions, du moins un nombre égal de tours de parole relatifs à chacun des deux types d’actes.

L’exigence pressante qu’installe l’obligation de la notation se traduit donc par un intérêt plus accru pour l’acte principal de formulation- inscription, toutefois l’intérêt reste focalisé plus ou moins intensément sur l’explication/ ré-explication des données scientifiques, leurs sélections, leur planification. Il n’en reste pas moins qu’au total, nous comptons 177 tours de parole pour la reformulation-inscription (dont 100 lors de la phase de reprise-notation) contre 372 tours de parole pour les actes subordonnés (dont 272 lors de la première phase).

Il est évident que, globalement, pour G1, le côté langagier de la tâche n’est pas au premier plan.