2-1-4-2- Groupe 4 : partage d’intérêt selon la tâche avec économie de passage

Pour ce groupe, la première transaction relative à la prise de notes a été huit fois plus coûteuse que la transaction sur la rédaction : 244 tours de parole pour la première contre 37 tours pour la deuxième. En regardant de près les éléments, lors de la prise de notes ? nous constatons que l’attention est portée plus sur les actes subordonnés, et ce, lors de la phase de traitement global - pour les éléments traités en bloc-, et lors de la prise de notes ponctuelle - pour les éléments traités un à un ; alors qu’elle est portée plus sur la re-formulation- inscription, plus coûteuse en tours de parole, lors de la phase de reprise pour le traitement en bloc. Le coût des éléments ne voit pas de grand écart entre eux. Seul l’élément (21), par exemple, présente un coût en actes subordonnés très élevé, à savoir 25 tours de parole contre une moyenne de 4, 68 tours de parole par élément pour ces actions. Et d’un autre côté, l’élément (26) compte le coût le plus important en (re-)formulation/ inscription : 15 tours de parole contre une moyenne de 3,62 tours de parole par éléments en acte principal. L’écart est toutefois plus important entre le total des tours de parole pour les actes subordonnés et celui pour l’acte principal : 136 contre 105 - le coût moyen, comme nous l’avons indiqué dans les exemples étant de 4,68 pour les premiers et de 3,62 pour le deuxième. Mais il reste vrai que les étudiants, quand ils effectuent un traitement en deux temps sur leurs données, accordent plus de place à l’acte principal que quand ils effectuent un traitement en un seul temps.

La rédaction du texte final présente, elle aussi, un équilibre entre les deux types d’acte, subordonné et principal, avec les mêmes conditions : un coût plus élevé pour les premiers lors des premiers moments de négociation globale et un coût plus élevé pour les seconds lors des moments de reprise-inscription. Le coût moyen des segments est moins élevé que celui des éléments : 2,35 en acte principal contre 1,65 en actes subordonnés. Certains ne nécessitent au total que 2 tours de parole comme les segments 15 et 16 (pourtant volumineux). Seul un segment présente un coût élevé par rapport à l’ensemble des segments du texte. Il s’agit du segment 12 qui présente un total de 10 tours de parole dont 5 de re-formulation- inscription et 5 d’actes subordonnés. Par contre, le rapport au total des types d’actes est inversé de même que la polarité des intérêts : ainsi, nous comptons 47 tours de parole pour l’acte principal contre 33 tours de parole pour les actes subordonnés.

Quant à l’exposé oral, il présente un coût relativement élevé : 28 tours de parole ont été nécessaires à sa réalisation. Mais comme nous l’avons vu lors de l’étude de cette épreuve dans le chapitre précédent, la raison en est surtout à lier au jeu de rôle auquel se sont livrés les participants et surtout les interventions et les incursions de H auxquelles K tentait de faire face quand il prenait la parole.

G4 semble ainsi atteindre un certain équilibre entre les différents coûts. Il se préoccupe autant - et par moment un peu plus - du volet langagier de sa tâche que des actes subordonnés de planification, sélection et explication, la phase en cours étant déterminante quant aux choix effectués