1.2. Contenu

Le questionnaire est composé de 25 questions 296 , sans compter toutes les questions de relance : 21 ouvertes (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 23) et 4 fermées (13, 22, 24, 25), toutes signifiées également par des sigles 297 à notre convenance renvoient le lecteur à l’original correspondant d’interviews.

Ces questions correspondent aux deux grands thèmes : les valeurs et les conflits répartis chacun en sous-thèmes : la mort, le mariage et l’éducation, pour le premier, et les Ding orientaux face aux valeurs de la colonisation et du Christianisme, l’apport des valeurs de l’Evangélisation, les trois exemples de conflits de valeurs et le compromis, pour le second thème.

Ces sous-thèmes renvoient à des questions précises, mais elles ne sont pas exclusives. Globalement, ils se reconnaissent comme suit : la vie, la mort (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 20, 25), le mariage (1, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 21), l’éducation (1, 16, 18, 19) et les représentations des Ding sur leurs propres comportements et attitudes (1, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 16, 20, 21, 22, 24, 25, 26, réparties toutes comme suit : La question numéro 1 traite de la danse ; les numéros 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 16 et 21, de valeurs traditionnelles et modernes, alors que les numéros 5, 6, 7, 10, 20, 21 et 22 traitent de la rencontre de systèmes de valeurs et conflits de valeurs). De toutes ces questions nous tirerons des valeurs ainsi que des contre-valeurs. Il s’agit de comprendre les représentations Ding par rapport à ces questions. Par les jumeaux, nous avons déjà tenté de comprendre l’ambivalence des valeurs Ding, puis, actuellement, la vie. La mort est abordée comme quelque chose que les Ding orientaux respectent car, en même temps qu’elle est une évidence, elle est, d’une part, un événement à valeur pédagogique d’apprentissage de traditions et coutumes Ding auprès de tous les vivants. D’autre part, elle apparaît comme un fil reliant irréversiblement les vivants et les morts, le visible et l’invisible, les ancêtres (morts ou vivants) entre eux, mais aussi avec le commun des mortels. Est-elle naturelle ou non ? Que faire ? Face à l’évolution moderne et au christianisme, quel rite d’enterrement pratiquer ?

Par rapport au mariage traditionnel Ding, que se passe-t-il en particulier à la mort d’une femme mariée ? En amont, cette question ouvre celle du mariage en général, sa nature, ses catégories chez les Ding orientaux et les conditions de leur formation ainsi que leur évolution-évaluation à actuellement. Les résultats de notre enquête font état de formes quasi contraires au mariage monogamique, faisant ainsi ressortir les points conflictuels face au christianisme et à la modernité. Dans un cas particulier, nous analyserons le mariage de la veuve et le processus du mariage d’un jeune garçon dans sa double perspective : à son initiative et à l’initiative de ses parents ou de sa famille. Comment se déroule l’éducation des enfants issus de ces deux formes de mariages union chez les Ding orientaux aussi bien dans le contexte traditionnel que moderne, signifiant l’éducation traditionnelle et l’éducation scolaire ? Finalement, quelles valeurs apparaissent dans ces différents comportements et attitudes Ding ? A quoi se réfèrent-elles ? Sur quoi s’appuient nos interlocuteurs pour leur formalisation ou préférence à telle valeur plutôt qu’à telle autre ? Sont-elles ou non conflictuelles ? Comment s’en sortir ? Quelles sont les voies de résolution de ces conflits ? Qu’est-ce qui constitue la trame de valeurs de jeunes, en particulier, aujourd’hui ?

Pour la passation d’interviews, nous avons immédiatement interrogé nos enquêtés après l’envoi du questionnaire écrit. Notre questionnaire d’entretiens a subi beaucoup de modifications sans altérer l’objet de notre étude. Cela pour deux raisons : la spontanéité des questionnés à aborder en profondeur des thèmes complémentaires à notre recherche, d’autant qu’ils se sentaient à l’aise, et le souci de certains de valoriser soit leurs études, soit leur travail car c’est là qu’ils se sentaient le plus à l’aise. Cette souplesse a été un des aspects intrinsèques de la méthodologie de la recherche : faire réagir les sujets sur ce qui, pour eux, paraît important. Nous leur avons le plus possible laissé une entière liberté d’expression.

Notes
296.

Cfr. Annexes I.

297.

Nous aurons, par exemple, dans les Annexes n° I ces sigles d’items : C1 = Coupable (La mort) ; C2 = Coupable ; EM = Enterrement d’une femme ; C3 = Coupable ; BT1 = BibleTombe ; BT2 = BibleTombe ; BT3 = BibleTombe ; MV = Mariage d’une veuve ; MJG = Mariage des jeunes garçons par eux-mêmes ; MJG1 = Mariage des jeunes garçons par la famille ; EE = Education des enfants ; D = Danse ; TCTV = Travailler à la campagne et travailler en ville ; CM = Campagne ; PP = Polygamie et Polyandrie ; PG = Polygamie ; PA = Polyandrie ; PG = Polygamie ; EC = Evangélisation et Colonisation ; VOT = Valeurs Occidentales et Traditionnelles ; AC = Attitudes et comportements ; CE = Contexte de l’enquête.