1. Valeurs centrales et valeurs spécifiques

Il distingue en premier les valeurs centrales (celles qui sont partagées par l’ensemble d’une population donnée, peu importe la profession et la région des personnes, leur âge, sexe, leur niveau d’instruction) des valeurs spécifiques qui caractérisent une catégorie particulière de gens comme une classe sociale, une génération, une ethnie, les membres d’un parti, etc. Si les premières sont fondées sur un accord généralisé jamais modifiable dans ses traits essentiels, les secondes reposent sur une entente entre pairs. On dira, par exemple, que l’ensemble de la population congolaise connaît aussi des valeurs centrales ou communes et permanentes, comme ce qui détermine l’esprit de ses citoyens en général, et comme base du consentement social permettant de vivre ensemble, se comprendre, communiquer, avoir une cohésion minimale. On citera, à ce sujet : la(les) religion(s) traditionnelle(s), la santé, l’instruction, la débrouillardise « Article quinze », la famille, le mariage, le respect des Ancêtres et des personnes âgées, la communauté, la solidarité, le bien-être et le respect de biens publics et individuels, la conscience professionnelle, etc. puis, pour l’ethnie Ding et les Ding orientaux, les valeurs spécifiques comme mpiam kpa (le kaolin de la mort=le kaolin qui annonce la mort), osa makang (aller chez le devin), otwôl ban (la présentation officielle de ses enfants chez leurs oncles maternels), la polyandrie royale, etc.