Si, toutefois, l’éducation aux valeurs paraît une valeur surajoutée ou relative : Que faire ?

Dans le cas des parents et des élèves hostiles à l’éducation aux valeurs, - à la formation des consciences -, une première manière de s’y prendre serait de les approcher, sans les exclure ni les diminuer encore moins les juger, mais dialoguer avec eux pour pointer leurs difficultés. L’important, ce n’est pas de dialoguer, mais de comprendre leurs difficultés, leurs attentes et les intégrer dans les projets de l’éducation de l’enfant, en les explicitant. Intégrer les parents et leurs problèmes relatifs à l’éducation de l’enfant paraît une issue pour échapper au dogmatisme ou à « la relativité » institutionnelle et de leur côté au « relativisme » de ce qui serait à la portée de l’éducation de leur enfant. Cette marque de confiance et de collaboration vérifie et confirme le sens donné à la personne humaine et à l’éducation mêmes, comme paramètres prioritaires à l’éducation et comme valeurs d’où partiraient toutes les valeurs et à partir desquelles prendraient sens les valeurs de l’éducation. Ce sont des valeurs, des paramètres incontournables pour l’action, en vue du changement des mentalités pour la reconstruction du système éducatif dans le cadre global de la reconstruction du pays. On évitera d’attribuer assez rapidement à leur attitude une interprétation trop simpliste ou moraliste, qui laisserait parfois de côté l’interprétation anthropologique de leur être ici et trop maintenant. La recherche de l’excellence quand les valeurs fondamentales de la vie manquent, peut faire que l’éducation aux valeurs envisagée paraît une valeur surajoutée et relative, à laquelle seules les personnes vouées au sacrifice pourraient avoir accès.

Nous pouvons affirmer en effet qu’en RDC, pour les parents, les gestionnaires, les élèves, l’éducation aux valeurs est conçue comme cette valeur qui a une part de sacrifice. Doit-on toujours s’offrir au sacrifice et continuer à le faire ?