Élève A :

« K. est actuellement scolarisé en CLIS. Durant l’année scolaire 2002/2003 et compte tenu des difficultés rencontrées sur le plan du comportement (très forte instabilité et agressivité vis-à-vis des autres) aussi bien à l’école qu’à la maison, un suivi psychologique avait été entrepris auprès du CMP de XXXX. Cette aide ne peut se poursuivre cette année pour des raisons indépendantes de la volonté de la famille. D’autre part, la solution d’une prise en charge ambulatoire uniquement psychologique n’apparaissait pas entièrement satisfaisante au vu des difficultés que présente K. et de son contexte familial.

Dans le passé, cet enfant a bénéficié d’un suivi à XXXX (Dr XXXX une journée par semaine) puis suite à un déménagement dans l’Allier, il a été suivi par le CMP de XXXX. Les bilans psychologiques précédents mettaient en évidence la dimension affective, le besoin constant d’étayage d’un adulte pour réguler les émotions, la fragilité des affects et la manque de contrôle pulsionnel.

Le WISC 3 montre un enfant aux résultats faibles avec une importante hétérogénéité obtenue aux items de performance. Sur le plan verbal on note un score assez faible à l’épreuve de compréhension qui souligne une difficulté réelle à intégrer les normes sociales. Les capacités d’analyse et de synthèse posent problèmes. L’impact de la réalité environnante est très faible. Le surinvestissement de l’épreuve Assemblage d’Objets fait ressortir les aspects archaïques des angoisses de K. (lutte contre l’abandon, le morcellement). Il existe des troubles dans la perception de l’image du corps.

En relation duelle, K. est soucieux de bien faire mais il reste difficile de capter son regard et lors de l’épreuve du D 10 la construction d’un récit cohérent et organisé ne sera pas possible. L’instabilité pulsionnelle est sous jacente.

La figure de Rey met aussi en évidence cette difficulté importante à saisir une tâche et à l’anticiper et à l’organiser. L’autonomie est réduite.

La situation familiale apparaît complexe et pathologique. K. n’arrive pas à construire une relation cohérente avec sa mère qu’il voit une journée tous les 15 jours. Celle-ci, compte tenu de ses difficultés personnelles, ne parvient pas toujours à entrer en relation avec son fils. Du côté de son père, les choses s’avèrent aussi complexes. Du fait de défaillances physiques, ce dernier les confie souvent à la garde de ses parents qui essayent avec leurs moyens de faire face aux aléas de cette vie de famille. Les aspects éducatifs sont à prendre dans le type de prise en charge proposée.

K. présente un tableau inquiétant, tant sur le plan de la construction de la personnalité que dans ses relations aux autres. Il a besoin d’aides importantes sur les plans psychologique et éducatif. Un milieu stable de référence lui serait indispensable tout en poursuivant une scolarité en CLIS, lieu qui semble adapté à ses capacités d’apprentissage. L’aide de l’établissement XXXX sous la forme d’un SESSAD ou du semi-internat permettrait une prise en charge intéressante de cet enfant. »