2.1.3 « Profil » du groupe de travail

Nous mettons maintenant en regard le profil général de l’ensemble de nos échantillons successifs avec la population scolarisée en CLIS sur le département du Puy-de-Dôme 208 .

On constate que la prédominance légère du sexe masculin sur notre groupe (62%) se retrouve sensiblement identique au niveau départemental 209 (61,6%). On retrouve la classe d’âge dominante, celle des 11 ans, même si la saillance est moins forte (29,6% contre 37% précédemment). Sur l’ensemble du département le profil renvoie majoritairement aux « troubles importants du fonctionnement cognitif » (57%). Cette prédominance TIFC est très certainement à mettre à l’actif des membres des CCPE qui se montrent particulièrement vigilants s’agissant des enfants à orienter en CLIS. On voit que l’ancienne population scolarisée en classe de perfectionnement n’a plus sa place dans ce type de structure. On est ici dans une application plus rigoureuse des textes. Dans les deux situations (groupe et département) le niveau de classe majoritairement représenté est celui du cycle des apprentissages fondamentaux (respectivement 86% et 82%). S’agissant du projet individuel, il est à noter que dans les deux cas 6 élèves sur 10 en bénéficient. Enfin, l’absence de données sur le plan départemental concernant les champs disciplinaires les plus « intégratifs » dans les classes ordinaires ne permet pas d’établir de comparaison. On peut toutefois, sans grand risque d’erreur, penser que l’EPS et l’éducation musicale demeurent les activités les plus souvent privilégiées.

Nous pouvons compléter ces données par celles que rapporte le récapitulatif des tableaux de type B  mises en regard des éléments connus pour l’ensemble de la population CLIS scolarisée dans le Puy-de-Dôme:

Il ressort tout d’abord que dans notre groupe près d’un enfant sur quatre ne bénéficie d’aucun suivi (24,7%) alors que la proportion est de un sur trois dans le département. Pour les autres on constate que près de 74% d’entre eux sont pris en charge par un SESSAD ou des services médico - sociaux alors que ce n’est le cas que pour 56% d’entre eux au niveau du département. Il est à noter que la population de CL.I.S. se renouvelle lentement (85% de maintien sur notre groupe pour 73,7% dans l’autre situation). Nos élèves qui s’en vont de la classe spécialisée (école élémentaire) sont majoritairement orientés en Unité Pédagogique d’Intégration (collège). Ce ne semble pas être exactement le cas au niveau du département, même si on est cette fois sur des projets d’orientations et non sur une situation déjà entérinée (50% de départ envisagés vers une SEGPA).

Après avoir caractérisé notre public, nous nous tournons vers les difficultés rencontrées par l’enseignement des sciences en France.

Notes
208.

Nos sources sont celles de l’Inspection A.I.S du Puy-de-Dôme pour l’année 2005.

209.

On retrouve cette proportion sur le plan national depuis 1991. Voir Repères et références statistiques 2004 sur les enseignements, la formation et la recherche. Ministère de l’Éducation nationale