Enseignant F

Nous pouvons remarquer que chez cet enseignant, seuls deux pôles, discipline et apprenant ont progressé. Nous observons que les valeurs de départ (décembre 2001) étaient déjà relativement élevées (respectivement 44 et 46). Elles se sont encore accrues (48 pour la discipline) atteignant même le maximum possible, 51 pour le pôle apprenant. La dimension institution est bien représentée et reste stable (29 en juin contre 30 en décembre).

Au niveau de l’élaboration des préparations, quatre points essentiels nous semblent à retenir. Le premier, c’est encore une fois une forte centration sur la discipline et l’apprenant dans les valeurs déclaratives relevées dans le Q-sort (119 sur 135). Le deuxième, c’est une faible représentation des indicateurs dans la « séquence 1 bougie ». Le troisième c’est la progression encourageante enregistrée lors de la seconde préparation (indicateurs trois fois plus nombreux). La dernière, c’est l’absence de production pour l’expérience dite « glaçon ». Nous constatons donc chez cet enseignant un écart important entre le déclaratif et le réalisé en ce qui concerne la réalisation des préparations.

S’agissant des mises en œuvre, la valeur moyenne déclarée lors du renseignement du Q-sort est particulièrement élevée (88%). Elle reste située à un haut niveau et demeure pratiquement constante au fil des séquences (89%, 86%, 87%, 87%, 88%). Si l’on considère les valeurs effectives enregistrées à l’aide des grilles d’observation, nous pouvons constater qu’elles se situent toutes largement en retrait par rapport à celles annoncées (exception faite de la séquence 4). Cependant nous notons une progression constante entre les valeurs obtenues entre la séquence 1 et la séquence 4 (de 68% à 87%). La « faiblesse » relative que nous pointons sur la première mise en œuvre est due à une quantification 0 sur les indicateurs 8, 9, 14 et 15. Les deux derniers nous sont maintenant familiers, les autres renvoient à des manques ou incohérences dans le déroulement de la séquence ou encore à une absence de synthèse écrite dans un esprit de structuration des acquis. Lors de la dernière mise en œuvre, nous retrouvons ce déficit accompagné d’un défaut de rédaction des différents niveaux de formulation et d’un vide concernant un outil d’évaluation.

Ces résultats autorisent un resserrement que l’on peut exprimer sous forme d’un tableau à double entrée (figure 28). Ce dernier distingue les évolutions caractérisant 1) les conceptions, 2) les pratiques. Chacune d’elles fait l’objet d’une subdivision correspondant au nombre d’axes retenus (3 pour l’une, 1 mixte pour l’autre). Les nombres associés sont exprimés en pourcentage. Les premiers caractérisent les valeurs obtenues en déclaratif Q-sort successivement en décembre 2001 et juin 2002. Les suivants représentent les valeurs affectées aux diverses préparations de séquences (4 colonnes – en %) puis aux mises en œuvre (5 colonnes – en %).

Figure 3-28.Évaluation individuelle pour F
Figure 3-28.Évaluation individuelle pour F

Il ressort une augmentation sur les deux pôles « Apprenants » et « Discipline » des conceptions. Le pôle « Institution » reste pour sa part stable. Il faut se rappeler que ce dernier était déjà le plus faible en 2001. Dit autrement, les pôles « Apprenants » et « Discipline » demeurent dominants. On constate également une évolution positive des scores associés à la première série de séquences préparées (la seconde n’ayant pas été réalisée). La valeur affectée, même si l’enseignant part de très bas, reste ici assez insatisfaisante (60% de réussite). Il est enfin à noter une évolution globale positive des scores affectés aux conduites de classe (pas d’écart significatif entre 2 et 3 « bougie », valeur 2 « glaçon » encore haute).

On peut ici avancer que le conseil pédagogique a eu un retentissement postural avec prolongement dans le concret favorable.