4.2 Chimie et démarche expérimentale

Nous rendons compte cette fois d’une innovation instaurée dès septembre 2002 (Auvergne – Puy-de -Dôme).  Son affiliation théorique renvoie toujours au modèle d’apprentissage de type allostérique (L.D.E.S. Genève). Les actions entreprises parallèlement à une transformation des conceptions travaillent au développement d’attitudes participant de la démarche expérimentale. Elles privilégient à cet effet l’opposition de deux mondes, ceux de la magie et de la chimie. Les préoccupations en matière de recherche sont quadruples : comment identifier les représentations initiales des élèves ? Comment estimer la pertinence de leurs capacités investigatrices ? Comment faire évoluer les uns et les autres favorablement ? Comment évaluer les progrès ainsi obtenus ?

Les réunions de travail durent encore quatre heures à raison d’une fois par mois durant l’année scolaire. Les contenus portent d’abord sur la démarche systémique promue par l’équipe d’A. Giordan (allie « interaction » et « élaboration » mais aussi « structuration » et « interférence »). Ils explicitent ensuite les modalités de recueil, de dépouillement et d’exploitation des fiches prélèvement (images « magicien / savant » et mise en place d’une démarche expérimentale). Enfin, au vu des difficultés confirmées par ces diagnostics, un outil-remédiation est co-élaboré (tremplin vers des conceptions ajustées et des attitudes plus « scientifiques ») puis le protocole de passation est arrêté.

Quatre-vingt trois élèves constituent notre échantillon, répartis en deux groupes quasi équivalents (41 pour l’un et 42 pour l’autre). Une analyse comparée des productions (représentations puis actions) est réalisée en début et à chaque fin d’année.