Un support ciblé et disponible :
Il est courant en didactique du français d’exploiter quelque histoire écrite (conte, légende, nouvelle…). Ce travail amène ainsi à s’exercer dans la prise de parole et à l’écoute des autres, à réinvestir des acquis, à les consolider puis à rebondir plus loin. En revanche, ce recours s’avère plus rare dans le domaine scientifique, même si l’usage de documents reste recommandé. Ce n’est évidemment pas vrai partout. Au Québec, l’attractivité du récit dit « philo », on le sait, inspire davantage 469 . Quelques chercheurs, éclairé par le programme Lipman-Sharp 470 , s’appuient notamment sur deux romans pour les 9-13 ans. Il s’agit de : 1°) Les Aventures Mathématiques de Mathilde et David, 2°) Rencontre avec le Monde des Sciences .
Cette approche nord américaine est intéressante, raisonnée et originale. Toutefois nous lui avons préférée une adaptation pour CL.I.S. 1 de l’ouvrage Le petit frère tombé du ciel (figure 21). Contrairement aux aventures de Mathilde et David l’histoire produite par J. Gaarder n’a pas été construite pour répondre à une méthode de travail. Bien que l’auteur soit ici un professeur de philosophie ce dernier ne revendique pas de position pédagogique particulière.
Quant à la traduction (P. Carré), comme d’ailleurs les illustrations (G. Giantelli) et la mise en page (avec interpellations B.D.), elles relèvent toutes d’un choix éditorial. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a aucune intention éducative dans le texte. Force est de constater que les principaux personnages sont des enfants, ce qui n’est pas la première fois 471 . On ne saurait non plus oublier une réelle sensibilisation à l’univers scolaire, laquelle remonte manifestement aux parents du scripteur 472 . Il est même probable que son intérêt pour la théologie, la biologie et la protection de l’environnement suscite chez ce dernier l’envie de promouvoir certaines valeurs…
Ce choix étant exprimé passons maintenant aux caractéristiques de ce support.