III. L’archidiocèse de Lyon et ses abords

Le diocèse de Lyon ou l’Eglise de Lyon, puisque cette dernière est la plus ancienne de France après avoir été fondée au milieu du IIe siècle par Pothin, son premier évêque, au moment où il n’y avait pas, semble-t-il, d’autre siège épiscopal en Gaule ⁴⁵⁹ , a eu au cours des siècles, un poids et un rayonnement importants. Lyon a été le siège de deux conciles œcuméniques en 1245 et 1274 et deux siècles plus tôt, l’archevêque de Lyon a ajouté à son titre de métropolitain celui de primat, conféré par le pape Grégoire VII en 1079 ⁴⁶⁰ . L’espace occupé par l’archidiocèse de Lyon a beaucoup varié au cours des âges : l’archevêché a compté jusqu’à 944 paroisses au début du XVIIIe siècle, puis il a été amputé définitivement du diocèse de Saint-Claude en 1742 ; pendant la Révolution, le diocèse a coïncidé avec les départements du Rhône et de la Loire, puis le département de l’Ain fut ajouté par le Concordat de 1801, jusqu’à ce que la bulle de Pie VII, en 1822, enlève définitivement le département de l’Ain qui constitua le diocèse de Belley. En 1840, Mgr de Bonald est donc à la tête d’un diocèse coïncidant avec les départements du Rhône et de la Loire, regroupant 629 paroisses et en tant qu’archevêque ou métropolitain, il a pour suffragants les évêques d’ Autun, de Dijon, Langres, Saint-Claude et Grenoble ⁴⁶¹ .Comment se présente l’ensemble des évêchés de la métropole de Lyon en 1840? Quelles furent les relations de l’archevêque avec ses suffragants, en particulier l’évêque de Grenoble, à la suite des apparitions de la Salette ? Le titre de primat donne-t-il plus de poids à Mgr de Bonald ? Quels furent les liens entre le curé d’Ars, nommé dans la paroisse toute proche du diocèse de Belley, et le catholicisme lyonnais ?