2. De “bons” prêtres, des prêtres animateurs d’œuvres, bâtisseurs d’églises …

Nous avons déjà noté le nombre important d’ordinations et d’“exeat” pour le diocèse de Lyon dans la période allant de 1824 à 1840 678 .Il y avait eu déjà un chiffre record sur le plan national de 413 ordinations sous le premier Empire, de 1802 à 1815 679 .Les vocations affluèrent et augmentèrent dans le diocèse sous la Restauration, avec une moyenne annuelle des ordinations qui passa de 45,8 pour la période 1803 à 1823 à 47,6 pour la période de 1824 à 1830. Le taux s’est ensuite stabilisé à 47,2 pour la période 1831-1850 680 . Sous la monarchie de Juillet, le fléchissement des ordinations a été moins important dans le diocèse que dans le reste du pays 681 . Le mouvement des entrées au grand séminaire a connu un maximum entre 1861 et 1870 682 et le nombre d’“exeat”, au moment où le départ de prêtres missionnaires vers l’Amérique a été important, a été en progression constante jusqu’à cette dernière date. Toutefois, le nombre de prêtres desservant les paroisses a fortement augmenté, de 1840 à 1870, passant de 950 à près de 1 200 pour l’ensemble du diocèse et le taux d’encadrement sacerdotal, à ces deux dates, était comparable, avec environ un prêtre pour 1000 habitants 683 . Le chiffre de la population du diocèse a aussi fortement progressé pendant cette période 684 , en particulier celui de la population de Saint-Etienne et des faubourgs de la ville de Lyon, aussi n’est-il pas surprenant de constater que le taux d’encadrement sacerdotal dans ces deux villes était inférieur au taux d’encadrement moyen du diocèse. Ce taux était plus médiocre à Lyon, avec un prêtre pour 2 860 habitants en 1840 et une légère amélioration en 1870, avec un prêtre pour 2 830 habitants. A Saint-Etienne, le taux d’encadrement des prêtres des paroisses a été comparable entre le début et la fin de l’épiscopat de Mgr de Bonald, avec environ un prêtre pour 2 200 habitants 685 . D’où étaient originaires les prêtres du diocèse ? Au cours du siècle, la majorité des séminaristes et des prêtres venait du département de la Loire, des zones rurales les plus chrétiennes : ainsi, sous la monarchie de Juillet, il y eut 595 ordinations de séminaristes originaires de la Loire et seulement 448 pour le Rhône. Ces prêtres étaient, pour près des deux tiers d’entre eux, des fils de paysans, le quart était des fils d’artisans ou de petits commerçants et un très faible pourcentage était fils d’ouvriers ou de négociants 686 .

Trouve-t-on, dans le diocèse, ces “bons prêtres” dont la fidélité au Christ est soulignée par les écrivains romantiques, dont les paroisses sont sanctifiées, et qui, dévoués aux pauvres et aux malades, sont des modèles pour leurs paroissiens 687  ? Rencontre-t-on aussi des curés et des desservants plus entreprenants, animateurs d’œuvres, fondateurs de paroisses ou bâtisseurs d’églises ? Les prêtres, souvent d’origine rurale, ont-ils montré quelque originalité lorsqu’ils ont été nommés dans une paroisse des deux grandes villes, Lyon et Saint-Etienne ? Les prêtres nés dans des milieux pauvres ont-ils eu un sacerdoce plus spécifique ? La grande diversité des cursus ecclésiastiques peut nous aider à fournir certaines réponses 688 . Le curé d’Ars réalise sans doute l’idéal des prêtres du diocèse. Dans les campagnes, ces derniers condamnent, comme lui, l’immoralité qui se développe au cours des fêtes des saints ou de la jeunesse alors que le cardinal de Bonald, plus conciliant, leur conseille de ne pas s’opposer ouvertement à ces pratiques populaires 689 . Ils disposent sans doute, dans leurs presbytères, comme ce curé de campagne de Saint-Martin Lestra 690 dans la Loire, de nombreux ouvrages d’apologétique permettant d ‘assurer la défense du catholicisme contre les protestants et les philosophes. Parmi ces curés de campagne nés le plus souvent, comme le curé d’Ars, dans des familles dont le catholicisme était fervent, quelques-uns ont été les condisciples de Jean-Marie Vianney au grand séminaire Saint-Irénée, comme Marcellin Champagnat et Louis Querbes. Ces derniers vont, comme lui, privilégier l’éducation des enfants pauvres des campagnes et leur projet va aboutir à la création de deux nouvelles congrégations enseignantes, celle des Frères Maristes et celle des Clercs de Saint-Viateur. Ce projet, l’abbé Champagnat l’a mis en application quand il a été nommé vicaire à La Valla en Gier, près de Saint-Chamond en 1816 et l’abbé Querbes, lorsqu’en 1822, il devint curé de Vourles, petit village au sud de Lyon où il avait été auparavant vicaire à Saint-Nizier 691 . Tous deux se sont trouvés confrontés au même problème : assurer l’existence d’une école de garçons alors qu’une congrégation de frères était réticente pour s’installer dans un petit village 692 . Au début, Marcellin Champagnat a établi deux jeunes paysans, futurs catéchistes, dans une maison proche de la cure, qui va devenir le noviciat des Petits Frères de Marie dont l’institut a été fondé en 1817 693 . Pour sa part, Louis Querbes installa d’abord un instituteur dans son presbytère qui fut en même temps catéchiste et sacristain et il pensa à l’installation dans d’autres villages d’instituteurs de ce type, des clercs tonsurés, non prêtres, qui se réuniraient chaque semaine et recevraient une formation pédagogique et spirituelle au cours de l’été. Ainsi naquit la société des Clercs de Saint-Viateur 694 approuvée par ordonnance royale en 1830 et par Mgr de Pins l’année suivante. On comprendrait moins les projets réalisés par ces deux prêtres, si on oubliait qu’il était sous-tendu par leur dévotion à la Vierge Marie et qu’il était placé dans une certaine perspective apocalyptique : au grand séminaire Saint-Irénée , le jeune Marcellin Champagnat a adhéré au projet d’une société de Marie avec d’autres séminaristes. Comme l’un d’eux, Jean-Claude Colin, qui a fondé les pères et les sœurs maristes, il associe la Vierge, qui a été le soutien de l’Eglise naissante, à la lutte de l’Eglise des derniers temps 695 , contre, par exemple, ces instituteurs laïcs qui ne présentaient pas de garanties morales et chrétiennes. Le Père Querbes voulait, lui aussi, à Vourles, se débarrasser de deux maîtres d’école indignes de leur profession 696 et la spiritualité ignatienne qui inspire le manuel donné à sa congrégation n’est pas étrangère à l’apocalyptisme puisque les Exercices spirituels d’Ignace de Loyola donnent comme enjeu le salut ou la damnation, car l’homme participe à une histoire cosmique qui le dépasse 697 .

A La Valla, le Père Champagnat a terminé son ministère paroissial, avec le curé Bedoin, en novembre 1824, quand l’archevêque l’a autorisé à se consacrer entièrement à son œuvre 698 . Etienne Bedoin avait été le condisciple de Marcellin Champagnat au grand séminaire et lui aussi fut à l’origine d’une nouvelle congrégation religieuse. Vicaire d’abord dans la paroisse Sainte-Marie à Saint-Chamond, il fut ensuite, pendant 40 ans de 1824 à 1864, curé de La Valla, vaste paroisse dans le massif du Pilat. Le curé Bedoin, d’après les témoignages 699 , est assez représentatif du “bon prêtre”, sachant réconcilier, à l’occasion, ses paroissiens, les visitant quand ils sont malades et les accueillant paternellement au confessionnal. Plusieurs membres de sa famille furent engagés dans le sacerdoce puisque son neveu devint plus tard curé de Sainte-Anne à Roanne et son frère Benoît fut son vicaire de 1828 à 1861, avant de devenir curé à Mably. Ce dernier l’aida à mener à bien la construction d’une nouvelle église. Le curé de La Valla a eu également le souci spirituel des enfants pauvres des campagnes, en particulier des plus jeunes qui ne pouvaient se rendre tous les jours aux écoles communales et qui étaient trop pauvres pour y être admis comme pensionnaires. Le curé Bedoin fit d’abord venir des Béates 700 , puis en 1843, il réunit sept jeunes filles dont six de La Valla afin de les envoyer ouvrir des écoles de proximité, sortes de salles d’asile 701 dans les hameaux. Elles deviendront des religieuses dont le Père Bedoin, à la fois leur supérieur, leur confesseur et leur directeur spirituel, donnera le nom de Sœurs de l’Enfance : en 1849, Mgr de Bonald, après avoir consacré la nouvelle église de La Valla, encouragea la jeune communauté de douze religieuses et en 1865, il approuva les Constitutions de la nouvelle congrégation 702 .

Ces curés de campagne exemplaires du diocèse ont naturellement de nombreux points communs avec les curés des villes, dont certains ont fondé également des congrégations. Ainsi, l’abbé Rey, originaire de la campagne forezienne et l’abbé Pousset, originaire de la campagne roannaise, ont eu un sacerdoce très actif à Lyon, où le premier a fondé la congrégation des frères de Saint-Joseph et le second, celui des religieuses de la Sainte-Famille 703 . Curés et desservants à la campagne et en ville ont aussi été nombreux à restaurer ou à faire construire de nouvelles églises ,mais dans les grandes villes, certains ont du faire preuve de qualités particulières lorsque l’archevêque leur a demandé de fonder une nouvelle paroisse. Deux prêtres, de milieu social très différent, l’abbé Callot et l’abbé Reuil, ont été les fondateurs de deux paroisses lyonnaises, le premier de celle du Bon Pasteur en 1856, et le second, de celle de l’Annonciation en 1860. L’abbé Callot, futur évêque d’Oran, professeur de philosophie à l’institution des Chartreux, avait déjà été chargé par le cardinal de Bonald de préparer l’organisation de la nouvelle paroisse de Saint-Augustin, à la Croix-Rousse, érigée en 1851 et, à nouveau, en 1855, l’archevêque le chargea de fonder une autre paroisse à la Croix-Rousse, celle du Bon Pasteur, dont il devint curé en 1856 704 . Le curé Callot, qui, fils de négociant, disposait de plus de 20 000 francs de rentes annuelles 705 , utilisa sa fortune personnelle, une subvention de la Chambre de commerce et diverses souscriptions pour acheter l’emplacement d’une église provisoire qui fut construite rapidement. L’abbé Reuil, d’origine ouvrière, fut d’abord apprenti dans l’atelier de tissage de la providence de l’abbé Collet à Cuire. Ordonné prêtre en 1845, il fut préfet d’études au séminaire Saint-Jodard, puis vicaire à Saint-Nizier avant de se voir confier la création de la paroisse de l’Annonciation dans le quartier de la récente gare de Vaise. Il transforma en peu de temps ce quartier déshérité : construction d’une église provisoire, d’un presbytère, d’une école de filles et de garçons, d’une école cléricale et d’une salle d’asile 706 .

Les prêtres nommés dans les paroisses urbaines ont souvent été animateurs d’œuvres diverses, comme l’abbé Monnier, vicaire de la paroisse Saint-Roch à Saint-Etienne, qui fonda un patronage pour la jeunesse ouvrière en 1864 707 , ou comme Jean Boué qui exerça son sacerdoce à Lyon, pendant plus de cinquante ans, de 1817 à 1868. Il y fut successivement vicaire à la primatiale Saint-Jean, curé de Saint-Just et curé de Saint-Martin d’Ainay à partir de 1844. Il était un archéologue distingué et fit restaurer les églises de Saint-Just et de Saint-Martin. A l’image de son archevêque, Mgr de Bonald, il était très attentif aux pauvres et au développement de toutes les œuvres de charité 708 . En s’occupant de la société de Saint-François-Xavier, il fit partie des prêtres qui ont réussi à nouer des liens avec le monde ouvrier 709 . Les prêtres d’origine modeste sont entrés généralement plus facilement en contact avec le monde du travail. Ce fut le cas de Joseph Rey, Camille Rambaud, Antoine Chevrier, dont nous évoquerons par la suite les divers apostolats et aussi de l’abbé Faivre ; ce dernier eut une vie sacerdotale originale : devenu vicaire d’Ainay en 1837, il y regroupa en un catéchisme spécial les enfants de tous les régiments de Lyon. En 1840, il demanda à partir en Algérie où il ne resta que quelques mois car Mgr de Bonald le nomma professeur à la Martinière ; établi dans une maisonnette du quartier des Brotteaux, il recevait des soldats et des pauvres, catéchisait les chanteurs de rues et éloignait des jeunes filles de la prostitution. Au cours des journées révolutionnaires de 1848, il noua des contacts avec les Voraces, ouvriers des clubs 710 . En 1852, il devint aumônier du camp de Sathonay, au nord de Lyon et en 1856, il installa au château de Sathonay l’œuvre du patronage de Saint-Maurice pour les orphelins de soldats qu’il confia aux religieuses Saint-Charles 711 .

Pour finir de brosser le portrait de quelques ecclésiastiques représentatifs du diocèse, il nous faut évoquer un prêtre, dont le sacerdoce a permis également à l’Eglise de Lyon, de nouer plus de contacts avec l’ensemble de la société. Il s’agit de l’abbé Noirot, aumônier du collège royal de Lyon de 1822 à 1826 puis, à partir de 1827, professeur de philosophie à ce collège royal devenu lycée 712 . En effet, ce prêtre, qui éveillait les intelligences et n’imposait pas sa vérité, a eu une influence considérable sur la jeunesse lyonnaise, d’autant plus méritoire que l’état d’esprit dans les collèges et lycées à l’époque où on lisait beaucoup d’ouvrages de Voltaire, ne jouait pas en faveur des prêtres professeurs comme l’abbé Noirot. 713 . En cherchant un accord entre la foi et la raison, il a influencé l’élite catholique lyonnaise au sein de laquelle on peut relever les noms de l’abbé Thibaudier, déjà évoqué, de Camille Rambaud et de Frédéric Ozanam. Ces deux derniers, qui se sont intéressés aux problèmes sociaux, ont sans doute profité des cours d’économie politique que leur professeur abordait en philosophie 714 .

Tous ces prêtres du diocèse de Lyon dont on vient de percevoir le visage multiple, ont collaboré étroitement, dans leur apostolat, avec les congrégations religieuses, qui se sont alors reconstituées et multipliées.

Notes
678.

Voir la note 628 de ce chapitre

679.

J. GADILLE, Le diocèse de Lyon …, p. 211

680.

J. SOULCIE, La formation des clercs au séminaire Saint-Irénée de Lyon de 1659 à 1905 …, p. 190. IL y eut également un grand nombre d’ordinations sur le plan national à la fin de la Restauration (F. BOULARD, Essor ou déclin du clergé français, Le Cerf, 1950, 479 p. (p. 77).

681.

M. CUTIVEL, Le recrutement sacerdotal dans le diocèse de Lyon pendant la premier moitié du XIX e siècle, D.E.A., Lyon II, 1980, 28 p. (p. 5).

682.

Sur le plan national, la fin des années 1860 et le début des années 1870 correspondent à la période où le nombre de prêtres a été le plus important (F. BOULARD, Essor ou déclin du clergé français …, pp. 78-79). Dans le diocèse de Lyon, en 1869, 65 prêtres ont été ordonnés (Envoi de l’archevêché de Lyon au ministre des cultes du 1er janvier 1870, concernant l’état du personnel du clergé - A.N. F / 19 / 2431).

683.

Un prêtre pour 984 habitants en 1840 et un prêtre pour 1015 habitants en 1869 (PEY J.B., “Documentsstatistiques sur la population de Lyon”, in Lyon et la région lyonnaise, études et documents publiés à l’occasion du XV e congrès des Sociétés françaises de géographie en 1894, Vitte, 1894, 151 p. (p. 148) et Ordo de 1841 et de 1870). Si on tient compte des prêtres auxiliaires, habitués, ou sans fonction et des aumôniers, il y avait, en 1869, un prêtre pour 809 habitants (Envoi de l’archevêché du 1er janvier 1870), chiffre plus conforme à la moyenne nationale correspondant à 750 catholiques pour un prêtre en 1848 (G. CHOLVY, Le diocèse de Montpellier …, p. 204).

684.

Les deux départements du Rhône et de la Loire avaient 935 000 habitants en 1841 et 1 215 000 en 1870 (PEY J.B.,“ Documents statistiques sur la population de Lyon”, p. 143).

685.

D’après Ordo des paroisses, J.B. PEY …, p. 143 ; tableau de l’évolution démographique de Saint-Etienne et des communes annexées, in Etienne FOURNIAL (dir.), Saint-Etienne, histoire de la ville et de ses habitants, Horvath, 1976, 427 p. (p. 232) ; tableau de l’évolution comparée de la population, du nombre de paroisses, de prêtres et du nombre moyen d’habitants par paroisse et par prêtre de 1851 à 1881, in Olivier MARTIN, Un catholicisme urbain au XIX e siècle : Saint-Etienne de 1801 à 1914 …, (p. 105). A titre de comparaison, à Lille, au milieu du siècle, il y avait un prêtre pour 2 500 habitants. [Pierre PIERRARD, La vie ouvrière à Lille sous le second Empire, Charles Corlet, 1991, 532 p. (p. 373)]. Bien sûr, ce taux était variable suivant les types de paroisse. Nous reviendrons sur cette question et les efforts de l’archevêque pour améliorer l’encadrement des fidèles dans le chapitre 12.

686.

M. CUTIVEL, Le recrutement sacerdotal dans le diocèse de Lyon pendant la première moitié du XIX e siècle …, p. 8. Ces appréciations concernent essentiellement la période de la Restauration et de la monarchie de Juillet.

687.

Marcel LAUNAY, Le bon prêtre. Le clergé rural au XIX e siècle, Aubier, 1986, 326 p. (p. 140).

688.

Rappelons brièvement le statut des prêtres des paroisses : les 70 curés des paroisses du diocèse, en 1841, ont le privilège de l’inamovibilité et une meilleure rémunération que les 492 desservants ou succursalistes et les 388 vicaires.( ordo du diocèse). Les vicaires n’ont pas la responsabilité d’une paroisse comme les curés ou les desservants mais peuvent être mutés comme ces derniers.

689.

Eric BARATAY, La pratique religieuse dans le diocèse de Lyon de 1827 à 1908, Mémoire de maîtrise, Lyon III, 1982, 121 p. (p. 74).

690.

D’après un inventaire des ouvrages de ce curé au milieu du XIXe siècle réalisé par J.G. GIRARDET à la bibliothèque Roublev de Saint-Etienne.

691.

Dictionnaire du monde religieux, T. 6, Le Lyonnais …, pp. 108 et 353.

692.

Les Frères des Ecoles Chrétiennes tenaient à enseigner gratuitement ; donc, il fallait prendre en charge leur rémunération.

693.

Ces jeunes gens instruits par le vicaire et initiés à la méthode simultanée par un ancien Frère des Ecoles chrétiennes vont ouvrir leur première école à Marlhes fin 1818. Les Petits Frères de Marie coûtaient peu car ils admettaient une rétribution scolaire fournie par les parents. [André LANFREY, Une congrégation enseignante : les Frères Maristes, de 1850 à 1904, thèse de 3e cycle, Lyon 2, 1979, 385 p. (les dix premières pages du 1er chapitre) ].

694.

Saint-Viateur avait été disciple de Saint-Just, évêque de Lyon au IV e siècle. (X. de MONTCLOS,in Dictionnaire du monde religieux … , p. 353).

695.

Bernard BOURTOT, “Marie dans la fondation des pères maristes”, in Jean COMBY (dir.), Théologie, histoire et piété mariale. Actes du colloque de la Faculté de Théologie de Lyon – 1-3 octobre 1996, Profac, 1997, 367 p. (pp. 154-157).

696.

Antoine LESTRA, Le Père Querbes et les Clercs de Saint-Viateur, Robert, 1942, 207 p. (p. 60)

697.

Paul AIRIAU, L’Eglise et l’Apocalypse du XIX e siècle à nos jours, Berg international, 2000, 203 p. (p. 45)

698.

André LANFREY, Une congrégation enseignante : les Frères Maristes de 1850 à 1904 …, p. 7

699.

Témoignages de son neveu Mathieu Bedoin et d’un curé de Cours originaire de La Valla. (Renée JOLY, Les Petites Sœurs de la Sainte Enfance : l’intuition fondamentale du fondateur et l’évolution du charisme des origines à nos jours (1844-1976), 1977, 60 p. (p. 15). Travail effectué sous la direction de Jean Comby.

700.

Voir la fin du paragraphe concernant les Béates au début du chapitre 8.

701.

Les sœurs partaient le lundi matin avec leur panier de provisions faisant de 5 à 12 km pour rejoindre leur hameau. Là, elles donnaient un enseignement élémentaire aux jeunes enfants, faisant le catéchisme, réunissaient les gens pour la prière, visitaient les malades. Elles rentraient chaque samedi à la Maison Mère au bourg [Sœur Anne de Jésus CHALAVON, Petites Sœurs de la Sainte Enfance de Lyon – 150 ans d’histoire – Evolution du charisme, 1995, 100 p. (p. 15) ].

702.

Renée JOLY, Les Petites Sœurs de la Sainte Enfance …, p. 18. Pour le contenu des règles : A.A. de Lyon, 4/II/8. Conjointement à leur mission dans les hameaux, on étendit aussi le service des sœurs à la surveillance des ouvrières dans les fabriques (voir le chapitre 10)

703.

Nous évoquerons plus longuement leur apostolat dans le chapitre 8.

704.

Les habitants, de plus en plus nombreux, souffraient de leur éloignement de l’église paroissiale, Saint-Bruno. (A.M. ODIN, Les Chartreux de Lyon …, pp. 166 et 222)

705.

J.O. BOUDON, L’épiscopat français à l’époque concordataire (1802-1905) …, p. 49

706.

J.B. MARTIN, Histoire des «églises et chapelles de Lyon, Lardanchet, T. II, 1909, 497 p. (pp. 191-192). A Saint-Etienne, quelques prêtres ont joué un rôle similaire comme l’abbé Clément, nommé desservant de la nouvelle paroisse Saint-Charles en 1840, où il est resté jusqu’en 1881. [H. RIVOIRE, Monographie de la paroisse Saint-Charles à Saint-Etienne, 1825-1927, 1927, 160 p. (p. 18 et suivantes) ]

707.

Voir le chapitre 7

708.

En 1840, il accueillit les inondés du faubourg de Vaise. (J. BLANCHON, article nécrologique concernant Jean Boué, curé d’Ainay, in Revue du Lyonnais, T. 6, 3e série, 1868, pp. 303-306)

709.

Voir le chapitre 9. On peut rapprocher le pastorat de Jean Boué de celui de l’abbé Nicod qui comme lui a exercé un long sacerdoce à Lyon et a été curé de Saint-Denis de la Croix-Rousse de 1830 à 1853. Il restaura et agrandit son église, donna une impulsion à diverses associations et confréries et sut lors des deux insurrections de 1831 et 1834 être très proche de la population ouvrière. Mais, son attachement mystique pour le baron de Richemont dans lequel il avait reconnu le fils de Louis XVI, lui attira les foudres de son archevêque, lorsqu’il publia, en 1850, son ouvrage : L’avenir prochain de la France. [Max BOBICHON, Saint-Denis de la Croix-Rousse. Histoire d’une église et d’une paroisse, 1983, 119 p. (pp. 53-57)].

710.

Martin BASSE, L’abbé Faivre (1809-1873) – Professeur à la Martinière – Aumônier de l’armée de Lyon – Fondateur de l’œuvre des Petites Filles de soldats, Lyon, 1931, 123 p. (pp. 16-29). L’abbé Faivre disait que pour le peuple, il fallait “des prêtres du peuple et qui sachent vivre de sa vie, parler sa langue et se contenter de peu” (Martin BASSE …, p. 77)

711.

Ibid., pp. 40, 63 et suivantes.

712.

X. de MONTCLOS, Joseph Noirot, in Dictionnaire du monde religieux, T. 6, Le Lyonnais …, p. 319

713.

G. CHOLVY, Frédéric Ozanam. L’engagement d’un intellectuel catholique au XIX e siècle …, pp. 93-94

714.

Dès 1829, l’abbé Noirot fut chargé d’un cours à l’école de commerce de Lyon. (M. GONTARD,“ L’abbé Noirot (1793-1880) : un Socrate chrétien”, Cahiers d’histoire, T. 19, 1974 / 1, pp.65-92 [p.76] )