Chapitre 5. De nouvelles industries mais surtout des activités traditionnelles dans lesquelles travaille un grand nombre de femmes et d’enfants

En 1840, le Rhône et la Loire qui rassemblent environ 935 000 habitants, représentent un des diocèses les plus peuplés de France. Les densités de la population des deux départements, 90 habitants au km2 pour la Loire et 154 habitants au km2 pour le Rhône, sont nettement supérieures à la densité moyenne de la population française qui est de l’ordre de 60 habitants au km2. Si les villes de Lyon et surtout de Saint-Etienne voient leur population fortement augmenter, il en est de même pour les cantons ruraux comme celui de Chazelles-sur-Lyon, ou celui de Thizy dont la densité est passée, entre le début et le milieu du XIXe siècle, de 50 habitants à plus de 150 habitants 838 au km2. Il faut dire que les campagnes parviennent à leur maximum de population au cours des années 1840 et que leurs habitants réussissent à vivre grâce à une étroite imbrication entre les activités industrielles ou artisanales et les activités agricoles. Dans la région, ces activités sont liées le plus souvent à l’industrie textile dans le cadre de la Fabrique.

Notes
838.

Gilbert GARRIER, Paysans du Beaujolais et du Lyonnais – T. 1(1800-1970), P.U. de Grenoble, 1973, 714 p. (pp. 46-52) et T. 2, 246 p., carte 7 : densités cantonales en 1841.