3. Des travailleurs autochtones et itinérants dans un espace urbain qui se transforme

En quoi l’épanouissement de l’industrie textile et l’arrivée de nouvelles industries ont-ils modifié le visage des villes de la Loire et du Rhône ? Pour répondre à cette question, nous décrirons les transformations des villes marquées par l’industrialisation et tout particulièrement les nouveaux paysages urbains de Lyon, de Saint-Etienne et de leurs faubourgs, en lien avec les changements démographiques et la géographie des activités.

Avant l’annexion de 1852 979 , la population de la ville de Lyon a augmenté beaucoup moins vite que celle des trois faubourgs qui lui ont été rattachés : de 130 000 habitants au début du siècle, le chiffre est passé à 177 000 en 1851. Dans le même temps, la population de Vaise a quadruplé avec 2 231 habitants en 1806 et 8 800 en 1851, celle de La Croix-Rousse a quintuplé, on l’a vu, avec 6 000 habitants en 1806 et 28 000 en 1851, et celle de la Guillotière a sextuplé avec 7 000 habitants en 1806 et 41 500 en 1851 980 . Ces chiffres montrent le dynamisme économique de ces trois localités dont le pourcentage d’actifs était particulièrement important : 62% à la Croix-Rousse et à Vaise au milieu du siècle et même 82% à la Guillotière 981 . L’emploi était offert en abondance dans les ateliers de soieries à l’est de la colline de la Coix-Rousse 982 qui abritait en 1848 la moitié des métiers lyonnais dans ses grandes maisons à larges baies et hauts plafonds. Même à l’époque des révoltes, au début des années 1830, la population du faubourg a fortement augmenté, à cause d’une immigration féminine massive 983 . Sous le second empire, les travaux du préfet Vaïsse permirent de relier le plateau de la Croix-Rousse au quartier des Terreaux par un funiculaire urbain pour faciliter les déplacements des canuts et des commis de la Fabrique 984 .

Vaise, carrefour de routes et port fluvial actif sur la rive droite de la Saône, avec de nombreux voituriers, aubergistes, mariniers …, était aussi un faubourg industriel, avec ses chantiers de construction de bateaux à vapeur, ses tanneries, ses teintureries et ses brasseries 985 . Après les inondations catastrophiques de novembre 1840, un millier de canuts se sont repliés à la Croix-Rousse. A la Guillotière, sur la rive gauche du Rhône, les premières fabriques nauséabondes refoulées par Lyon, sont apparues sous l’Empire, comme les savonneries des frères Coignet. Par la suite, la Guillotière devenant le pôle lyonnais des nouvelles industries, la présence de l’industrie chimique va y être confirmée, de même que celle des moyens de transport, toutes deux rassemblant 90% des travailleurs lyonnais de ces branches d’activité sous le second Empire. Ce nouveau quartier avait aussi la suprématie pour les industries de la céramique, rassemblait près de la moitié des métallurgistes lyonnais et même 13% des canuts, soit plus de 5 000 ouvriers et ouvrières en soie, travaillant en partie dans l’apprêt et la teinture 986 . Dans ces conditions, il ne faut pas s’étonner si la population de la Guillotière a continué à augmenter fortement après 1851, rassemblant près de 100 000 habitants à la fin du second Empire. L’extrême variété des professions, où se mêlent paysans, artisans et travailleurs des nouvelles industries, ses petites maisons à un étage, construites en briques ou en pisé, aux cours encombrées d’ateliers et d’appentis, font l’originalité de la Guillotière, dont la partie la plus ancienne, autour de la rue Basse-Combalot, est un des repères de la prostitution et des cafés louches 987 .

Si les trois anciens faubourgs sont bien représentatifs du monde du travail lyonnais, le cœur de la ville reste, au milieu du XIXesiècle, le nord de la presqu’île avec l’hôtel de ville, la préfecture et surtout les comptoirs des banquiers et des marchands-fabricants, au bas de la colline de la Croix-Rousse 988 . Le véritable centre de la ville est la place des Terreaux, centre des affaires commerciales, avec ses cafés fréquentés par les négociants en soierie, avec les locaux de la chambre de commerce dans des salles du palais Saint-Pierre, avec le conseil des prud’hommes et le tribunal de commerce à l’intérieur de l’hôtel de ville. Au nord et au nord-est des Terreaux, se trouve le fief de la Fabrique avec le quartier du Griffon et le nouveau quartier Saint-Clair sur la rive droite du Rhône. Là, vivaient les fabricants, leurs employés y recevaient les canuts ou leurs femmes, et de là, partaient les commis de fabrique pour inspecter les métiers 989 . Des Terreaux à Bellecour, comme dans les vieux quartiers de la rive droite de la Saône, on trouve un dédale de rues étroites, tortueuses et sales, mais les travaux du préfet Vaïsse vont changer la physionomie de la ville, même si celle-ci reste entourée d’ouvrages fortifiés, avec les grandes percées de la rue Impériale et de la rue de l’Impératrice 990 , qui unissent les “beaux quartiers” de Bellecour et des Terreaux. Là, surtout dans les quartiers d’Ainay et de Bellecour, où les riches, en particulier les aristocrates, ont leurs demeures 991 , le paysage social change avec une forte présence des membres des professions libérales, des rentiers, un grand nombre de domestiques et des ouvriers travaillant surtout dans l’habillement et le bâtiment. Vers le sud de la presqu’île, Perrache est un quartier neuf, stimulé par le passage du chemin de fer et l’établissement de la gare. On y retrouve les travailleurs des nouvelles industries : métallurgistes, cheminots, sans oublier les 800 ouvrières de la manufacture des tabacs 992 . En dehors de la ville, Oullins et Sainte-Foy, avec son faubourg de la Mulatière, ont été les seules parties de l’agglomération lyonnaise où les progrès de la population, importants entre 1860 et 1880, ont été dus à un brutal appel de main d’œuvre, surtout masculine : en effet, le nombre des travailleurs de la sidérurgie et surtout des ateliers de chemin de fer du P.L.M., y ont augmenté brutalement des années 1850 aux années 1860 993 .

A Saint-Etienne et dans son arrondissement, l’espace occupé par les hommes a subi encore plus de transformations qu’à Lyon, à l’image des bouleversements démographiques et économiques qu’a connus la région stéphanoise au cours du XIXe siècle. La ville de Saint-Etienne est passée de 31 544 habitants 994 en 1821, en comprenant les communes de Montaud, Valbenoîte et Outre-Furan, à 110 814 habitants en 1872. Entre temps, Saint-Etienne avait absorbé en 1855 les quatre communes suburbaines de Beaubrun 995 , Montaud, Outre-Furan et Valbenoîte, avant de devenir, l’année suivante, préfecture de la Loire. La population de l’arrondissement de Saint-Etienne, correspondant à tout le bassin industriel, de Firminy à Rive-de-Gier, a aussi fortement augmenté, passant de 121 000 habitants en 1820 à 269 000 en 1872 996 , si bien que le taux d’urbanisation de la Loire en 1872 était nettement supérieur à celui de la France, 42% au lieu de 31% 997 . Au milieu du XIXe siècle, l’étroit axe minier et métallurgique qui suit les vallées de l’Ondaine, du Furan et du Gier, est déjà une rue industrielle qui s’étire sur plus de 50 km. Le paysage y est dominé par les grandes halles de métal et de brique, les hauts fourneaux et, encore plus visibles, les cheminées de toutes tailles et de toutes formes. Les usines sont entourées d’un habitat hétéroclite et sillonnées par les embranchements ferroviaires. Le paysage et les installations sont sans cesse remaniés et à Saint-Etienne, le développement anarchique a pour effet de laisser entre les divers quartiers, des espaces vides, des champs, des jardins ou des terrains en friche 998 .

Si on prend l’exemple du quartier du Soleil, au nord-est de Saint-Etienne, il correspondait, au début des années 1830, à un hameau semi-rural de la commune d’Outre-Furan, avec quelques fermes, quelques ateliers de passementiers ou de forgerons et déjà une dizaine de puits de mine. A partir des années 1840, avec la formation de la Compagnie des Mines, qui restructure l’exploitation de la houille 999 , le quartier devient un quartier ouvrier cerné par les mines. Parmi ces ouvriers, on trouve des métallurgistes, depuis l’installation de l’aciériste Jackson en 1820, des cheminots, avec la proximité de la gare de Châteaucreux, des ouvrières de la Fabrique et surtout des mineurs qui représentent une bonne moitié de la population active sous le Second Empire 1000 . Une partie de l’habitat ouvrier est issue de la transformation des bâtiments agricoles et les maisons ressemblent à celles des villages ruraux et montagnards dont sont originaires les mineurs.

Si l’aménagement de l’espace, au Soleil, dépend de la stratégie de la Compagnie, au centre de Saint-Etienne, les fabricants de rubans, détenteurs du pouvoir économique et politique 1001 , s’imposent. De l’Hôtel de ville à la place Jaurès et à la place Jacquard, la Fabrique contrôle l’espace central, autour de la Condition des soies 1002 , avec les ateliers de finition et les différentes recettes qui sont à proximité des magasins où revient le produit après chaque étape de transformation et auxquels sont intégrés les bureaux de dessin 1003 . La recette qui est une petite enceinte, placée à la porte du magasin, dont elle est séparée par une barrière, se trouve au rez-de-chaussée des immeubles, occupés au premier étage par les luxueux appartements des fabricants. C’est après être arrivé dans la cour de ces immeubles, à laquelle on accède par des allées cochères qui souvent communiquaient entre elles 1004 , que le passementier pouvait rencontrer le commis de barre, après une attente plus ou moins longue.

Autour de cet espace central de la ville, se trouvaient les dévidages mécaniques et plus loin, sur les collines, les quartiers passementiers de Tardy, Sainte-Barbe, du Crêt de Roc, Montaud, où l’étagement des maisons procurait un meilleur éclairage ; les teintureries étaient localisées au sud, le long du Furan, de même que l’armurerie dans les quartiers de Saint-Roch et de Chavanelle. Les fabricants de rubans qui souhaitaient éloigner surtout les entreprises métallurgiques, susceptibles, avec les fumées, de détériorer les couleurs des rubans, ont obtenu partiellement satisfaction dans la mesure où peu d’entre elles se sont installées dans la ville et où l’espace central a été préservé. Mais leurs projets de cantonnement spatial des activités économiques n’ont jamais été entérinés 1005 .

D’autres villes de la Loire et du Rhône ont connu une expansion démographique et une transformation de leur espace : la ville de Roanne, grâce à l’industrie textile, s’est largement développée par l’extension du faubourg Mulsant au nord et du faubourg de Clermont au sud-ouest et sa population est passée de 11 000 à 19 000 habitants entre 1841 et 1866 1006 . A Givors, l’installation de nouvelles verreries à l’embouchure du canal et de hauts-fourneaux, entre la voie ferrée Saint-Etienne – Lyon, le bassin du Canal et le Rhône, ont permis un doublement rapide de la population qui est passée de 3 544 à 7 415 habitants entre 1819 et 1845 1007 . Par contre, la population de Saint-Chamond a doublé seulement au bout de cinquante ans, de 1820 à 1870, passant d’environ 6 000 à 12 000 habitants 1008 . La population ouvrière de la ville, composée en majorité de métallurgistes et d’ouvrières de l’industrie textile, présentait surtout l’originalité d’être dispersée dans la localité et d’être bien intégrée au reste de la population 1009 .

A Saint-Chamond, comme dans les autres villes touchées par l’industrialisation, une partie des travailleurs venait de l’extérieur. Mais, dans le pays noir, de Firminy à Rive-de-Gier, la mobilité se faisait surtout à l’intérieur de cet espace industriel, plus fortement qu’à Lyon. Les vieux métiers de passementiers ou de canuts, d’armuriers et, à un degré moindre, de verriers, avaient en général un fort enracinement dans le Loire et dans le Rhône. Par contre, les mineurs, les métallurgistes et les maçons étaient beaucoup plus soumis aux migrations temporaires 1010 . A Lyon, au début de la monarchie de Juillet, 15 000 migrants temporaires représentaient la moitié des ouvriers 1011 . Dans la ville, la souche lyonnaise des travailleurs du textile, avec 36% d’ouvriers et d’ouvrières de la Fabrique, était supérieure à la moyenne de la ville. Mais, en même temps, les travailleurs du textile étaient les plus nombreux à être étrangers à la ville, d’origine rurale le plus souvent, en provenance de régions occupées au tissage de la soierie, en premier lieu, du Dauphiné 1012 . Parmi les autres régions qui envoyaient des migrants à Lyon, on peut relever le Limousin, avec ses maçons, l’Auvergne avec ses chiffonniers qui devenaient commerçants en gros des déchets de tissus, les Cévennes avec ses ouvrières en soie et ses anciennes nourrices devenues des bonnes. La Savoie était la région qui envoyait à Lyon le plus grand nombre d’émigrants : ouvriers et ouvrières en soie, ramoneurs, scieurs de bois et jeunes filles à la recherche d’une place de domestique 1013 . A Saint-Etienne, les ouvriers et ouvrières de la Fabrique étaient stéphanois pour plus de la moitié d’entre eux et les autres étaient le plus souvent des Foréziens et plus rarement des Vellaves. L’arrondissement de Montbrison, avec en particulier les Monts du Forez et du Lyonnais, et l’arrondissement d’Yssingeaux, en Haute-Loire, ont fourni la plus grande partie des 40 000 personnes qui sont arrivées dans le pays noir, des années 1820 aux années 1870. Mais, dans les villes, dont l’accroissement de la population a été particulièrement rapide, à Saint-Jean-Bonnefonds, dans la vallée du Gier et Firminy, dans la vallée de l’Ondaine, l’excédent des arrivées sur les départs a été moindre que celui des naissances sur les décès 1014 .

Finalement, le paysage urbain s’est surtout modifié au milieu du siècle, au sud-est du diocèse, de Firminy jusqu’à Lyon. Dans cette dernière ville, surtout, a coexisté une masse instable de travailleurs itinérants et un noyau stable de travailleurs de souche lyonnaise, ce qui amène à nous interroger présentement sur l’identité sociale de la classe ouvrière et sur ses conditions de vie et de travail.

Notes
979.

Le décret du 24 mars 1852 a rattaché à Lyon les faubourgs de Vaise, La Croix-Rousse et la Guillotière et a préparé une future expansion lyonnaise en incluant dans le Rhône les communes de Villeurbanne, Vaulx, Bron et Vénissieux.

980.

A. LATREILLE (dir.), Histoire de Lyon et du Lyonnais …, T. 2, p. 41.

981.

F. BAYARD et P. CAYEZ, Histoire de Lyon du XVI e siècle à nos jours, Horwath, 1990, T. 2, 479 p. (p. 264). Dans ces faubourgs, les loyers sont plus bas et les habitants n’ont pas à payer les taxes de l’octroi lyonnais.

982.

Quelques chiffres montrent bien la relation entre l’augmentation de la population et celle du nombre de métiers à tisser : de 1826 à 1847, le chiffre du nombre d’habitants de la Croix-Rousse est passé de 11 767 à

29 099 et celui de son nombre de métiers à tisser de 3 726 à 11 585. [Josette BARRE, La colline de la Croix-Rousse. Histoire et géographie urbaine, Editions lyonnaises d’art et d’histoire, 1993, 469 p. (p. 132)].

983.

A. LATREILLE (dir.), Histoire de Lyon et du Lyonnais …, T. 2, p. 43. La stagnation et même la baisse de la population de la Croix-Rousse, au début des années 1860, coïncidera avec le déclin du tissage urbain.

984.

Vincent ROBERT, Les chemins de la manifestation …, p. 121.

985.

A. LATREILLE (dir.), Histoire de Lyon et du Lyonnais …, T. 2, p. 42. Toutefois, l’urbanisation reste linéaire, le long des deux grandes routes de Paris.

986.

Y. LEQUIN, …La formation de la classe ouvrière régionale …, pp. 168-172. Comme les travailleurs lyonnais dans la métallurgie, la chimie, la céramique et dans la fabrication des moyens de transport, ne représentaient que 8 000 personnes, soit 9% des ouvriers d’industrie, le canut restait, sous le second Empire, le type dominant de travailleur et le métallurgiste n’était qu’un élément marginal.

987.

Gilbert GARRIER et Yves LEQUIN, “Deux siècles de transformations économiques et sociales”, in G. GARRIER (dir.), Le Rhône et Lyon de la préhistoire à nos jours …, pp. 265-266. Contrairement à la Croix-Rousse, l’horizontalité domine à la Guillotière où une partie de la population, des maçons jusqu’aux scieurs de long, est aussi mal fixée que ses maisons emportées par les inondations de 1856. (Ibid., p. 266).

988.

La Fabrique et ses tisseurs étaient présents aussi aux Brotteaux, au nord de la Guillotière, quartier où se mêlaient une population bourgeoise et ouvrière très diverses. Il restait également des tisseurs autour de la cathédrale Saint-Jean de même que dans les vieux quartiers de Saint-Georges et de Saint-Just. (Idem, p. 262)

989.

Vincent ROBERT, Les chemins de la manifestation …, pp. 28 et 30.

990.

Idem, p. 259. Les grands magasins font leur apparition et des banques viennent s’installer. Le préfet va aussi achever les quais de la Saône et de la rive gauche du Rhône et créer au nord de la ville le vaste parc de la Tête d’Or.. Sous le second Empire, la ville, avec les limites communales de 1852, passe de 234 000 à environ 300 000 habitants. (Y. LEQUIN, …La formation de la classe ouvrière régionale …, p. 410).

991.

Toutefois, quelques familles d’industriels sont restées longtemps domiciliées dans les faubourgs populaires à proximité de leurs usines, comme François Gillet, à Vaise, où son habitation était attenante à son atelier de teinture. (B. ANGLERAUD et C. PELLISSIER, , Les dynasties lyonnaises …, p. 333)

992.

Y. LEQUIN, …La formation de la classe ouvrière régionale …, p. 176

993.

Ibid., p. 182

994.

Dont 19 102 habitants pour Saint-Etienne, sans les communes suburbaines ; le cap des 100 000 habitants a été franchi vers 1870. [ E. FOURNIAL (dir.), Saint-Etienne – Histoire de la ville et de ses habitants, Horwath, 1976, 427 p. (pp. 231-232) ]

995.

La commune de Beaubrun avait été créée en 1842, à partir du territoire de Montaud.

996.

J. SCHNETZLER, Un demi-siècle d’évolution démographique dans la région de Saint-Etienne (1820-1876) …, p. 169

997.

J. LORCIN, …La région de Saint-Etienne de la grande dépression à la deuxième guerre mondiale …, T. 1, p. 205

998.

YVES LEQUIN (dir.), Rhône-Alpes. Cinq cents années lumière –Mémoire industrielle …, p. 154 et J. LORCIN, …La région de Saint-Etienne de la grande dépression à la deuxième guerre mondiale …, T. 1, p. 209.

999.

Elle concentre la production sur une vingtaine de puits seulement, le plus près possible du chemin de fer.

1000.

Jean-Paul BURDY, Le Soleil noir – Un quartier de Saint-Etienne (1840-1940), P. U. de Lyon, 1989, 270 p. (pp. 7-82).

1001.

Ils ont fourni les 2/3 des présidents du tribunal de commerce au XIXe siècle, ont été majoritaires à la chambre de commerce et ont été maires comme Tézenas du Moncel, Heurtier ou Faure-Belon. Les compagnies houillères contesteront leur pouvoir mais, lors des modifications des limites d’extraction de la houille, ils s’adapteront en entrant dans le conseil d’administration des compagnies, conservant ainsi leurs revenus tréfonciers. (Ibid., p. 74).

1002.

Etablissement unique créé en 1808 où la soie subit diverses opérations.

1003.

B. BOUREILLE et A. VANT, “Essai sur la production de l’espace stéphanois au XIXe siècle, Espaces et sociétés, mars-juin 1977, pp. 85-99 (pp. 90-91).

1004.

Un réseau de passages appelés traboules, comme à Lyon, s’est mis en place. Il se prolongeait à l’est sur les pentes du Crêt de Roc, où les passementiers construisaient l’équivalent stéphanois de la Croix-Rousse. (M. BONILLA, F. THOMAS, D. VALLAT, Saint-Etienne au XIX e siècle. L’immeuble, la rue, la ville, Université de Saint-Etienne, 1994, 209 p. (p. 77).

1005.

B. BOUREILLE et A. VANT, Essai sur la production de l’espace stéphanois au XIX e siècle …, pp. 90-94.

1006.

P. GRANCHAMP, Roanne sous le Second Empire …, pp. 11-38.

1007.

F. DUTACQ, M. CHAULANGES, J. PAGE, Petite histoire de la région lyonnaise, édit. Charles Levauzelle, 1942, 154 p. (pp. 69, 114 et 116).

1008.

J. SCHNETZLER, Un demi-siècle d’évolution démographique dans la région de Saint-Etienne (1820-1876) …, p. 174.

1009.

E. ACCAMPO, “Entre la classe sociale et la cité : identité et intégration chez les ouvriers de Saint-Chamond (1815-1880”, Le Mouvement social, janvier-mars 1982, pp.39-59, (pp. 49-54-55-57). Voir dans le chapitre 7 le paragraphe consacré aux contacts entre la bourgeoisie des villes et l’Eglise.

1010.

Y. LEQUIN, Les ouvriers de la région lyonnaise (1848-1914). La formation de la classe ouvrière régionale …, pp. 224 et 230.

1011.

Ronald HUBSCHER,“ La France paysanne : réalité et mythologies”, in Yves LEQUIN (dir.), Histoire des Français – XIX e -XX e siècles, T. II, …, p. 100. A la Croix-Rousse, le tiers des compagnons de la Fabrique étaient étrangers à la ville et représentaient une main d’œuvre très instable (Ibid., p. 343).

1012.

Y. LEQUIN, … La formation de la classe ouvrière régionale …, pp. 227-229.

1013.

Abel CHATELAIN, Les migrants temporaires en France de 1800 à 1914, Université de Lille, 1976, T. 1 et 2, 1213 p. (pp. 590-597). Les migrants à Lyon étaient surtout originaires de la France de l’est et du sud-est et l’ouvrier étranger était souvent le tailleur suisse ou le cordonnier allemand.

1014.

J. SCHNETZLER, Un demi-siècle d’évolution démographique dans la région de Saint-Etienne (1820-1876) …, p. 174 et pp. 180-189.