Chapitre 6. Le monde du travail en questions dans la région lyonnaise

Au XVIIIe siècle, de graves conflits s’étaient déjà produits au sein de la Fabrique lyonnaise : en 1744, les maîtres-ouvriers avaient tenté, sans succès, par la grève et la révolte, d’obtenir le droit de vendre leur production et en 1786, ils s’étaient résignés à réclamer, par des pétitions et des grèves, un tarif 1118 , prix uniforme d’achat de leur tissu ouvré, leur permettant d’être à l’abri du besoin. On va retrouver la même revendication à l’origine de l’insurrection de 1831. Quels furent les aspects de cette révolte des canuts et de celle qui suivit en 1834 ? Quelles furent les capacités d’organisation des ouvriers en soie ? Quelles furent les conséquences de leur remise en cause de l’ordre établi auprès des penseurs officiels et des écrivains ? En quoi leur critique du libéralisme économique a-t-elle favorisé l’épanouissement du socialisme utopique dans la métropole lyonnaise ? Par ailleurs, il nous a paru intéressant de comparer les réalités du monde du travail dans le diocèse de Lyon avec celles des diocèses industrialisés du nord de la France.

Notes
1118.

J. P. GUTTON, Histoire de Lyon et du lyonnais …, p. 75.