2. Un apostolat plus novateur de la Société de Saint-Vincent-de-Paul ?

Les initiateurs des conférences de Saint-Vincent-de-Paul furent M. Bailly et Frédéric Ozanam. Emmanuel Bailly avait été reçu dans la Congrégation de Paris en 1820 et dans une des “filiales” de cette dernière, la Société des Bonnes Etudes, il avait institué des conférences. A l’automne 1832, le jeune Ozanam, arrivé l’année précédente à Paris pour entamer des études de droit, se retrouva à la conférence d’histoire, animé par M. Bailly. Il y rencontra des étudiants qui le mirent au défi, lui et ses compagnons catholiques, de démontrer la vitalité de leur foi 1541 . Ces derniers voulurent relever le défi et Ozanam demanda conseil à M. Bailly qui lui proposa ainsi qu’à ses amis d’agir comme les congréganistes et comme le suggérait sœur Rosalie Rendu 1542 , c’est à dire en visitant les pauvres à domicile. Pour mettre en route ce nouveau projet, une réunion particulière fut prévue le 23 avril 1833, dans les locaux de “La Tribune catholique”, dirigé par Emmanuel Bailly. Ce dernier et les six étudiants présents 1543 , décidèrent de demander une liste de familles pauvres à sœur Rosalie Rendu et de donner à leur petit groupe le nom de conférence 1544 . La réunion, et l’habitude en sera gardée par la suite au sein des conférences, commença par l’invocation à l’Esprit-Saint, suivie par la lecture de l’“Imitation” et se termina par une quête. Les rangs de la première conférence grossirent rapidement avec l’admission d’un bon nombre de lyonnais et, comme, en décembre 1834, le nombre des confrères atteignait la centaine et que certains d’entre eux habitaient des quartiers éloignés, on divisa la conférence en sections qui prirent le nom de la paroisse où elles exerçaient leur action 1545 . La réunion du 8 décembre 1835 précisa le règlement de la Société de Saint-Vincent-de-Paul, en indiquant son but, la visite des familles pauvres, sans négliger les autres œuvres de charité. A ce but, étaient conviés tous les jeunes gens chrétiens, voulant par ailleurs s’unir par la prière. De plus, fut mis en place, un Conseil général, chargé d’assurer l’unité d’esprit et d’action entre les conférences et il était prévu d’unir par un conseil particulier, les diverses conférences établies dans une ville. Par la suite, on désigna sous le nom de conseils provinciaux, puis de conseils centraux, à partir de 1853, le groupement de conférences réalisé à l’échelle d’un pays ou d’une vaste région 1546 .

Huit étudiants lyonnais qui avaient œuvré au sein des conférences parisiennes, décidèrent, lors de leur retour à Lyon, durant l’été 1836, de se réunir pour continuer leurs liens d’amitié et leurs pratiques charitables. Ils se retrouvèrent, le 16 août 1836, au domicile de l’un d’eux, Amand Chaurand, qui habitait près des Terreaux, sur la paroisse Saint-Pierre et avait été un ancien condisciple de Frédéric Ozanam, d’abord au collège royal de Lyon, puis à la Faculté de droit à Paris 1547 . Ce dernier, revenu de Paris en novembre 1836, rejoignit ses amis et devint président de cette nouvelle conférence de province, la conférence de Saint-Pierre. Six des fondateurs de la première conférence lyonnaise, Joseph Arthaud, Amand Chaurand, Auguste Genin, anciens condisciples d’Ozanam au collège de Lyon, de même que Louis Accarias, Pierre-Irénée Gignoux et Antoine Lacour, appartenaient à la jeunesse bourgeoise catholique lyonnaise, se destinant au barreau ou à la médecine. Les deux autres, Jean-Baptiste Frénet et Louis Lacuria, étudiaient la peinture à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris. Parmi les nouveaux venus, il y aura d’autres artistes, comme le peintre lyonnais Louis Janmot, mais surtout des jeunes gens qui exerceront dans la magistrature et le négoce 1548 . La consultation du tableau statistique des conférences de la circonscription du Conseil central de Lyon pour l’année 1853, confirme cette prépondérance des professions d’avocat et de négociant en ce qui concerne l’encadrement des conférences de la Société de Saint-Vincent-de-Paul du diocèse de Lyon 1549 . Toutefois, si on examine l’origine sociale de l’ensemble des membres d’une conférence, on constate que celle-ci est plus diversifiée. Ainsi, les 54 membres de la conférence de Villefranche-sur-Saône, sont certes, représentés par une forte majorité de négociants et aussi de rentiers, originaires de la campagne environnante ; mais, d’autre part, un nombre important de confrères sont originaires de la petite bourgeoisie 1550 .

La première conférence lyonnaise, celle de Saint-Pierre, dont l’unique activité à ses débuts était la visite des pauvres, prit rapidement son essor. De 12 membres en octobre 1836, elle est passée à 30 membres en mars 1837 1551 , si bien que le 15 novembre 1837, la conférence s’est divisée en deux sections : l’une sur la paroisse Saint-Pierre, sous la présidence du docteur Joseph Arthaud, l’autre, plus au sud, dans le quartier Bellecour, sur la paroisse Saint-François et confiée à l’avocat Laurent-Paul Brac de La Perrière. Frédéric Ozanam prend alors la direction du conseil particulier faisant le lien entre les deux conférences 1552 . L’essor se poursuivit en 1838, puisque dans son rapport du 19 juillet, Frédéric Ozanam indiquait que la conférence Saint-Pierre avait accueilli 36 confrères qui avaient visité 48 familles et que les 16 membres de la conférence de Saint-François s’étaient rendus dans 28 familles 1553 . A l’été 1840, au moment où Mgr de Bonald noua son premier contact avec la Société, 70 confrères avaient visité plus de 120 familles et distribué plusieurs milliers de livres de pain et de viande 1554 . Six nouvelles conférences ont été créées jusqu’au milieu des années 1850 (voir le tableau des conférences du diocèse), mais, rapidement, les dirigeants de la Société de Saint-Vincent-de-Paul se sont trouvés confrontés au fait que les confrères ne résidaient pas dans les quartiers où les familles pauvres étaient les plus nombreuses. Ainsi la conférence Saint-Nizier, créée en 1841, a disparu en 1849, car ses membres ont fondé une conférence plus au nord, sur la paroisse Saint-Polycarpe afin d’intervenir à la Croix-Rousse et de laisser le centre de la ville aux mains des confrères de la conférence Saint-Pierre. Pour leur part, les conférences de Saint-François et de Saint-André dont le lieu de réunion se situait place Bellecour, devaient exercer leur charité à la Guillotière 1555 .

A partir du milieu des années 1850, avec les transformations des quartiers du centre de la ville qui provoquent l’émigration de la plupart des pauvres au-delà du Rhône, la stratégie des dirigeants des conférences lyonnaises va changer. D’une part, ils constatent de plus en plus que les conférences qui visitent les quartiers du centre voient diminuer le nombre de leurs familles alors que des demandes toujours plus nombreuses concernent la conférence de Saint-André et celle de Saint-Pothin, la seule qui était alors implantée sur la rive gauche du Rhône 1556 . D’autre part, comme ils s’interrogent sur les moyens d’exercer une influence religieuse et morale sur les ouvriers 1557 , ils ont été amenés, non seulement à diriger les jeunes recrues vers les conférences qui avaient le plus de familles à secourir, mais à créer de nouvelles conférences, dans les quartiers les plus ouvriers, à la périphérie de la ville : ainsi, coup sur coup, ont été créées la même année 1857, les conférences de Saint-Denis, à la Croix-Rousse 1558 , de Saint-Pierre de Vaise, de Saint-Just, au sud de Fourvière et de Saint-Louis à la Guillotière. L’année suivante, la Société s’implantait au sud de la ville, à Perrache, dans la paroisse Saint-Blandine, où se trouvaient un grand nombre d’ouvriers des nouvelles industries. En 1865, deux nouvelles conférences virent le jour, dans la paroisse Saint-Maurice, à l’extrémité sud-est de la ville et dans la paroisse de l’Immaculée Conception 1559 , au nord du quartier de la Guillotière. Entre temps, le nombre de confrères avait naturellement beaucoup augmenté à Lyon, puisqu’il était passé de 288 en 1853 à 562 en 1860 et à 753 en 1867. Toutefois, le compte-rendu de 1860 précise que seulement un peu plus de la moitié des confrères participent de manière sérieuse aux œuvres de la Société 1560 . Parmi les 753 confrères, membres des 18 conférences en 1867, 130 d’entre eux étaient des élèves de quatre institutions catholiques où avait été fondée une conférence. (Voir le tableau des conférences du diocèse dans les annexes du T.2 de la thèse).

La création de ces conférences de collège montre que le clergé, surtout à partir de l’épiscopat de Mgr de Bonald, a été en général bien disposé vis à vis de la société de Saint-Vincent-de-Paul. Ce fut le cas, au début de l’installation de la nouvelle œuvre, de l’abbé Desrozier, curé de Saint-Pierre, des prêtres de l’Institution d’Oullins et surtout de l’abbé Ozanam, frère de Frédéric, qui était alors attaché à la maison des Chartreux et qui recommanda la Société aux prêtres qu’il connaissait 1561 . Mais, Mgr de Bonald, qui, lors de son séjour à Paris, avant son installation à l’archevêché de Lyon, avait rencontré M. Bailly, fut le plus ardent soutien des confrères de Saint-Vincent-de-Paul 1562 . Dès son arrivée à Lyon, le 19 juillet 1840 1563 , le nouvel archevêque visita la Société et assura ses membres qu’il les appuierait de toute son autorité et qu’ils “trouveraient à toute heure accueil sous le toit épiscopal” 1564 . Quelques mois plus tard, lors des inondations de l’automne 1840 dans la cité rhodanienne, Mgr de Bonald confirma la confiance qu’il avait placée dans la société en invitant son président à siéger dans une commission du comité de secours chargée de répartir les sommes d’argent confiées à l’archevêque 1565 . Par la suite, l’archevêque maintint son soutien aux confrères de la société de Saint-Vincent-de-Paul, assistant souvent aux assemblées générales qui se tenaient parfois dans un salon de l’archevêché, reconnaissant dans certains projets “la charité intelligente qui animait la Société” 1566 , demandant même aux curés de Lyon de recevoir dans les églises des réunions de l’œuvre de la Société 1567 . Mgr de Bonald a tenu également à apporter son soutien aux membres de la première conférence de la société de Saint-Vincent-de-Paul de Saint-Etienne, dans la Loire, qu’il a reçus en avril 1842 dans son salon de l’archevêché et qu’il “a enflammés de zèle par sa parole apostolique” 1568 .

La conférence de Saint-Etienne fut une des premières conférences créées dans le diocèse. Quatre nouvelles conférences se sont ajoutées à celle-ci, qui était sur la paroisse la plus ancienne de la ville, et en 1867, les cinq conférences rassemblaient 122 membres 1569 . Cinq autres conférences ont également été instituées dans les principales villes du département de la Loire dont deux à Saint-Chamond, une pour les hommes et une pour les élèves de l’Institution des Frères Maristes. En dehors de la ville de Lyon, le département du Rhône a vu pour sa part la création de cinq conférences (voir le tableau des conférences du diocèse). Quelles furent les œuvres créées au sein de ces conférences et quelles furent les relations entre le conseil général de Paris et les confrères de Lyon de même qu’entre ces derniers et les confrères de la Loire ? Nous verrons que ces relations ont été parfois difficiles car des dissensions sont apparues à propos du bien fondé de la présence d’un prêtre dans les conférences, comme directeur spirituel et en toile de fond de ces tensions, nous aurons à expliquer les différences, dans l’esprit et dans la pratique entre la Congrégation et la société de Saint-Vincent-de-Paul.

A l’exemple des premiers fondateurs, les conférences du diocèse donnèrent leurs premiers soins à la visite des pauvres à domicile, appelée “Œuvre des Familles”. Il s’agissait pour celui qui allait porter du pain et de la viande à des familles d’ouvriers misérables, de rendre des chrétiens à leurs devoirs par des exhortations et des conseils et ainsi de réparer le désordre intérieur des maisons indigentes 1570 . Il s’agissait également d’essuyer des larmes et lorsque le confrère rencontrait des pauvres vertueux, il revenait plus modeste, meilleur et “le cœur plein de joie et de consolation” 1571 . Indépendamment des secours apportés aux familles, les visiteurs réussissaient parfois à procurer du travail à leurs membres ou à leur fournir les outils nécessaires à l’exercice de leur profession 1572 . En 1854, les conférences lyonnaises visitaient 1100 familles qui formaient “un personnel de 5000 pauvres dans tous les quartiers” 1573 .

La première conférence lyonnaise, celle de Saint-Pierre, mit aussi en place, en 1837, sous l’impulsion de Frédéric Ozanam, l’Œuvre des Militaires pour laquelle son frère abbé faisait les instructions religieuses ; cette œuvre créa une bibliothèque pour les soldats et leur proposa des leçons d’orthographe et d’arithmétique 1574 . Après la fondation d ‘une deuxième conférence à Lyon et la mise en place d’un Conseil particulier, une caisse centrale permit aux futures conférences lyonnaises de débuter avec quelques moyens financiers procurés par l’aumône secrète des membres, des collectes faites au dehors ou grâce à l’organisation d’une loterie 1575 . Les conférences travaillèrent aussi désormais à des œuvres communes dont le nombre augmenta. S’ajoutèrent l’œuvre des Apprentis, qu’on évoquera ultérieurement, le Patronage des Ecoliers, qui consistait à visiter et à récompenser les enfants des familles secourues fréquentant l’école des Frères 1576 , l’œuvre des Saintes Familles qui, à l’imitation des confrères parisiens, proposait aux pauvres une instruction et une messe, célébrée à une heure commode dans la chapelle des Frères de Ecoles Chrétiennes 1577 . En dehors de l’œuvre majeure des Familles, le Patronage des Ecoliers et des Apprentis furent les œuvres les plus expérimentées hors de la métropole lyonnaise. Le Patronage des Ecoliers convenait aux conférences de collège. Ainsi, en 1863, 80 garçons des paroisses Saint-Jean et Saint-Paul recevaient des fournitures scolaires et des vêtements grâce aux membres de la conférence Saint-Joseph du pensionnat des Frères des Ecoles Chrétiennes 1578 . Pour leur part, les élèves de l’Institution des Chartreux, ont contribué, en dehors du Patronage d’Ecoliers, à la création d’une crèche 1579 .

Une œuvre originale, celle des Voyageurs, a été mise en place par le Conseil de Lyon, au début des années 1840 : celui-ci, sur recommandation d’une autre conférence qui réglait les frais de voyage 1580 , secourait des personnes indigentes qui devaient se déplacer, lors de leur passage à Lyon. Les responsables de l’œuvre, qui rendaient des services importants en rapprochant les membres des familles ou en permettant à quelques pauvres de profiter d’une cure thermale 1581 , se plaignaient toutefois des touristes de l’indigence qui traversaient Lyon plusieurs fois en quelques mois ou des ouvriers venant de l’autre bout de la France demander du travail au moment où tant de pauvres en attendaient vainement à Lyon. L’œuvre des Voyageurs s’est maintenue jusqu’à ce que la circulaire Persigny, en supprimant les liens entre les conférences, provoqua sa disparition à la fin de l’année 1861 1582 .

L’esprit de la société Saint-Vincent-de-Paul, surtout celui qui prévalait à Lyon, avec une forte autonomie des laïcs par rapport au clergé, semble avoir difficilement pénétré dans les conférences de la Loire. A Montbrison, on ne veut pas consentir à visiter les familles pauvres pour ne pas contrarier le curé que certains verraient bien à la tête de la conférence 1583 . A Saint-Etienne, rappelons que des membres de la conférence avaient auparavant fait partie de la Congrégation 1584 . D’ailleurs, un des fondateurs de la conférence de Saint-Etienne, Barthélemy Courbon, avait établi en même temps une société congréganiste, celle de Saint-François Régis, qui œuvrait pour le mariage des pauvres ; un autre fondateur de la conférence, Auguste Gerin, aida l’abbé Monnier à mettre en route son Œuvre pour la Jeunesse Ouvrière mais refusa d’en prendre la direction 1585 . De plus, en 1852, le président de la conférence de Saint-Etienne, Foujols, décida de demander à un père Jésuite, l’abbé de Damas, de devenir père spirituel de la conférence, ce qui provoqua un différend avec les confrères de Lyon et leur président, Brac de la Perrière. Ce dernier fit savoir aux confrères de Saint-Etienne qu’en choisissant un père Jésuite comme père spirituel, ils perdaient le caractère de conférence pour revêtir celui de congrégation 1586 et que ce choix était une dérogation regrettable à l’esprit et aux usages de la société 1587 . Le président général Baudon, à qui on demanda d’arbitrer le conflit, répondit au président stéphanois que l’adjonction à une conférence d’un directeur spirituel ecclésiastique était une chose facultative, mais possible et qu’en conséquence, la conférence de Saint-Etienne pouvait, sans toucher à son caractère, s’adjoindre l’abbé de Damas comme directeur spirituel 1588 . La Perrière n’était pas le premier président du Conseil particulier de Lyon à défendre le caractère laïc de la Société de Saint-Vincent-de-Paul ; déjà, son prédécesseur, Arthaud, s’était plaint de l’adjonction d’un ecclésiastique au Conseil de direction à Paris 1589 et les rapports entre ce dernier et le Conseil de Lyon se sont considérablement détériorés en 1842 et 1843 1590 . En tout cas, les conférences lyonnaises passèrent pour avoir “une tendance exagérée au laïcisme” comme le pensait le président de la conférence de Saint-Chamond dans la Loire. Lorsque parut le projet de l’établissement d’un Conseil central à Lyon en 1853, ce dernier craignit à cet égard l’antagonisme qui existait dans la ville entre la Congrégation et les conférences 1591 .

Les critiques des congréganistes à l’encontre des membres de la première conférence lyonnaise avaient commencé dès sa création et ont continué même après l’admission de leur président, Frédéric Ozanam, à la Congrégation, en décembre 1836. Les membres de la Congrégation, qui voyaient dans la Société de Saint-Vincent-de-Paul une œuvre concurrente pour s’occuper des pauvres, lui reprochaient entre autre, le non respect de la loi du secret et, même à l’archevêché, le vicaire général, l’abbé Cholleton, montra aussi ses réticences en cherchant à modifier le règlement de la Société 1592 . Finalement, quels points communs et quelles différences peut-on établir entre ces deux associations de laïcs catholiques ? Les ressemblances sont d’autant moins surprenantes que des congréganistes sont également confrères : tous ont une pratique semblable de l’assistance, essaient d’encadrer les individus à tous les âges et sont confrontés au même problème d’implantation dans les quartiers ouvriers comme ceux de Perrache ou La Guillotière. Au niveau du fonctionnement des deux associations, on a déjà évoqué l’absence de loi du secret pour les confrères 1593 et leur volonté d’indépendance vis à vis du clergé. Paradoxalement, dans les conférences, où le recrutement est plus ouvert puisque certains membres ne sont pas pratiquants 1594 , les notables accaparent plus facilement le pouvoir qu’à la Congrégation où le même préfet ne peut être réélu plus de trois ans de suite 1595 . Pour ce qui est des buts à atteindre, congréganistes et confrères cherchent à se sanctifier, à sanctifier les pauvres 1596 qu’ils visitent et à leur fournir des secours matériels. Mais si, à la Congrégation, on donne la priorité à la constitution de noyaux solides de personnes pieuses préservées de la “corruption du siècle” et si on pense que la fraternité dans le Christ suffit à rétablir l’égalité 1597 , il n’en est pas de même à la société Saint-Vincent-de-Paul, où, à la suite d’Ozanam, on prend de plus en plus conscience, à la fin des années 1830, d’un possible affrontement entre un camp des riches et un camp des pauvres 1598 . Aussi, les confrères essaient-ils de rendre les œuvres charitables plus efficaces, de leur donner plus d’envergure et réfléchissent sur les moyens à utiliser pour être mieux perçus dans le monde ouvrier. A cet égard, contrairement aux congréganistes, les confrères lyonnais trouvaient plus d’inconvénients que d’avantages aux providences qui, disaient-ils, formaient des ouvriers inhabiles et les privaient de relations avec la classe ouvrière 1599 . En 1848, Arthaud, président du Conseil particulier de Lyon, essaya, pour sa part, de trouver une solution au problème du chômage féminin et demanda au Conseil général de Paris des informations concernant l“Œuvre des femmes sans travail” de l’abbé Roux 1600 . Quant à la question des moyens à utiliser pour exercer une influence sur le monde ouvrier, deux sessions du Conseil central de Lyon ont essayé d’y répondre en 1855 1601 et 1856 et ont donné lieu à un débat. Ce dernier a permis au directeur de la conférence du collège Saint-Thomas d’Aquin à Oullins, d’évoquer l’expérience d’un cours de physique et de mécanique donné par les Dominicains et qui satisfaisait les ouvriers qui y assistaient. En tout cas, le devenir du monde ouvrier préoccupait les confrères qui, nous allons le découvrir, ont tenté dans ce domaine de multiples expériences pour faire fonctionner un patronage d’apprentis.

Notes
1541.

G. CHOLVY, Frédéric Ozanam. L’engagement d’un intellectuel catholique au XIX e siècle …, pp. 144-193-194-240-241.

1542.

Sœur Rosalie Rendu était supérieure de la résidence des filles de la Charité de la rue Mouffetard, un des quartiers les plus pauvres de Paris. Elle vivait de l’esprit du fondateur des Lazaristes et des filles de la Charité, Vincent de Paul, en pensant que les pauvres évangélisaient les riches. (Ibid., pp. 246-247)

1543.

Il y avait quatre étudiants en droit : Auguste Le Taillandier, fils de négociants, François Lallier, Paul Lamache et Frédéric Ozanam, fils de médecins. Le cinquième, Jules Devaux, était aussi fils de médecin et étudiant en médecine. Le sixième, Félix Clavé, dont le père était professeur de collège, était ami d’Ozanam comme François Lallier (Idem, pp. 244-245-246).

1544.

Le patronage et le titre de Saint-Vincent-de-Paul ne furent pas adoptés à cette réunion mais lors de la séance du 4 février 1834 (Idem, pp. 249-250).

1545.

Deux lyonnais présidèrent deux des quatre conférences parisiennes : Ozanam, celle de Saint-Etienne-du-Mont ; Chaurand, celle de Saint-Sulpice. Une autre réunion de charité sur le modèle parisien avait aussi été établie à Nîmes (Idem, pp. 255-262-264-267).

1546.

Idem, p. 266 et livre du centenaire de la Société de Saint-Vincent-de-Paul, L’œuvre d’Ozanam à travers le monde. 1833-1933, Beauchesne, 1933, T. 1, 320 p. (pp. 3-6). Le Conseil central de Lyon, regroupant les conférences du Rhône, de la Loire, de l’Ain et de la Drôme, a été installé en 1853.

1547.

Bruno DUMONS, “Elites catholiques et engagement social. Frédéric Ozanam et les premières conférences deSaint-Vincent-de-Paul à Lyon (1836-1840)”, pp. 31-32.

1548.

Ibid., pp. 31-32 et 35.

1549.

Archives de la SSVP à Paris (Département du Rhône : dossier Lyon. 1853-1883).

1550.

On trouve ainsi six épiciers, un cordonnier, un forgeron, un serrurier et un menuisier. (Archives de la SSVP à Paris, dossier Villefranche. 1849-1912 : Bulletin d’agrégation de la conférence de Villefranche de juillet 1849 avec la liste des membres).

1551.

Des les premiers mois de cette année 1837, les confrères durent organiser une loterie pour se procurer des ressources [Rapport sur les œuvres de la Société de Saint-Vincent-de-Paul à Lyon du président Brac de la Perrière le 19 juillet 1883 (26 p.), p. 10, archives de la S.S.V.P. à Lyon].

1552.

Le conseil particulier de Lyon sera par la suite dirigé par Arthaud de 1838 à 1849, puis par Brac de la Perrière de 1849 à1894. Genin, pour sa part, remplacera Ozanam à la tête de la conférence Saint-Pierre de 1839 à 1849 (Bruno DUMONS, “Elites catholiques et engagement social. Frédéric Ozanam et les premières conférences Saint-Vincent-de-Paul à Lyon (1836-1840) ”…p. 32 et 37).

1553.

Ibid., p. 37. Les rapports du Conseil particulier de Lyon couvrent toujours une année, du 19 juillet au 19 juillet suivant, jour de la fête de Saint-Vincent-de-Paul. Pour Ozanam, la conférence de Saint-François représente “le côté aristocratique de la société alors qu’à celle de Saint-Pierre, on trouve les prolétaires du jeune commerce et du barreau stagiaire” [Rapport des œuvres de la Société à Lyon du 27 avril 1838 envoyé pour l’assemblée générale de la Société à Paris (Archives de la Société à Paris, département du Rhône, dossier Ozanam)].

1554.

Bruno DUMONS, “Elites catholiques …”, p. 38.

1555.

Il est d’ailleurs symptomatique que la conférence Saint-André porte le nom de la nouvelle paroisse créée à la Guillotière en 1846. Les conférences de Saint-Jean et de Saint-Paul devaient s’occuper des quartiers de la rive droite de la Saône. (Rapport du conseil particulier de Lyon du 19 juillet 1849 au 19 juillet 1850 et procès verbal de l’assemblée d’installation du conseil central de Lyon du 12 juin 1853, in Comptes-rendus des conseils de Lyon de la société de Saint-Vincent-de-Paul (1836-1860), imprimerie Perrin, archives de la S.S.V.P. à Lyon).

1556.

Rapport sur les œuvres de la société de Saint-Vincent-de-Paul lu à l’assemblée générale du 19 juillet 1861 du Conseil de Lyon. (Comptes-rendus des conseils de Lyon – 1861-1880, archives de la S.S.V.P. à Lyon).

1557.

La Section permanente a soumis au Conseil central de Lyon, le 20 mai 1855, la question de savoir à quels moyens les conférences pourraient recourir pour exercer une influence religieuse et morale sur les ouvriers d’usines, de manufactures ou de grands ateliers. (Comptes-rendus des conseils de Lyon – 1836-1860).

1558.

Cette conférence est tout de même animée par des notables habitant la presqu’île. [Catherine PELISSIER, La vie privée des notables lyonnais au XIX e siècle, éditions lyonnaises d’art et d’histoire, 1996, 239 p. (p. 25)].

1559.

Dans ce dernier cas, remarquons qu’il s’est écoulé moins de temps entre la date de la création de la paroisse (1855) et celle de la conférence (1865).

1560.

Rapports du Conseil particulier de Lyon du 19 juillet 1853, du 19 juillet 1860 et du 19 juillet 1867. La circulaire Persigny d’octobre 1861 qui provoqua l’isolement des conférences, ne semble pas avoir ralenti la progression globale du nombre des confrères. Mais les effectifs de chaque conférence restèrent souvent assez fluctuants d’une année à l’autre.

1561.

Rapport sur les œuvres de la société de Saint-Vincent-de-Paul à Lyon du président Brac de la Perrière, le 19 juillet 1883. (Archives de la S.S.V.P. à Lyon).

1562.

Ibid., p. 17.

1563.

Sa lettre pastorale à l’occasion de la prise de possession de son Siège est du 2 juillet.

1564.

Rapport du Conseil particulier de Lyon du mois d’août 1836 au 19 juillet 1841, pp. 21-24, in Comptes-rendus des conseils de Lyon de la société de Saint-Vincent-de-Paul (1836-1860).

1565.

Le cardinal chargea également la société de placer douze garçons appartenant à des familles inondées (Ibid., pp. 25-32).

1566.

Le cardinal appréciait particulièrement l’œuvre des apprentis et le patronage des enfants [Lettre de Mgr de Bonald de janvier 1848, approuvant le projet de fondation d’une maison de charité pour les petits garçons à Oullins, citée lors du conseil particulier de Lyon du 15 janvier 1851 (B.M. de Lyon, Fonds Coste : 352802)].

1567.

Lorsque l’archevêque a formulé cette demande, en 1858, les curés ont accepté en rechignant (F. BAYARD, P. CAYEZ, Histoire de Lyon du XVI e siècle à nos jours, Horvath, 1990, T. 2, 479 p. (p. 311).

1568.

La première séance de la conférence Saint-Etienne avait eu lieu le 6 novembre 1841 et Mgr de Bonald en a reçu les membres le 19 avril 1842. (Lettre de M. Mignard, professeur au collège royal, premier président de la conférence Saint-Etienne, de juillet 1842 : archives de la S.S.V.P. à Paris, département de la Loire, dossier concernant les conférences de Saint-Etienne).

1569.

Olivier MARTIN, Un catholicisme urbain au XIX e siècle : Saint-Etienne de 1801 à 1914 …p. 123.

1570.

Rapport d’Ozanam, du 27 avril 1838, sur les œuvres de la Société à Lyon, à l’assemblée générale de la société de Saint-Vincent-de-Paul à Paris [Correspondance d’Ozanam : ses rapports sur les conférences de Saint-Vincent-de-Paul de Lyon (1838-1844), Archives de la S.S.V.P. à Paris, département du Rhône].

1571.

Ibid., Compte-rendu d’Ozanam du 9 février 1837. Pour rendre la visite des pauvres plus efficace, l’Œuvre des familles de la conférence Saint-Pierre avait mis en place un dépôt de vieux vêtements et un service médical gratuit pour les malades (rapport du Conseil particulier de Lyon du mois d’août 1836 au 19 juillet 1841, p. 8).

1572.

Lettre d’Arthaud au secrétaire du Conseil général de Paris du 17 juillet 1840 [Archives de la S.S.V.P. à Paris, département du Rhône, dossier Arthaud (1838-1849)].

1573.

Lettre de L.P. Brac de la Perrière du 24 mars 1854 au président général de la Société à Paris [Archives de la S.S.V.P. à Paris, département du Rhône, dossier L.P. Brac de la Perrière (1849-1855)].

1574.

Rapport du Conseil particulier de Lyon d’août 1836 au 19 juillet 1841 (pp. 8-9). Cette œuvre reprenait la tradition de la section de l’Instruction des “Jeunes Gens” de la Congrégation qui agissait de la sorte sous la Restauration (J.C.BAUMONT, “La Congrégation de Lyon …”,p. 521).

1575.

Rapport du Conseil particulier de Lyon d’août 1836 au 19 juillet 1841, pp. 11-16.

1576.

Rapport du Conseil particulier de Lyon du 19 juillet 1851, p. 19.

1577.

A cette messe, les chaises étaient gratuites. L’œuvre des Sainte Familles pour augmenter son attrait, organisait aussi des loteries financées par des dames charitables et installa deux secrétariats, l’un dans le quartier Saint-Paul, l’autre dans quartier des Brotteaux, où les confrères de la Société recevaient les membres des Saintes Familles qui avaient à écrire des lettres ou à recevoir des conseils. (Rapports du Conseil particulier de Lyon du 19 juillet 1860, pp. 18-19, et du 19 juillet 1864, p. 14).

1578.

Rapport du Conseil particulier de Lyon du 19 juillet 1864, p. 9. Par ailleurs, les élèves distribuent chaque jour à 40 pauvres les restes des tables du pensionnat.

1579.

Ibid., p. 10. On peut remarquer que les conférences des collèges de Lyon avaient un budget annuel assez important qui dépassait 3000 francs et leur permettait de secourir une quarantaine de familles. (Rapport du Conseil particulier de Lyon du 19 juillet 1864, p. 10).

1580.

Les compagnies de bateaux à vapeur et de chemin de fer accordaient des réductions et des passages gratuits.

1581.

40 à 80 personnes étaient aidées de la sorte chaque année. Le rapport du Conseil particulier de Lyon du 19 juillet 1857, cite l’exemple d’un enfant qui, laissé en nourrice à Lyon par ses parents, partis travailler à Clichy, a pu rejoindre ces derniers grâce aux confrères de Clichy et de Lyon. Les conférences de Paris, Chalons et Marseille, comme celle de Lyon, devaient engager de fortes dépenses pour l’œuvre des Voyageurs.

1582.

Rapports du Conseil particulier de Lyon du 19 juillet 1852 et du 19 juillet 1862.

1583.

Lettres de M. de Sévaux, secrétaire de la conférence de Montbrison, du 10 juin et du 27 juin 1850, adressées à M. Baudon, président du Conseil général à Paris. (Archives de la S.S.V.P. à Paris, dossier Loire, carton I, conférence de Montbrison). Après plusieurs tentatives, sous l’impulsion des curés de Notre-Dame, qui se révélèrent infructueuses, car les avis étaient partagés concernant les buts et le mode de fonctionnement de la conférence de Montbrison, celle-ci fut finalement agrégée en 1895.

1584.

Voir dans le chapitre 4, la fin du paragraphe 2 consacrée à la Congrégation de Saint-Etienne.

1585.

Livret de la société de Saint-Vincent-de-Paul de Saint-Etienne, à l’occasion du cinquantenaire, 1893, 28p. (pp. 3 et 26), Archives de la S.S.V.P. à Paris, dossier Loire, carton II. Voir aussi Michel SIGOURE, Le patronage Saint-Joseph de Saint-Etienne de sa fondation aux noces d’or – 1864-1914, Mémoire de maîtrise, 1991, Saint-Etienne, 170 p. (p. 15).

1586.

En fait, l’ancien président de la conférence, Devuns, qui, avec une minorité de confrères, n’était pas d’accord avec ce choix, avait démissionné et Brac de la Perrière avait pris son parti. (Lettre de Foujols, président de la conférence de Saint-Etienne, du 8 juillet 1852, au président général Baudon à Paris, département de la Loire, carton II, conférences de Saint-Etienne, archives de la S.S.V.P. à Paris).

1587.

Lettre de la Perrière au Conseil général de Paris du 11 juillet 1852 (dossier La Perrière : 1849-1855). La Perrière a écrit plusieurs lettres au Conseil général de Paris concernant ce problème, dont une de dix pages , le 11 août 1852, dans laquelle il  se montre attaché au principe d’indépendance laïque et affirme que pour les questions spirituelles, il vaut mieux s’adresser au curé de la paroisse.

1588.

Lettre de Baudon aux membres de la conférence de Saint-Etienne, du 21 juillet 1852 (archives de la S.S.V.P. à Paris, département de la Loire, carton II, conférences de Saint-Etienne). Pour sa part, Mgr de Bonald avait donné son accord pour le choix de l’abbé de Damas comme directeur spirituel, qui finalement renonça, mais il avait également informé les confrères de Saint-Etienne que le Conseil de Lyon n’acceptait pas l’entrée d’ecclésiastiques dans les conférences (Lettres du président de la conférence de Saint-Etienne au Conseil général de Paris du 8 juillet 1852 et du 26 mars 1853 : carton II, conférences de Saint-Etienne).

1589.

Lettre d’Arthaud au Conseil général de Paris du 15 mars 1844 (dossier Arthaud : 1838-1849, département du Rhône, archives de la S.S.V.P. à Paris). Le président de la conférence Saint-Jean, Louis Gros, expliquait cet attachement au caractère laïc de la Société par les relations difficiles que les confrères avaient eues avec le clergé à l’époque de l’épiscopat de Mgr de Pins (Lettre adressée au Conseil général de Paris, le 16 février 1844).

1590.

“Entre Paris et Lyon”, disait La Perrière,au cours de la séance du 30 juin 1843, “il y a différence de règlement, différence d’usage : dans le règlement, les rapports avec la puissance spirituelle, l’élection du président du conseil sont entendus autrement, et Lyon ne reconnaït pas le Conseil général qui s’est fondé lui-même à Paris ; comme usages, les conférences de Lyon sont entièrement laïques par leur local, leurs présidents, leurs membres. Il y a donc divergence sérieuse.” Cité par Maximilien BUFFENOIR, “Le mouvement social catholique à Lyon avant 1848”, Revue des études historiques, 1922, p. 546.

1591.

Historique de la conférence de Saint-Chamond, carton III, : conférence de Saint-Chamond, département de la Loire, archives de la S.S.V.P. à Paris.

1592.

J.C. BAUMONT, Une association de laïques catholiques : la Congrégation de Lyon …, p. 531 ; G. CHOLVY, Frédéric Ozanam …, pp. 272-277 ; rapport sur les œuvres de la Société de Saint-Vincent-de-Paul à Lyon du président Brac de la Perrière le 19 juillet 1883 …, p. 16.

1593.

Ozanam disait que ce secret pouvait manifester un refus d’humilité (J.C.BAUMONT … la Congrégation de Lyon, p. 531).

1594.

Ce problème a été soulevé à la Cinquième session du Conseil central de Lyon en 1857 où, tout en recommandant de ne pas admettre des membres qui ne pratiquent pas leurs devoirs religieux, on a demandé une certaine condescendance pour “des confrères qui n’ont peut-être abandonné que momentanément la voie chrétienne”. (p. 25 du rapport, in Comptes-rendus des conseils de Lyon – 1836-1860).

1595.

A. LESTRA, Histoire secrète de la Congrégation …, p. 90. Paul Brac de la Perrière a dirigé le Conseil particulier de la société Saint-Vincent-de-Paul à Lyon de 1849 à 1894 et Auguste Gerin, celui de Saint-Etienne de 1856 à 1879.

1596.

Ozanam évoque lui-même plusieurs fois dans sa correspondance, entre 1835 et 1840, les paroles de résignation à porter dans le camp des pauvres (J.C.BAUMONT … la Congrégation de Lyon, p. 525).

1597.

Ibid., pp. 521-523-524.

1598.

Idem, p. 525.

1599.

Troisième session du Conseil central de Lyon : séance du 27 mai 1854, in Comptes-rendus des conseils de Lyon – 1836-1860.

1600.

Dans ce domaine, il faut souligner que les congréganistes lyonnais ont été partie prenante d’un œuvre originale, que nous aurons l’occasion d’évoquer, l’“Œuvre du travail de Marie”.

1601.

Voir à la p.233, l’ allusion aux efforts des confrères pour toucher le monde ouvrier.