II. Pourquoi une multiplication des providences de filles, beaucoup plus nombreuses que les providences de garçons?

Comme sous l'Ancien Régime, les providences semblent avoir été à nouveau une solution, dans la première moitié du XIXe siècle, à la pauvreté, l'ignorance et l'immoralité. Mais leur multiplication amène à s'interroger de manière plus précise sur la situation économique, sociale et sanitaire de la région lyonnaise, en particulier des villes de Lyon et de Saint-Etienne, à cette époque, à s'interroger également sur les mentalités et aussi à se demander s'il y a une stratégie des pouvoirs publics et de l'Eglise à propos de l'implantation des providences. Par ailleurs, comment expliquer la présence d'une cinquantaine de providences de filles au milieu des années 1840, dans le diocèse de Lyon, alors que les providences de garçons peuvent se compter sur les doigts de la main? Enfin, il faut nous interroger sur la géographie de ces providences et leur spécificité suivant l'origine des garçons et des filles concernées.