I. Les catholiques et l’esprit de fraternité des années 1840

Les catholiques sociaux prêts à tendre la main aux socialistes étaient minoritaires : ce furent ceux qui, en 1848, firent le choix de la démocratie et envisagèrent comme Ozanam, de remettre en cause l’ordre social existant. Beaucoup plus nombreux furent ceux qui avaient une vision conservatrice de la société comme Armand de Melun, en France, Ducpétiaux, en Belgique ou des ecclésiastiques qui, dans les pays touchés par la révolution industrielle, ont dénoncé les abus du libéralisme économique. Tous proposaient des solutions paternalistes, à l’exception toutefois, dans les pays de langue allemande, de l’abbé Kolping et de l’évêque Ketteler qui favorisèrent l’autonomie des ouvriers.